Tu réalises un bon début de saison, avec ta victoire samedi sur la Gainsbarre en élite nationale, entre-autres. T’attendais-tu à de tels succès ?

On ne peut jamais être sûr de performer dès le début de saison mais pour ma part, j’étais très motivé. C’est ma première année où je pratique le cyclisme à 100%. J’ai pu faire un bon hiver et dès les premières courses j’en ai ressenti les bénéfices, les jambes étaient bonnes.

Tu règles le sprint de 13 unités, comment as-tu géré ta course ? Par quelles émotions es-tu passé ?

Une fois que l’échappée a pris une bonne avance, j’ai essayé de voir qui semblait costaud. Je ne connaissais pas vraiment les gars avec moi, ce qui me laissait un peu dans le doute sur la façon de manœuvrer. La seule bosse du circuit était loin de l’arrivée et entre temps, on prenait vent de face. J’ai préféré faire en sorte qu’on arrive au sprint plutôt que de tenter de finir seul, en étant vigilant aux attaques dans le final. Dans les 5 derniers kilomètres je savais que c’était tout plat, et avec vent de dos pour le sprint. J’étais confiant sur ma pointe de vitesse, j’ai lancé d’assez loin. Avec le vent de dos, une fois à toute vitesse, je savais qu’il serait difficile pour les autres de me remonter et ça l’a fait. Je suis content d’accrocher cette victoire à mon palmarès.

Es-tu satisfait de la préparation hivernale que tu as effectuée ?

Oui je suis satisfait de ma préparation hivernale où je n’ai pas eu de pépin de santé. J’ai d’abord repris par de la natation, du footing, de la musculation et du VTT. Je trouve que ça permet de retrouver vite un bon coup de pédale et c’est plus sympa que faire des bornes sur la route sous la pluie et dans le froid (sourire). J’ai participé à deux cyclo-cross pour le plaisir, ça permet également de refaire un peu d’intensités. Ensuite, j’ai effectué un bon bloc de fond en ayant eu la chance d’être invité en janvier sur le stage de l’équipe Fortuneo-Samsic en Espagne. J’ai pu faire une bonne semaine de foncier sous le soleil. La fin de la préparation a été plus compliquée au niveau de la météo mais la motivation a pris le dessus. Je l’ai finalisé en prenant part à deux étapes des Plages Vendéennes avant les premiers objectifs sur les classiques bretonnes.

Quelles sont tes ambitions pour ta dernière année chez les amateurs, avant de passer pro en janvier 2019 chez Fortuneo-Samsic ?

Je souhaite prendre un maximum de plaisir avec le temps Pays de Dinan. Cette année je n’ai pas de pression de résultats pour passer au rang supérieur, même si j’aimerai quand même en avoir. Le but est de prendre le maximum d’expérience sur cette saison amateur, aller chercher des victoires, être confronté à différents scénarios de course et participer à de belles épreuves comme le Tour de Bretagne dans deux semaines, afin d’arriver chez les pros avec un gros bagage. J’essaie aussi d’apporter un peu de mon expérience aux espoirs premières années de l’équipe, qui découvrent les courses élites.

Que retiens-tu de ton passage dans l’équipe en tant que stagiaire l’été dernier ?

Ça a été super, les deux autres stagiaires et moi-même avons été très bien intégrés dans l’équipe. Pour ma part, je sortais du Tour de l’Avenir où j’avais bien récupéré et cela m’a permis de passer un cap. J’avais de très bonnes jambes sur cette fin de saison, ce qui m’a permis de prendre part à des échappées et même aller chercher quelques résultats. J’ai aussi pu avoir un premier aperçu des différences entre le milieu amateurs et celui des pros au niveau de la gestion de course, avec de nombreux conseils des gars de l’équipe, entre-autres. Il y aura encore beaucoup à apprendre l’année prochaine.

Quel type de coureur penses-tu être ?  

J’ai une bonne pointe de vitesse et je passe bien les bosses. Je pense que je suis plus un puncheur/sprinteur maintenant j’ai encore beaucoup à apprendre sur moi et voir comment je m’en sors en montagne. Sur le Tour de l’Avenir l’an passé, c’était compliqué. Je n’avais pas fait de préparation particulière, et même si je ne suis pas un grimpeur je pense qu’il m’est possible de mieux passer les cols.

Es-tu méticuleux avec ton matériel ?

J’aime bien avoir un vélo qui brille pour les courses et surtout qui fonctionne bien. J’ai toujours fait la mécanique sur mon vélo, j’apprécie ça.

Comment organises-tu une semaine type avec l’école, les entraînements et les compétitions ?

L’an dernier j’ai validé un BTS électrotechnique. Une semaine type l’hiver c’était une sortie d’entraînement le jeudi après-midi et sinon le week-end. Le reste de la semaine le soir après les cours, je faisais une fois de la course à pied ou de la natation, une séance de renforcement musculaire ainsi qu’une ou deux sessions sur home-trainer avec des exercices spécifiques. Cette année c’est beaucoup plus simple, je fais que du vélo alors suivant la météo et les objectifs je peux organiser mes semaines comme je le veux avec mon entraîneur.

Quelle est la suite de ton programme pour les week-ends à venir ?

Dimanche prochain je serai au départ de la première manche de la Coupe de France DN 2 sur le Lot et Garonne puis viendra le Tour de Bretagne en 2.2.

Si tu veux rajouter des choses, ou faire des remerciements n’hésites pas.

Je remercie mon entraîneur Gaël Lebellec qui m’accompagne depuis junior 1, ainsi que mon entourage proche pour le soutien et tous les bénévoles du Team Pays de Dinan qui nous mettent dans de bonnes conditions tous les week-ends.

Par Maëlle Grossetête