Romain, après un GP Gilbert Bousquet compliqué, tu t’es bien remobilisé aux Boucles Guégonnaises pour prendre la 8ème place en Coupe de France dimanche. Quel sentiment te laisse cette performance ?
J’aurais pu être mieux dans le final. Je n’ai pas très bien joué tactiquement la course. J’étais mal placé et j’ai été pris dans les bordures. J’étais souvent à l’arrière, mais je suis remonté et j’ai pu retrouver mes leaders. Je les ai aidés en roulant devant. J’y ai laissé un paquet de force. J’ai pu partir dans un coup et c’était la bonne. J’ai eu un peu de chance, mais j’ai mis trente ou quarante kilomètres pour récupérer de tous ces efforts. Ça allait un peu mieux dans le final, mais je n’ai rien pu faire pour le sprint pour la 5ème place. On ramène pas mal de points pour l’équipe, c’est une bonne chose.

Ce n’est pourtant pas le type de parcours sur lequel tu peux le mieux t’exprimer.
Oui, j’avais à cœur de briller la veille, mais je n’avais pas les jambes. Le parcours du GP Gilbert Bousquet m’était plus favorable. Le circuit était très difficile. Même avant, sur la partie en ligne, c’était une succession de côtes et de relances. Aux Boucles Guégonnaises, le circuit était assez usant avec pas mal de faux-plats et de relances. C’était tout de même assez accidenté.

Tu avais réalisé une bonne saison 2014. Ta régularité en début d’année est-elle conforme à tes attentes ?
J’avais à cœur de marcher dès le début de saison à l’Essor Basque. Cela a bien marché puisque j’ai gagné le général. Ça a montré que j’étais présent et en forme. Mais ensuite, j’ai eu une tendinite dans la foulée du GP d’Ouverture Pierre Pinel. Je n’ai pas pu marcher comme je le voulais sur Châteauroux-Limoges et Bordeaux-Saintes. Mais je sens que je reviens petit à petit. Par rapport à l’an dernier, j’ai l’impression de passer encore un palier. Quelque part, je confirme ma saison 2014. Je suis arrivé sur le tard. Ce week-end, peu de gens me connaissaient. Je n’avais jamais brillé face aux grosses équipes. Ils ont été surpris de me voir là.

Pour franchir un nouveau cap, as-tu modifié quelque chose dans ta préparation ?
J’ai changé d’équipe et j’ai donc changé d’entraîneur puisque mon ancien entraîneur était lié à l’Occitane Cyclisme Formation. Il me fait bien travailler. Je suis arrivé sur le tard et il me reste encore une belle marge de progression. Je risque de franchir de nouveaux paliers dans les années à venir.

A quel âge es-tu arrivé au vélo ?
J’en fais depuis un moment, depuis que j’ai dix ans. Mais j’ai commencé à progresser quand je suis passé Espoir 2. J’étais en 2ème catégorie et je suis monté en 1ère en 2013. Du coup, ce n’est que ma troisième année en 1ère catégorie.

En passant de l’Occitane à Blagnac, comment t’es-tu adapté à ton nouvel environnement ?
Disons que ce n’est pas comme si j’avais changé de région non plus. Je connaissais pas mal les coureurs. Je voyais l’encadrement sur les courses. On a fait pas mal de sorties d’intégration et des week-ends de cohésion à l’intersaison. Nous sommes partis à Luchon et en Espagne fin janvier. Il y a pas mal de nouveaux dans l’équipe, nous nous sommes tous adaptés en même temps pour trouver nos marques. Tout s’est très bien passé.

Désormais, vers quels objectifs te tournes-tu ?
Nous allons nous rendre sur quelques courses accidentées. Le Tour de Saône-et-Loire et le Tour des Pays de Savoie où j’aimerais bien figurer. J’y étais l’an dernier avec l’équipe de France. Je m’attendais à ce que cela ressemble à la Ronde de l’Isard avec des enchaînements cols-vallées. Mais dans les faits, on est tout le temps en prise. C’est très dur, le niveau est très élevé. Il y aura bien sûr le Championnat de France et les courses par étapes cet été. Je vais essayer d’être régulier et de lever les bras autant que possible.

Propos recueillis le 31 mars 2015.