Valentin, tu as un nom connu et un prénom qui est en train de se faire connaître, peux-tu nous expliquer tes débuts sur le vélo et où tu en es aujourd’hui ?
J’ai commencé le vélo jeune, en Minimes 2. Avant je faisais pas mal de sports, j’ai fait beaucoup de natation où j’étais en sport-études. J’ai toujours voulu faire du vélo et c’est en Minimes 2 que j’ai commencé à m’y mettre sérieusement. J’ai continué à rentrer dans le milieu, j’ai gagné pas mal de courses plus jeune et je suis depuis le mois de juin champion de France amateurs.

Tu n’as jamais goûté à d’autres disciplines comme le VTT ou le BMX ?
Non, je fais de temps en temps du VTT en hiver pour la préparation sur la route mais jamais en compétition. Cela ne me déplairait pas un jour mais pour le moment je reste concentré sur la route et un petit peu de piste.

La piste, c’est pour peaufiner ta préparation, avoir le coup de pédale ?
Oui c’est ça, pour faire un petit peu d’intensité qu’on ne peut pas forcément faire sur route et garder un coup de pédale piste. Je trouve que c’est pas mal, cela nous permet de tourner les jambes dans l’effort à des puissances assez élevées et les exercices sont différents par rapport à ceux que l’on peut faire habituellement. C’est complémentaire par rapport à la route.

Quel type de coureur es-tu ?
Je me vois plus en coureur de classiques, un bon puncheur avec une petite pointe de vitesse qui me permet d’aller jouer la gagne dans un petit groupe. Après j’aime bien rouler, grimper j’en sais rien pour le moment mais je me considère plus comme un coureur qui arrive à passer les bosses de trois ou quatre kilomètres. A voir quand c’est plus long.

Quand on regarde les titres de champions de France décernés à Vesoul, on voit que c’était un circuit spécifique qui a donné des champions spécifiques ?
Oui, les côtes étaient relativement courtes mais c’était une course à l’usure c’est sûr. Au bout d’un moment, dans le final, ça commençait à faire vraiment mal. Après j’ai eu l’avantage de courir vraiment parfaitement par rapport aux coureurs qui étaient avec moi et qui avaient fait un petit peu plus d’efforts. J’avais un petit peu plus de jus, ça m’a permis de basculer avec eux et de pouvoir jouer le sprint dans le final.

Tu fais des études en parallèle, peux-tu nous en dire plus à ce sujet ?
Je suis en études d’ingénieur à Brest à l’ISEN. Je viens de terminer ma prépa cette année et l’an prochain je rentre en 3ème année. C’est encore une école généraliste, je vais sans doute me spécialiser dans deux ou trois ans. Je ne sais pas trop encore dans quel domaine mais on va vite voir cela cette année avec les différents modules que j’aurai.

S’il n’y avait pas le vélo, tu te destinerais à quel univers ?
Je ne sais pas vraiment trop, j’aimerais bien être dans le développement de différents produits, pourquoi pas des produits de vélo mais cela reste à préciser.

Et tes parents veulent que tu finisses ton cursus de trois ans avant que tu penses véritablement vélo c’est ça ?
Oui c’est ça, moi aussi j’ai vraiment envie de terminer au moins mon année prochaine. Ensuite il me restera deux années mais que je vais essayer de faire en alternance. Après, j’ai envie de terminer mon année et de me mettre au vélo pourquoi pas dans le milieu professionnel, on verra bien.

Du coup tu considère que tu fais le vélo à 75, 80% ?
Cela dépend, à 80% on va dire. Pendant l’été je suis vraiment à 100% sur le vélo, je mets tout en œuvre mais pendant la saison oui je suis à 80%.

As-tu déjà eu des approches d’équipes professionnelles ?
Oui, quelques approches, mais rien n’est fait encore. Je vais me pencher sur la question après le Tour de l’Avenir et on va faire le maximum.