Erwann, vous retrouvez les rangs de Fortuneo-Vital Concept après deux premières années chez Bretagne-Séché Environnement en 2013 et 2014 puis un retour chez les amateurs. L’équipe a-t-elle changé à vos yeux ?
Pas tant que cela. J’y ai retrouvé des personnes qui étaient déjà là en 2013 et 2014. Que ce soit chez les coureurs ou dans le staff. Ce sont des visages très familiers. Je me sens ici comme à la maison. Emmanuel Hubert m’a recruté pour encadrer nos sprinteurs, qu’il s’agisse de Dan McLay ou de Boris Vallée. Je suis très heureux et fier de revenir dans une équipe pour laquelle j’ai couru deux ans. Même si des coureurs d’horizons différents la composent, Fortuneo-Vital Concept possède une identité bretonne très forte. Et pour un pur Breton comme moi, courir sous ce maillot est une fierté.

Quel rôle vous a été confié à l’entame de la saison 2017 ?
Je tiens tout d’abord à prouver que j’ai vraiment ma place ici. On me donne une seconde chance, ce qui reste assez rare dans le milieu. Cela signifie que j’ai des capacités. J’aimerais bien gagner des courses, même si je suis venu là avant tout pour aider Dan McLay dans les sprints. C’est le rôle qui me convient le mieux. Je sprinte bien mais ça va trop vite pour moi sur des arrivées trop plates. En bosse, je pourrai jouer ma carte, mais dans les sprints plus conventionnels je ferai tout pour Dan. J’espère que nous allons bien nous entendre de manière à aller gagner le plus de courses possible.

Avez-vous déjà travaillé sur votre collaboration avec Dan McLay ?
Initialement je devais travailler pour Gianni Meersman, mais on a appris fin décembre qu’il ne repartirait pas (NDLR : le sprinteur belge a dû mettre prématurément un terme à sa carrière en raison d’une arythmie cardiaque), et c’est très malheureux pour lui. Au cours de notre premier stage en Espagne, à Cambrils, au mois de décembre, nous avions essayé de faire des combinaisons de sprint. Personnellement, je repars donc à zéro avec Dan. Nous sommes heureusement repartis en stage en Espagne après la présentation de l’équipe, de manière à tout mettre en place pour attaquer fort les premières courses.

Vous disposerez d’un programme sensiblement identique à celui de Dan McLay ?
En effet. Nous allons reprendre ensemble à l’Etoile de Bessèges (1er-5 février), sur laquelle nous devrions retrouver les gros sprinteurs, si l’on en croit les premières listes d’engagés. Arnaud Démare et Alexander Kristoff ont déjà annoncé qu’ils y seraient. Ce sera pour nous un premier test et j’espère qu’il sera concluant.

Qu’avez-vous tiré de votre première expérience chez les pros en 2013 et 2014 ?
J’ai grandi, mûri surtout. J’avais 20 ans quand je suis passé pro. J’avais fait des résultats encourageants à mes débuts – 4ème du Samyn, 7ème du Tour de Picardie, 9ème des Boucles de l’Aulne, 10ème du Tro Bro Léon –, malheureusement je n’ai pas été gardé dans l’équipe à l’issue de la saison 2014. J’ai alors réalisé deux grosses saisons chez les amateurs avec le VCP Loudéac, ce qui m’a permis de retrouver ma place chez les pros. Je vois cela comme une seconde chance. Je connais désormais le milieu, je sais comment ça se passe, comment il faut se comporter sur les courses. Aujourd’hui, mon sentiment exact, c’est que j’ai hâte de commencer.

Sur la base de ces acquis, avez-vous apporté des mofications à votre préparation hivernale ?
Pas spécialement. Tout dépendra du rôle que j’aurai. Dan McLay a prouvé l’an passé sur le Tour de France qu’il faisait partie des meilleurs sprinteurs. Il y a un truc à faire avec lui et il ne faudra pas passer à côté. A titre personnel, je peux et je serai présent sur tout ce qui est Coupe de France et arrivées en bosse, ce que j’adore. Ça me tient à cœur. Je sais les Coupes de France à ma portée, et si je peux aller en décrocher une ou deux, ce serait bien.

Serez-vous toujours attentif au parcours du VCP Loudéac cette saison ?
Bien sûr ! J’ai passé une saison 2016 magnifique et franchement exceptionnelle avec cette structure. Ce sont tous des copains, des mecs que j’adore, et je pense qu’ils vont faire une grosse saison. Maintenant, nous avons quand même réalisé une sacrée saison l’année dernière, et j’espère que ça va le faire pour eux. Même si je n’en doute pas du tout. Chez Fortuneo-Vital Concept, je retrouve un peu l’ambiance qui était celle du VCP Loudéac l’année dernière. Je pense que nous allons faire de belles choses dans les mois à venir.