Vous avez fini 5e du Tour du Beaujolais le week-end dernier (9 et 10 juin). Pouvez-vous nous raconter comme s’est passée cette épreuve pour vous?

« On était plusieurs coureurs du CCF à avoir de bonnes jambes durant cette course. Clément (Champoussin, son coéquipier du CCF ndlr) et moi étions en forme durant la première étape, mais à un moment on a eu un petit coup de moins bien en même temps et on termine finalement 9e et 10e lors de cette première journée. »

Nicolas Prodhomme portrait ccfNicolas Prodhomme portrait ccf | © Velo101

 Sur la 3e étape vous tentez votre chance et ça a presque failli vous sourire…

« Oui. Il y avait un groupe d’une trentaine de coureurs qui est parti, dont trois de mon équipe. Dans le final le groupe des leaders est rentré sur Clément (Champoussin) car à ce moment de la course il n’y avait plus que lui devant. A 10 kilomètres de l’arrivée on était plus que 8 à jouer la victoire. On a attaqué chacun notre tour dans la dernière bosse. Je suis sorti avec un autre coureur mais je termine deuxième finalement. Collectivement, sur le plan stratégique et physique, on était très bien. Il ne nous a pas manqué grand chose pour conclure. »

 Vous faites parti des hommes en forme du CCF en ce moment, en attestent vos résultats: 8e de Paris-Roubaix Espoirs, 5e du Tour du Beaujolais, 4e aux Championnats Auvergne Rhône, 13e du Tour du Loir-et-Cher. Comment analysez-vous votre première partie de saison?

« Il fallait que je fasse mes preuves car j’étais un nouveau venu dans de l’équipe. Il y a quand même des coureurs très fort avec de beaux palmarès, comme Aurélien Paret-Peintre. Il fallait donc, dans un premier temps, que je montre de quoi j’étais capable, ce qui est normal. Je commence à monter en pression. J’ai fait le Tour du Loir-et-Cher, en classe 2, où j’ai été chercher une 13e place. Je pense que ce résultat m’a donné plus de force et davantage de confiance. Depuis ça va crescendo. C’est vraiment cette course qui m’a mis en confiance cette année.

 Vous avez également couru le Paris-Roubaix Espoirs. Quelles ont été vos impressions?

 « Je ne pensais pas du tout faire ça. C’était une première pour moi. J’ai voulu prendre une échappée pour anticiper les secteurs pavés et avoir moins de stress dans l’optique de mieux choisir mes trajectoires. Dans le final je n’avais pas prévu que ça se passe ainsi (il termine 8e de l’édition 2018 ndlr) mais tant mieux. »

Nicolas Prodhomme: en mode crescendoNicolas Prodhomme: en mode crescendo | © Velo101

 Quel est votre programme pour les semaines à venir?

« Là je suis en Bretagne. On prépare la SportBreizh (5e manche de la Coupe de France de DN1, du 15 au 17 juin ndlr). La semaine prochaine on enchaîne avec le Tour de Savoie Mont-Blanc et après il y aura les Championnats de France. »

  Quel sera votre rôle sur le Tour de Savoir Mont-Blanc?

« Si je peux performer je le ferai, mais j’y vais surtout pour l’expérience et prendre de la caisse. On verra comment on dispatche les rôles mais je pense que je serai coéquipier. »

 Concernant la suite de la saison, quels sont les objectifs que vous vous fixez?

« Le Championnat de France espoirs. Après il faut prendre chaque course pour la gagner et les aborder comme elles viennent. »

 C’est votre première saison au sein du Cyclisme Chambéry Formation. Comment s’est passée l’intégration?

« Bien. Il y a vraiment une super ambiance ici. On est tous logés au même endroit, du coup ça se passe super bien. On est très souvent ensemble. A côté de vélo on a nos projets scolaires, on poursuit nos études. »

 Expliquez-nous comment vous êtes arrivé à pratiquer le cyclisme.

« Je suis le seul de la famille à faire du vélo (rires). J’ai commencé par le foot mais j’étais dans une équipe où certains gars ne se donnaient pas à fond. Du coup je me suis tourné vers un sport individuel, le vélo. J’ai fait aussi de l’athlétisme mais finalement j’ai choisi l’autre discipline. »

Au delà de votre profil « puncheur grimpeur », sur quels aspects aimeriez vous progresser?

« Sur les sprints; il me manque encore une pointe de vitesse.

 A moyen terme, comment aimeriez-vous évoluer?

« J’aimerais bien vivre de ma passion, mais après il faut s’en donner les moyens… »

Maxime Lefebvre