Laura, quel regard portes-tu sur ton début de saison ?
Le bilan est positif. Je suis montée sur le podium à Sisteron avec les Elites Dames en Coupe de France. Je signe mon premier Top 20 en Coupe du Monde à Valkenburg avec une 16ème place. C’est aussi positif parce que j’ai passé une année assez difficile en 2013-2014. Je suis maintenant dans le droit chemin.

La déception de ta dernière saison est-elle désormais complètement effacée ?
À vrai dire, je ne cherche pas vraiment à l’effacer. Ce sont des passes qu’un athlète doit traverser dans sa vie. C’est important de réussir à les surmonter. Cela nous renforce mentalement. Je n’y pense pas trop. Peut-être même que ça m’a fait du bien.

Cette année, tu sembles monter en puissance au fil de la saison. Ta préparation a-t-elle changé ? 
Mes entraînements sont différents de l’année dernière. J’ai changé d’entraîneur au mois de juillet, juste après les Championnats d’Europe sur route. Je n’étais pas entrée dans la routine, mais disons que c’étaient des habitudes d’entraînement qui ne me convenaient plus forcément. J’avais besoin d’encadrement, c’est la raison pour laquelle j’ai changé d’entraîneur. Depuis, je suis plutôt sur la pente ascendante.

Ton entrée en matière à Besançon où tu termines 6ème était-elle en deçà de tes espérances ?
Non, c’était l’objectif que l’on s’était donné avec mon nouvel entraîneur. On doit y aller crescendo, c’est ce qu’il se passe. Je fais 6ème à Besançon, 3ème à Sisteron. Tout était calculé.

Nous n’aurons pas l’occasion de constater ta progression ce week-end à Lanarvily puisque tu préfères participer, comme Lucie Chainel, à la manche d’EKZ CrossTour en Suisse. Pourquoi ?
Lanarvily, c’est éloigné de là où je vis en Franche-Comté. En plus, cette semaine, j’étais en coupure. Je viens d’avoir six jours de repos. Ce week-end, ce sera mon cross de reprise. Qui plus est, la manche de l’EKZ CrossTour n’est pas très loin de chez moi. En bref, c’était préférable pour moi. Je reviendrai au niveau national pour les Championnats de France. Mon objectif est de monter sur le podium, comme à Sisteron. Mais je sais aussi qu’il y aura un plus gros niveau avec Pauline Ferrand-Prévot et Caroline Mani. En tout cas, ce sera une belle bagarre chez les filles.

Tes participations aux Coupes du Monde t’aident-elles à monter en puissance ?
Jusqu’ici je les ai toutes faites. Je sens qu’elles m’aident à progresser et à prendre de l’expérience. C’est complètement différent de ce que l’on peut vivre en France. Le niveau est nettement plus relevé. Je découvre de nouveaux circuits, une nouvelle concurrence. Je vais toutes les faire cette saison dans le but de progresser. Le cyclo-cross est une discipline d’expérience. Il faut connaître les circuits, les avoir faits, les refaire, etc. Me frotter au gratin mondial me tire vers le haut.

En l’absence de soutien de la fédération, comment gères-tu ces déplacements ?
Je suis soutenu par mes parents, c’est tout. Le CC Etupes me défraie mes Coupes de France, mais tout le reste est à nos frais. Mon mécano, c’est mon père. Il me suit partout sur toutes mes courses. J’ai un second mécano qui vient nous aider. C’est top pour une personne d’en avoir deux. C’est la raison pour laquelle Anthony Buhler, un ancien d’Etupes, vient nous aider. Il est complètement passionné et vient avec nous sur toutes les courses.