En cette année pluvieuse qui voit le niveau des nappes phréatiques afficher des valeurs normales voire supérieures à la normale, ce qui devrait permettre aux agriculteurs d’aborder l’été sereinement après des années de sécheresse, on a appris à s’adapter ! Pour qui a déjà multiplié les participations aux cyclos en première partie de saison, rouler sous la pluie n’est plus franchement un problème. Ce n’est en tout cas plus une anomalie tant les cyclosportives organisées par temps sec se comptent sur les doigts d’une main. D’un week-end sur l’autre, on apprend donc à rouler sous la pluie, tout simplement, à prendre moins de risques, à faire attention dans les descentes, et à prendre du plaisir malgré tout puisque c’est tout de même ce que l’on vient chercher en premier lieu quand on se rassemble au départ d’une épreuve de masse.

Organisée dimanche à Sauveterre, dans le Gard, la Cyclo du Petit Bruno n’aura pas échappé aux caprices du ciel. Si le départ s’est fait au sec, ce qui est fort agréable lorsque l’on attend fiévreusement le coup de pistolet dans le sas, le temps a vite tourné à l’orage. Au bout de la première heure, les courageux cyclosportifs ont commencé  à prendre de l’eau. Ils seront rentrés avec, bouclant les deux tiers du parcours sous la pluie mais heureusement sous des températures agréables. Rien à voir avec les guerriers de la Scott 1000 Bosses !

Evénement convivial, presque familial, la Cyclo du Petit Bruno a ceci de particulier qu’elle fédère les participants, 300 environ, autour d’une cause, celle de Bruno Durand, un garçon de 9 ans atteint d’une maladie orpheline qui l’empêche de vivre de manière autonome. Le rendez-vous a été créé pour venir en aide au garçon et récolter un maximum de fonds. Ceux récoltés l’an dernier ont ainsi permis à sa famille d’investir dans un ascenseur élévateur qui a permis à Bruno de retrouver une certaine mobilité et de ressortir enfin en balade. Sachant la cause pour laquelle on s’engage, c’est avec un grand plaisir que l’on s’inscrit sur cette cyclo gardoise où l’on fait abstraction des prestations minimes comparativement à d’autres rendez-vous, un sandwich et un petit coup à boire à l’arrivée, mais on a le sentiment de participer à une grande cause.

En outre, le sandwich et la boisson sont largement suffisants comme collation à l’arrivée d’une épreuve bien organisée et proposée sur un parcours unique de 115 kilomètres. Dès l’entrée de Sauveterre, on est bien aiguillé sur les parkings jusqu’à la remise des dossards et à l’entrée dans le sas. Tout se fait de façon très organisée jusqu’au départ, donné comme annoncé à 9h00 précises.

Neutralisée sur les deux premiers kilomètres, jusqu’à la sortie du village, la Cyclo du Petit Bruno s’élance alors sur des routes sans grosse difficulté. Dimanche, elles étaient dégagées, humides évidemment, mais sans danger. Chaque carrefour est surveillé et assuré par deux à trois bénévoles. Des motos sont présentes devant et derrière, de quoi rouler en toute sécurité pour se faire plaisir. Le chronométrage, lui, est assuré par puce électronique dans les plaques de cadre, avec contrôle sur tapis au départ comme à l’arrivée, et contrôle intermédiaire en cours de route.

Comme toujours sur les routes du Gard, ce n’est jamais très haut, jamais très exigeant, mais la répétition des petites bosses finit par user. Le temps pluvieux, avec des rafales de vent, a fini par provoquer des cassures et les groupes se sont faits automatiquement au bout de 100 kilomètres, quand un peloton d’une cinquantaine de coureurs s’était maintenu groupé jusqu’à mi-course. Finalement quelques gars sont parvenus à faire la différence à la pédale, Gérald Tremolet (Valréas Vélo Club) étant le premier à en finir en 3h09’43 », juste devant Stéphane Ekindjian (VTT du Garlaban) et Raphaël André (Aubenas UC).

Malgré la météo, mais comme nous l’écrivions en préambule, on en prend l’habitude, on aura pris beaucoup de plaisir à disputer cette Cyclo du Petit Bruno, d’autant plus sur des parcours sécurisés comme celui-là. L’épreuve fait partie du Challenge Gardéchois, dont la quatrième manche interviendra le dimanche 19 mai avec la Route des Helviens à Barjac.

Classement :

1. Gérald Tremolet (Valréas Vélo Club) en 3h09’43 »
2. Stéphane Ekindjian (VTT du Garlaban) en 3h09’43 »
3. Raphaël André (Aubenas UC) en 3h09’48 »
4. Patrick Fiorentino (Cyclo Sport Ciotaden) en 3h09’49 »
5. Sébastien Jouffret (Tricastin Triathlon Club) en 3h09’59 »
6. Laurent Derain (AGS Cyclosport) en 3h10’13 »
7. Stéphane Peysson (Salon CC) en 3h10’23 »
8. Yoni Beauquis (Valréas Vélo Club) en 3h10’27 »
9. André Saumet (Sorgues UC) en 3h12’06 »
10. Loïc Czarneki (Les Angles Vélo Club) en 3h12’07 »

93 et 1ère féminine. Pauline Cantele (AVC Aix-en-Provence) en 3h29’56 »