Des trois belles journées de cyclisme que proposait l’Arvan Villards, la dernière était sans conteste celle qui retenait l’attention. Pas seulement parce qu’il s’agissait de la seule journée disputée en formule cyclosportive classique, c’est à dire intégralement chronométrée. Mais surtout parce qu’elle proposait l’enchaînement final de l’Etape du Tour, avec les cols du Glandon, de la Croix de Fer, du Mollard et la montée de la Toussuire, cinq jours avant que les 15 000 participants ne soient au départ du grand rendez-vous de l’été. Malgré la proximité des deux événements, l’épreuve organisée par l’équipe de Ludovic Valentin possède une identité propre. L’Arvan Villards était donc plus qu’une simple reco, mais un véritable menu de montagne réparti sur trois jours au cœur du massif de l’Arvan.

En fonction de leurs envies, les participants pouvaient participer aux trois jours ou au contraire, zapper l’une des trois journées. On ne saura que conseiller de faire la totale au vu de la qualité d’organisation toujours de mise avec LVO. Le fléchage est parfait, la sécurité des concurrents est irréprochable. Qui plus est, les bénévoles sont au petit soin avec les cyclistes. Sur les deux premières journées où seules les montées de col étaient chronométrées, il y avait la possibilité de mettre un sac dans la voiture ouvreuse pour pouvoir se munir d’un coupe-vent afin d’affronter la descente. L’attention a largement été appréciée.

Et en terme de cols, il y avait largement de quoi faire. Le premier jour, au départ d’Hermillon, le col du Chaussy pouvait être découvert par ceux qui ne le connaissaient pas avant de grimper les Lacets de Montvernier et le col de la Madeleine. Contrairement à l’an dernier, le soleil était de la partie en ce week-end du 14 juillet. De quoi apprécier la beauté des paysages qui s’offrent aux concurrents.

Le lendemain, les plus courageux pouvaient s’attaquer à l’enchaînement Télégraphe-Galibier. Le départ était neutralisé jusqu’à Saint-Michel-de-Maurienne avant le départ réel au pied du Télégraphe. Du moins en théorie car quelques cyclistes indisciplinées vont attaquer la montée, oubliant les consignes de ne pas doubler la voiture et d’attendre les retardataires. La voiture n’aura d’autre choix que de donner le départ et certains retardataires auront la mauvaise surprise de se voir abandonnés à Saint-Michel-de-Maurienne.

L’incident est regrettable mais sera vite oublié avec ce qui attend les cyclos. L’enchaînement des cols est toujours aussi redoutable, mais la météo dégagée offre de sublimes panoramas. Certes, l’effort pour se hisser en haut du Galibier est toujours aussi exigeant, mais quel plaisir de prendre son ravitaillement copieux au soleil avec une vue aussi magnifique ! Là encore, la possibilité est donnée de prendre son coupe-vent dans son sac pour descendre sur Hermillon avant de prendre le repas commun.

Le troisième jour de l’Arvan Villards était donc le plus prisé de tous avec son parcours proche de celui de l’Etape du Tour. Le départ fictif est donné de la Toussuire, et se ferra sans encombre. La voiture ouvreuse ayant retenu les leçons de la veille. Le départ est rapide, mais les meilleurs prendront vite le large dans les premières pentes du col du Glandon. Tous les autres n’auront d’autre choix que de monter à leur rythme. Le ravitaillement proposé au sommet est le bienvenu, surtout après les trois derniers kilomètres du Glandon. La descente de la Croix de Fer jusqu’au pied du Mollard est bien sécurisée avec des signaleurs bien positionnés. Au pied du Mollard, les deux parcours bifurquent. Le petit file vers Saint-Jean-de-Maurienne pour attaquer la Toussuire, les autres auront le Mollard en plus dans les pattes.

Ce n’est pourtant que dans la Toussuire que les meilleurs se détachent. Robin Cattet, s’envole et coupe la ligne en 3h09’38 » devant deux dauphins de grande valeur, William Turnes et Thomas Bouvet. Trois concurrents que l’on retrouve dans le Top 5 de l’Etape du Tour. C’est loin d’être un hasard…

Classement 111 km :

1. Robin Cattet en 3h09’38 »
2. William Turnes en 3h12’52 »
3. Thomas Bouvet en 3h15’23 »
4. David Polveroni en 3h19’22 »
5. Nicolas Ougier en 3h23’26 »
6. Samuel Equy en 3h25’19 »
7. Tim Alleman en 3h25’56 »
8. Rodolphe Lourd en 3h26’05 »
9. Guillaume Cara en 3h27’22 »
10. Jean-Baptiste Droz-Vincent en 3h28’39 »

56 et 1ère Dame. Caroline Kopietz en 4h06’23 »