Geoffrey, d’abord, comment es-tu arrivé au vélo ?

J’ai toujours fait un peu de vélo autour de chez moi, et mon premier vélo était un Scott offert par mes parents. Je m’y suis mis sérieusement sur le tard, vers 18-19 ans, pour accompagner mon frère qui faisait sa préparation physique pour le moto cross avec le vélo de route. On a fait des gentlemen ensemble, et ça m’a bien plu. Puis, mon frère a fait la connaissance de Julien Wartel, vendeur dans un magasin de cycles à l’époque, qui est devenu par la suite un ami. C’est lui qui nous a proposé d’intégrer le Vélo Club de Bellegarde, et j’ai alors fait mes premières courses. Depuis j’y suis toujours.

Qu’est ce qui t’a tout de suite plu dans le vélo ?

C’était un bon moyen de partager un sport avec mon frère. Ensuite, ça m’a permis d’apprendre beaucoup de choses sur moi-même. C’est un sport difficile qui m’a offert la possibilité de m’évader et de repousser mes limites.

Tu te définis comme quel type de coureur ? Combien de kilomètres en entraînement, et combien de courses fais-tu par an ?

Je suis un grimpeur, j’aime bien quand ça attaque tout de suite et me retrouver en échappée.

Depuis deux ans, je m’entraine plus sérieusement. Je fais environ 15 000 km dans l’année et 35 courses.

Ta première cyclosportive, quels en sont tes souvenirs ?

C’était l’Etape du Tour de l’Ain, Nantua – Lelex, une cyclo proche de chez moi que je n’ai pas réussi à terminer, trop longue pour mon « roulage ».

Jusqu’à présent quelles sont les cyclos qui t’ont marqué et les cols que tu préfères attaquer ?

Il n’y a que cette année que je me suis vraiment mis aux cyclosportives, et j’ai adoré La Bisou et la Vaujagny.

J’ai aimé grimper le Mont Ventoux, les cols de la Marmotte, qui sont vraiment mythiques, et aussi le Grand Colombier, près de chez moi, qui n’a rien à envier aux cols des Alpes.

Quelles étaient tes ambitions en attaquant cette saison 2017 ?

Je n’avais pas de grosses ambitions puisque le 2 janvier j’ai eu un petit garçon, Raphael. Mais, avec le soutien de ma chérie et de mon père, j’ai pu rouler plus que prévu, et ainsi faire une superbe saison. 

Comment t’es-tu pris au jeu du Challenge Cyclo DT Swiss ?

Au début de la saison, je courais en 2ème catégorie FFC, et avec de bons résultats, j’allais vite monter en première, ce que je ne voulais pas. Comme j’avais vraiment apprécié  l’expérience de La Bisou, et que le niveau des cyclosportives a beaucoup augmenté, je me suis dis : pourquoi pas faire de beaux parcours. Une réflexion qui m’a amené à prendre part au Challenge Vercors, où je me suis bagarré avec David Polveroni avant sa chute. Avec son forfait, je me suis retrouvé aux avants postes, et c’est là que je me suis pris au jeu du Challenge DT Swiss. 

A quel moment t’es tu dis « c’est dans la poche » ?

La concurrence est très rude sur ce challenge, il y a beaucoup de très bons coureurs. Et, avec des adversaires comme David De Vecchi ou Stefano Sala, je ne me suis jamais dit que c’était gagné, et ce jusqu’à la fin !

Si tu devais l’améliorer, sur quels aspects le ferais-tu évoluer ?

Il est très bien comme ça, même si ça fait beaucoup de courses, et parfois de longs déplacements. C’est ce qui fait la beauté de ce championnat. 

Pour 2018, quels vont être tes objectifs cyclos ?

Je vais moins courir qu’en 2017, mais j’ai quand même quelques belles courses en tête, notamment, l’Etape du Tour qui est près de chez moi, la Haute Route des Alpes, des cyclos en Italie et en Espagne. Que du beau et du plaisir en perspective.

Tu pars dans un nouveau team, c’est ça ? Peux-tu nous en dire plus ?

Je serai dans un team cyclo en 2018. Suite à leur approche après ma victoire à la Vaujagny, ils m’ont présenté une équipe avec de vrais liens d’amitié, et ça m’a plu tout de suite. Il s’agit de Vélosophe & Heroïn Cycling Brigade, c’est un team basé à Genève, donc proche de chez moi. Je me réjouis de courir sous ces nouvelles couleurs avec du top matériel mis à disposition, notamment par Héroïn, Sport Quest qui va gérer ma préparation physique et qui met une magnifique salle à disposition pour cela. Ce sont également eux qui vont faire mon programme d’entraînement. Il y aura même de la bière pour la récupération entre potes avec La Vélosophe. On rajoute à tout cela de belles paires de roues DT Swiss bien entendu !