Les deux cols de la veille n’auront pas suffi, il y en aura trois ce lundi pour les participants de la Haute-Route Pyrénées. Pas question de tracer dans la vallée entre les montagnes, il faut grimper pour prendre de la hauteur dans les montagnes pyrénéennes. Et puis les amateurs sont venus ici pour grimper des monuments. Ca tombe bien, la Marie-Blanque, l’Aubisque et le Soulor sont au programme. Une boucle de 157 kilomètres dans les environs de Pau qui ravira les amateurs, friands d’efforts difficiles. 

A chacun son rythme

Dès 7 heures ce matin, les cyclistes amateurs sont prêts à affronter les pentes des trois cols du jour. Petit café accompagné de ses viennoiseries avant d’enjamber le vélo pour 5, 6 ou 7 heures de vélo. Le départ, donné à 7h30, se fait dans le calme, tout le monde garde ses forces pour les difficultés qui arriveront dans une soixantaine de kilomètres. Sur les 250 amateurs présents, un groupe de 80 coureurs se détache à l’avant. Le rythme est plus élevé et on ne ralentit pas dans les descentes, bien au contraire. Les plus rapides avalent les 50 premiers kilomètres en moins d’une heure et dix minutes. 

La chaleur assome les amateurs

Le col de Marie-Blanque est traversé sous un soleil étourdissant. Les cyclistes affrontent de fortes chaleurs, la nutrition et l’hydratation étaient primordiales pour ne pas craquer et se ranger sur le bas-côté. Au sommet de Marie-Blanque, les visages sont marqués. La température n’est pas élevée, mais le soleil continu de taper, toujours aussi fort. Sept hommes roulent plus vite que tout le monde. Ils partent au train. On y retrouve le duo franco-américain de la veille avec Ted King et Cyril Tine. Le petit groupe continue de collaborer pour essayer de faire souffler tout le monde dans la vallée, avant d’aborder le col de l’Aubisque. 16 kilomètres à 7% de moyenne, avec des pourcentages avoisinants les 10% à certains endroits. 

L’Aubisque fait la sélection

C’est dans l’Aubisque que les amateurs souffrent le plus. L’enchaînement, la chaleur et les forts pourcentages font abandonner certains à l’arrière, préférant finir l’étape dans la voiture mavic. A l’avant, ils ne sont plus sept, mais trois à passer au sommet en tête. King est dans le groupe avec Remi Chenu (FRA) et Gherardo Marcolin (ITA). Cyril Tine, qui était le premier à passer la ligne sur la première étape, est relégué à 45 secondes seulement de ce groupe. Il a craqué dans les derniers hectomètres de l’Aubisque. 

Attaque de King dans la descente

Dans la descente qui ramène les coureurs à Pau, il y avait de l’enjeu quelques kilomètres plus loin. Qui allait passer la ligne en premier ? Dans un esprit de camaraderie, les trois hommes ont essayé de se disputer la victoire d’étape. Et à ce petit jeu, c’est l’Américain King qui est le plus fort. Il a fait parler ses qualités de rouleur pour se détacher de ses compagnons d’échappée et termine l’étape, comme la veille, à la première place. Il a réussi à creuser un écart de 40 secondes avec le duo Marcolin-Chenu. 

Bessonne impressionante

Chez les femmes, Marion Bessonne a réalisé une très belle étape. La Française termine à la 22ème place sur la ligne d’arrivée, à seulement 19 minutes de Ted King. Elle a suivi le rythme des meilleurs coureurs masculins jusqu’à la bosse de l’Aubisque. Sans se désarmer, elle a monté à son rythme la dernière difficulté avant de terminer très fort dans la descente. La première femme de la première étape, Laura Spencer, a totalement craqué ce lundi. Les efforts consentis la veille étaient trop intenses pour que l’Américaine suive Marion Bessonne. Elle termine tout de même deuxième de l’étape chez les féminines.  -Léo Labica