Avec 2113 participants, et des engagements clos une semaine avant l’épreuve, on pourra dire désormais que Montélimar, c’est le nougat et la Corima ! Depuis six éditions maintenant, c’est la même musique. Le succès appelle le succès et la saison cyclo commence de la meilleure des manières, surtout quand la météo se met au diapason, comme c’est le cas pour pour ce printemps 2016.

Car oui, pour ceux et celles qui avaient pris l’habitude d’être douchés et refroidis sur la Corima, la 7ème édition a démenti les prévisions. Certes, on n’est pas passés loin sur cette épreuve qui approche les 750 mètres d’altitude, vu la neige sur les bas-côtés dans les cols du Colombier ou de Valouse, voire la côte de Citelle, mais on a évité la neige à tous les étages comme c’était encore le cas mercredi dernier. Dimanche 20 mars, on est donc plus près des 5° au départ. Beaucoup ont opté pour les couvre-chaussures, jambières, maillots manches longues, etc. Mieux vaut être prudent car le soleil pointe le bout de ses rayons, mais guère plus, et le vent va se charger de rafraîchir les idées du peloton.

9h30 précises, les fauves sont lâchés ! Ça part fort, la sortie de Montélimar est nerveuse, avec beaucoup de ronds-points, et on sent que tout le monde a envie d’en découdre. C’est la première de l’année et la plupart des coureurs ont certainement plus roulé que les hivers précédents, une conséquence positive du réchauffement tant annoncé. Même avec un départ fictif, le vrai départ étant donné à la sortie de la ville, ça frotte sérieusement entre ceux de devant et ceux qui veulent absolument remonter avant les premières bosses.

Trois parcours sont proposés aux cyclos venus fêter le printemps dans la Drôme : 75 kilomètres (la Sésame), 110 kilomètres (la Jollywear, qui a recueilli la majorité des suffrages) et 155 kilomètres pour la Corima, qui affiche bien plus que les 2100 mètres de dénivelé annoncés à ceux qui ont choisi de prendre la roue du grand ! Bien évidemment, tout ce beau monde mélangé, avec des ambitions légitimes, mais une répartition d’efforts différente, ça nécessite de rouler fort dès le départ et attaquer la série de côtes ou cols du grand parcours pied au plancher. La côte d’Allan est très vite avalée pour s’attaquer au Colombier (426 mètres) dès le kilomètre 13 avec des passages à 15 %. Deux belles bosses pour décanter les groupes et rendre la course moins nerveuse, et partant moins dangereuse.

La première bifurcation se situe au bas de la descente du Colombier, le 75 kilomètres à gauche, les autres à droite. Tout se passe bien, et la signalisation est parfaite, tout comme entre le 110 et le 155. A droite vers le col de Valouse pour le 155 kilomètres, sinon tout à gauche pour le 110 kilomètres. Le 155 permet de revenir aux fameuses gorges de Trente pas, qui mènent au col de Sausse. Rien que pour ces belles remontées, ça vaut la peine de revoir ces belles routes qui faisaient partie du paysage des trois premières éditions de la Corima, avant que l’épreuve ne change une première fois de Look ! Comme sur chacune des éditions, la Corima ne propose guère de sommets à plus de 800 mètres, mais c’est la répétition des petits cols, des côtes, qui fait la sélection par l’usure et permet d’éviter le recours à la photo-finish.

Côté grand parcours, 395 classés. C’est Lionel Genthon, le vaiqueur 2013, qui récidive en 4h12’33 » devant William Turnes à 22 secondes et Daniele Terzi (vainqueur la veille du chrono individuel en 14’12 ») à 2’11 ». La première féminine est Manon Testou, 159ème au scratch en un tout petit peu plus de 5 heures. Chez les 110 kilomètres, Brice Aerts, un habitué, l’emporte en 2h54’30 » à 37,82 km/h de moyenne devant Olivier Martinez et Florian Dagorne. Victoire d’Astrid Chazal en 3h09’51 » chez les féminines, comme toujours c’est le circuit moyen qui fait le plein avec 799 classés. Pour le 74 kilomètres, Clément Pezeril a juste mis un peu plus de deux heures, 2h03’59 », pour régler un sprint à cinq et l’emporter à un peu plus de 35 km/h de moyenne. 382 classés.

L’édition 2016 a confirmé le succès des éditions passées. La Corima remporte un grand succès et elle le mérite. Elle est plébiscitée et il faut associer l’ensemble de l’organisation à cette réussite, en particulier les 300 bénévoles qui méritent bien le maillot jaune, comme leur coupe-vent, tant ils sont disponibles et toujours judicieusement disposés sur l’ensemble du parcours. En cas d’absence, se référer aux flèches ou aux marques au sol : une couleur par parcours, donc aucune raison de ne pas revenir au quartier Saint-Martin pour apprécier les douches et le repas chaud d’arrivée.

Un seul bémol, on ne sait pas à quelle heure s’est finie la remise des prix, on est partis avant comme beaucoup (il était 17h00 déja et la remise des prix du 74 kilomètres venait de se finir avec des absents, bien légitimes). Une petite suggestion, vu les horaires d’arrivée, pourquoi ne pas faire la remise des prix du 74 à 14h00 (les premiers sont là dès 11h30), du 110 à 15h00, et du 155 à 16h00, comme ça tout le monde a le temps d’arriver, de manger et de profiter de la remise des prix devant un public concerné. Tout le monde n’habite pas la porte à côté !

Voilà une saison 2016 bel et bien lancée, comme chaque année sur les chapeaux de roue Corima, ça va de soi.

Classement 155 km :

1. Lionel Genthon en 4h12’33 »
2. William Turnes (Team SMS La Toussuire) en 4h12’57 »
3. Daniele Terzi (Corima) en 4h14’44 »
4. Tony Mezure en 4h16’18 »
5. Stefano Nicoletti en 4h16’19 »
6. Nicolas Reynaud (Imprimerie Bayle-2) en 4h16’19 »
7. Jean-Luc Chavanon (Chamrousse Team Cyclosport) en 4h17’15 »
8. Gilles Foucault (Fontanil Cyclisme) en 4h17’16 »
9. Cédric Sagnol (VCFB) en 4h17’16 »
10. Fabien Oules (SO Sanary) en 4h17’17 »

159 et 1ère Dame. Manon Testou (Team Spoc Nice) en 5h00’25 »

Classement 110 km :

1. Brice Aerts (VC Pontois) en 2h54’30 »
2. Olivier Martinez Mairie Sportive de Fort-de-France) en 2h54’41 »
3. Forian Dagorne (Team Montagnac AC) en 2h54’56 »

82 et 1ère Dame. Astrid Chazal (Atlantic Cycling Compétition) en 3h09’51 »

Classement 74 km :

1. Clément Pezeril (UC Voiron) en 2h03’59 »
2. Patrice Robert (Sainte-Pyroverre) en 2h03’59 »
3. Kevin Le Lue (UC Montmeyran Valence) en 2h04’01 »

39. Laure-Anne Ferrent en 2h11’11 »