A cette occasion, nous avons rencontré les responsables de l’Amical Vélo Club Aixois, organisateur de l’évènement devenu quasiment incontournable pour les coureurs du sud.

Pour cette édition 2018 de la Provençale, quelles seront les principales nouveautés ?

Pour cette 6ème édition, la nouveauté réside dans la randonnée du samedi. Après discussions avec les municipalités traversées, nous avons fait le constat qu’elles souffraient de ne pas être mises en valeur. La Randonnée est là pour pallier à ce manque. Nous aurons deux parcours : un plutôt cyclotourisme (59 km) autour de la Sainte-Victoire, et un autre (42 km) axé sur le terroir avec des dégustations dans les caves du secteur.

Côte cyclosportive, nous plaçons tous nos efforts sur la sécurité des coureurs. Les autorités administratives sont de plus en plus exigeantes, surtout dans notre département. Nous devons faire face à des surcoûts extrêmement importants. Cette année, nous aurons 250 postes de signaleurs et une trentaine de véhicules suiveurs.

Vous gardez les parcours identiques pour la cyclosportive, est-ce plus lié à la demande des coureurs ou votre choix d’organisateurs ?

Les deux. Les coureurs aiment comparer leurs performances d’une année à l’autre, c’est un phénomène que l’on relève. Du côté organisateurs, c’est également plus sécurisant de piloter une épreuve sur un circuit que l’on maîtrise. De toute façon, à moins de construire une nouvelle route, il n’y a pas d’autres moyens de faire le tour de la Sainte-Victoire ! Plus sérieusement, les alternatives sont quasiment inexistantes compte-tenu de la densité du trafic sur certains axes de la région.

Quelle évolution, notez-vous quant à la participation féminine, et que faîtes-vous pour améliorer le score ?

Les années précédentes, la participation féminine tournait autour des 7 %. L’année dernière, nous étions à 8 %, et à l’heure actuelle, nous sommes à 10 %. Nous remarquons que la randonnée attire les femmes (37 %), ce pourrait donc être une première étape afin de les convaincre à s’inscrire sur la cyclo ensuite.

Vous êtes une des seules cyclos à proposer le repas en option, il semble que de moins en moins de coureurs y aient recours, pensez-vous continuer dans cette voie ?

Pas du tout, il y en avait 380 en 2014, 384 en 2015, 396 en 2016, 383 en 2017, et déjà 292 repas vendus à ce jour. Le repas en option n’a jamais été remis en cause de notre côté. Nous avons fait le choix de proposer aux participants un repas de qualité après l’épreuve. C’est un restaurateur d’Aix (Bistrot Méjanes) qui réalise ce repas avec des produits frais et un choix de plats multiples (viandes, poisson, lasagnes…). Nous vendons le repas 11€,? soit le prix qu’il nous coûte. Honnêtement, faire une pasta party serait plus rentable et plus facile à organiser. Ce n’est pas notre politique. Enfin, faire des kilos de pâtes pour en jeter la moitié une fois la manifestation terminée, est-ce raisonnable de nos jours ? Chez nous, on ne gâche rien.

Quels sont vos objectifs chiffrés pour cette édition 2018, côté coureurs comme côté bénévoles ?

L’AVC Aix est un club bientôt centenaire qui est beaucoup apprécié dans la région. Nous avons des dirigeants dévoués et une solide base de bénévoles très compétents. Néanmoins, il faut savoir que tous les signaleurs du parcours seront indemnisés. C’est une charge de plus de 10000 € pour notre budget serré. Le « bénévole » dans sa définition originelle se fait désormais très rare, malheureusement. Enfin, pour le nombre de participants, nous sommes dans la continuité. Maintenir le cap des 1500 serait une véritable satisfaction pour le club.