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« Si le moment est difficile à passer, nous avons toutes les raisons de penser que nous sommes, avec la branche cycle, sur un secteur porteur et que l’avenir nous appartient. » Tel aura été le ton du discours prononcé par le président du Conseil National des Professions du Cycle (CNPC) Thierry Fournier au moment de présenter les chiffres du marché du cycle 2012 le mercredi 10 avril à Paris. Si la France demeure le 3ème marché européen consommateur de cycles derrière l’Allemagne et le Royaume-Uni, le nombre de cycles vendus en 2012 (2 916 900) est en baisse de 9% comparativement à une très belle année 2011. Le chiffre d’affaires du marché global (cycles et accessoires) recule lui aussi, bien que de manière moins marquée, avec -4% (1,275 milliard d’euros) quand le prix moyen du vélo est en augmentation de 4,5% pour atteindre 278 €, ce qui limite l’impact de la baisse du volume des ventes.

Les volumes de ventes sont en régression dans toutes les familles de produits, à l’exception des vélos jouet, les parts de marché demeurant stables : les vélos enfant occupent 42,5% des ventes, les VTT adultes (-12% de vélos vendus) 26%, les VTC 12,5%, les vélos de ville, vélos à assistance électrique (VAE) et vélos pliants 9,5%. Les vélos de course, qui enregistrent une baisse des ventes de 7%, représentent quant à eux 5,5% du marché. En valeur, seule la catégorie des vélos de ville, sous l’impulsion des VAE et des vélos jouet, connaissent une augmentation de leur chiffre d’affaires. Les autres familles sont en recul, VTT adultes et VTC représentant 45% du chiffre d’affaires cycle contre 25,5% pour les vélos de course, 19% pour les vélos enfant et 10,5% pour les vélos de ville.

Epargnée jusque-là par une conjoncture économique défavorable, l’industrie du cycle rejoint donc cette année les préoccupations de l’industrie automobile et du deux-roues, bien qu’à un échelon moindre. « Certes, les chiffres généraux ne sont pas très bons mais l’industrie du cycle demeure extrêmement vivante et réactive », modère Thierry Fournier. Et les professionnels du cycle de rappeler pour se détacher des autres industries que leur activité est saisonnière. Les facteurs climatiques rencontrés l’an passé associés à l’environnement politico-économique que l’on connaît viennent corroborer ce qui est souligné ici comme un « épiphénomène conjoncturel ». [Lire la suite]