Cette avant-dernière étape du Grand Trophée, le 20 août dernier, n’était pas de tout repos. Dans un boucle dessinée autour des 2 Alpes, l’une des dernières cyclo dans la montagne proposait un parcours de titan. 170 kilomètres très accidentés avec des cols comme celui d’Ornon, du Parquetout, de Malissol et de l’Alpe du Grand Serre. Sans oublier bien sûr la côte de la Garde et la montée finale pour rejoindre les 2 Alpes. 

Cyclo divisée en deux au départ

Au départ des 2 Alpes, les cyclosportifs présents sur l’étape n’étaient pas tous sur la ligne. Une fois le dossard récupéré au village départ, certains ont préféré descendre en voiture et rejoindre le peloton lors du départ réel. « On devait être une centaine au départ et en bas on était 200. Une moitié est descendue en voiture et l’autre moitié qui a joué le jeu de partir des 2 Alpes. L’organisation voulait qu’il y ait un peloton au départ » décrit Thomas Becarud, au départ de cette épreuve du Grand Trophée. Sous un beau soleil qui rend radieux le paysage alpestre, la chaleur n’était pas étouffante, bien au contraire. « En haut des 2 alpes à 8h, il fait froid, ce n’est pas forcément agréable. C’était plutôt ensoleillé, mais il faisait frais. Avec quelque degrés de plus, ça aurait été plus agréable, mais au moins on a pas souffert de la chaleur ». 

L’Italie fait table rase

Si la fraîcheur accompagne les coureurs, les montées successives viennent leur casser les pattes. Très vite, le peloton de la cyclo s’est éparpillé dans le premier col d’Ornon avant que la hiérarchie se dessine dans le Parquetout. « Ca s’est directement décidé au col d’Ornon, une vingtaine de coureurs sont passés en tête. Et puis après dans le Parquetout, il y avait grosso-modo trois groupes de 5. En termes de longueur, il n’y a rien d’inhumain ». Le premier groupe a bien continué de travailler ensemble avant d’exploser dans les dernières pentes, dans la côte de la Garde et surtout dans la montée finale aux 2 Alpes. « La pente, assez régulière pour finir aux deux Alpes » a été domptée par des Italiens. Ce sont d’ailleurs les transalpins qui prennent les premières places du Grand Trophée des 2 Alpes. Stefano Sala était le premier à en finir en 5h04’51“. Son compatriote Carlo Fino a tout de même fini à 3’21“ derrière. Le Français Julien Lodolo a complété le podium. 

La course prime sur la dégustation régionale

Cette cyclo, très appréciée des amateurs d’effort intense, ne fait pas l’unanimité si l’on en croit les propos de Thomas Becarud. « Certains critiquent parce que Sport Communication est un peu une usine. C’est vrai qu’à l’arrivée, le repas, c’est une simple barquette de pâtes, avec taboulé et une compote liquide. Il n’y avait pas de cuisine savoyarde, ou de petite bouteille de vin. Mais au niveau de la sécurité, de l’organisation de la course, il n’y a rien à dire. Et moi qui fais la cyclo dans le but de faire une course plutôt qu’une dégustation à l’arrivée, ça me va très bien ».  -Léo Labica

Classement du Grand Trophée les 2 Alpes :

1. Stefano Sala (ITA) en 4h04’51“
2. Carlo Fino (ITA) à 3’21“
3. Julien Lodolo (FRA) à 5’47“
4. Diego Piva (ITA) à 9’27“
5. Rodolphe Lourd (FRA) à 10’05“