Comment était le village des partenaires, le retrait des dossards ?

Le village départ a, cette année, été déplacé sur la Promenade des Anglais à quelques mètres de la ligne d’arrivée de l’étape du dimanche de Paris-Nice. Des animations sur le car-podium étaient proposées, et la présence de nombreux stands partenaires de l’épreuve avec quelques grandes marques comme Trek, Scott, Specialized, Thule, Merida, Mavic. Egalement un stand Renault Sport affichait la Formule 1, avec des démonstrations de changement de pneumatiques et un allumage du groupe propulseur.

Au niveau de la participation, qu’en est-il ?

Le peloton était constitué d’à peu près 70 % d’azuréens et 10 % de féminines. Il y avait environ 1200 inscrits, mais seulement 900 partants, compte tenu de la météo annoncée.

L’an passé, on avait beaucoup parlé des aménagements liés à la sécurité, qu’en a-t-il été cette fois-ci ?

C’était moins pesant cette année. Hormis les contrôles à l’entrée du village, il était facile de circuler.

Comment s’est effectué le départ ?

Comme l’année dernière, le premier départ était à 7h30, et il s’est effectué par sas de 40 coureurs toutes les minutes. La raison étant d’éviter l’effet de masse sur la Promenade des Anglais, auquel cas il aurait fallu un dispositif de sécurité trop important. Les groupes se reforment assez rapidement à la sortie de Nice. Ne s’agissant pas d’une course à proprement parlé, les intersections ne sont pas sécurisées à 100 %, il faut donc prévoir un strict respect du code de la route. L’horaire matinal permet aussi de ne pas rencontrer de trafic sur la route.

Le parcours était-il très différent de celui de 2017 ?

Non pas vraiment, il y avait une nouveauté avec, sur la fin du circuit, l’ajout d’une montée intermédiaire entre Eze village et le col d’Eze. Une difficulté courte mais exigeante, car certaines rampes dépassent les 15 %. Elle permet de rejoindre la grande corniche qui offre un superbe panorama sur le Cap Ferrat et la baie de Villefranche. Une épreuve de 110 km parfaitement dosée pour sortir de l’hiver, parsemée de montées assez sèches, comme celle de Peille et du col d’Eze, mais qui permet à l’organisation de ne proposer qu’un seul parcours qui contente certainement le maximum de coureurs.

Quels étaient les grands noms présents ?

Frank Schleck et Nicolas Roux étaient là pour le compte de Mavic, partenaire de l’épreuve. Fabien Barel était de la partie, et s’est prêté au jeu des montées chronométrées. A noter la présence d’une vingtaine de commerciaux de la marque Mavic venus en séminaire sur Nice qui ont apporté une ambiance assez « bon enfant ».

Comment s’est déroulé le premier chrono ?

La première montée s’est effectuée comme une course de côte. Un effort d’une douzaine de minutes sur des pentes régulières de 5 et 7 %, pour finir par 1,5 km de plat avant de rallier le sommet du col de Châteauneuf. Les coureurs se sont rapidement départagés, chacun effectuant un effort individuel. Avec mon coéquipier Antoine Berlin du team Trek Vélo 101, nous avons fait les chronos ensemble, ce qui nous a permis de jauger notre état de forme.

Après le premier chrono, avez-vous rejoint le second en groupe ?

Au sommet, certains ont décidé de ne pas s’arrêter au ravitaillement car ils ne souhaitaient pas trop s’attarder sur le parcours, la visibilité sur les montagnes devenant nulle et présageant de grosses averses. Pour ma part, j’ai préféré m’arrêter afin que nous puissions nous regrouper, manger un peu, et enfiler calmement un coupe-vent.

Qu’en fut-il pour le deuxième chrono ?

Une vingtaine de kilomètres séparaient la fin du premier et le second. Il s’agissait d’une partie  vallonnée sur laquelle  il n’était pas nécessaire d’évoluer en peloton. Quelques coureurs roulaient seuls, et des petits groupes de 5/6 se sont formés.

La météo s’est dégradée au fil du parcours, mais nous avons été épargnés des grosses averses prévues. Au sommet du 2ème chrono, la température avoisinait les 6 degrés, et la brume a fait son apparition pour se dissiper plus bas sur la grande corniche au dessus de la Méditerranée.

Quel a été l’accueil sur le village au retour ? Comment s’est passée la remise des prix ?

De nombreux bénévoles étaient présents à l’arrivée pour, par exemple, prendre en charge les vélos afin de les parquer en consigne, ou  remettre la médaille à chaque arrivant. Boissons chaudes, gros ravitaillement sucré et salé étaient proposées. Il n’y a pas eu de remise des prix, seul un classement des montées et du cumul est affiché.

Quel bilan tirez-vous de cette journée ?

Ce n’est forcément pas l’épreuve que recherchent les plus sportifs et purs compétiteurs, mais elle permet aux coureurs de rouler assez décontracté, de pouvoir discuter et plaisanter avec les personnes qui roulent à leurs côtés. Aucune prise de tête, on part les poches vides, car on peut prendre le temps de s’arrêter aux ravitaillement, et des véhicules d’assistance Mavic suivent l’épreuve. En cas de crevaison, une roue vous est prêtée. Il ne nous a manqué que le soleil au final pour parfaire le tableau !