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Endurance, un bien grand mot


Adrien FERRY
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Je propose un sujet de philo pour ceux qui s'ennuient 😆

On a l'habitude d'utiliser le terme endurance à tout va: endurance fondamentale, endurance musculaire, endurance cardiovasculaire, endurance de force, sortie d'endurance...

Dans le mot endurance, on retrouve "durer". Dans un dico, on peut d'ailleurs trouver la définition suivante: aptitude à résister à la fatigue dans une épreuve de longue durée. Certes, un peu vague tout çà... non ? Et d'abord, c'est quoi au juste une épreuve de longue durée, un marathon ou un effort de 5 minutes à PMA ? Un sprint long en anaérobie lactique ne peut-il pas être qualifié d'épreuve d'endurance ?

Et comme faut bien se faire comprendre, on oppose endurance et puissance pour distinguer l'entraînement à "faible intensité de longue durée" de l'entraînement par intervalles à haute intensité. "Aujourd'hui je travaille la puissance, demain je ferai une sortie d'endurance..."

J'aime souvent définir l'endurance comme la capacité à maintenir un certain effort sur une durée ou une distance donnée. Pour pouvoir parler d'endurance, encore faut-il que l'effort soit réalisé à un minimum d'intensité... Et vous ?

 

Casse tête 🙄

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Terme un peu fourre tout surtout par de nombreux abus de languages. Pour moi l'endurance c'est la capacité à tenir un effort une certaine durée, un certain % de sa puissance maximale. Plus un athlète est endurant moins vite ses performances vont diminuer quand la durer va augmenter, sur des efforts de 5-10 min à 5-6 h, pour des gens normaux, du style I1 à I4

Au final on se retrouve parfois à pouvoir parler d'endurance à la place du foncier, des facultés de récupération, de la tolérance lactique, du seuil ventilatoire, la résistance, la force mentale ou même le métabolisme etc. 

Il a plusieurs axes à travailler pour améliorer son endurance

Mon abus de langage le plus fréquent serait la base foncière, je dis "manquer d'endurance" quand j'ai du mal à pousser au dela des 3-4 h même si va PMA est dans ses valeurs hautes.

Je pense qu'on est d'accord sur la définition qu'on garderait tous les deux si on devait choisir.

Autre abus très souvent entendu "en puissance" au lieu de dire "en force" au sujet d'une montée par exemple.

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Effectivement je l'entends souvent aussi ce dernier abus de langage! Et çà prête à confusion d'ailleurs.

Quand j'évoque le travail de puissance, pour moi c'est du travail à minimum I4 et au-dessus (donc seuil anaérobie, PMA et sprint). 

Ta définition de l'endurance me paraît assez complète car elle montre bien que l'endurance est indépendante de la valeur de la puissance développée en elle même, mais bien liée au rapport puissance/puissance max.

Ainsi, si deux cyclistes roulent à la même puissance pendant une heure, on peut dire que le plus endurant est celui qui à la PMA la plus faible, car il aura maintenu sur une durée identique un pourcentage plus élevé de sa puissance maximale aérobie.

 

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Tu as un peu tué le truc. Ta définition est trop complète, qu'est ce que tu veux rajouter ?

Je suis d'accord avec la notion de durer... Je ne suis pas adepte des techniques d'entrainement, mais je fais deux choses : je m'entraine à rouler vite et je m'entraine à rouler longtemps.

Mes adversaires en Pass se demandent pourquoi je fais des sorties de 120 ou 130 bornes alors que nos courses en font 60. Outre le fait que j'aime faire du vélo, ça m'apporte que je suis généralement moins cuit qu'eux en fin de course. C'est ça l'endurance ?

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bjr

 

comme vous le savez je viens de la course apied

 

en effet plusieurs ecoles se croisent pour l entraiement

 

l ancienne basee sur un gros travaile en endurance et surtout en endurance douce de 78 à 88 fcm

pour ceux ci l endurance douce est la seance qui fait le plus progresser .

 

la seconde et la plus recente

apparition des séances de types vma et des séances   soit disant seuil

la seconde est beaucoup plus difficile a codifiee et peut etre tres rapidement contre productive si mal faites

 

pour moi pour eviter tte erreur dans son entrainement la seconde est moins riquee et plus profitable

 

seance de vma ou et pma et  sport d endurance:    pas trop d interet risque  d aller dans la filiere  aerobie

seance  au seuil  :  notion de seuil   tres aleatoire  a cibler

 

donc comme je débute dans le velo

 

pour progresser et pourquoi pas faire  qq cyclos un jour

je baserai plus sur des séances en endurance 70 78 fcm

et par semaine une sortie avec  30 minutes a 1 heures d endurance douce en balayant la notion de 78 88 fcm

 

je ne pense pas que des seance de 3030 et autre en vma soit utile surtout pour des anciens et  qui pkus est débutants dans la discipline

 

 

 

 

 

 

 

 

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Bonjour,

"plusieurs ecoles se croisent pour l entraiement"

"pour moi pour eviter tte erreur dans son entrainement la seconde est moins riquee et plus profitable"

Il y a peut-être plusieurs écoles, mais je pense qu'il ne faut pas tout cloisonner. Le travail d'endurance à faible intensité et le travail par intervalles à haute intensité sont par exemple très complémentaires (cf entraînement polarisé ou 80/20). Dans le premier cas, on maximise des adaptations centrales (ou cardiovasculaires) et dans le second cas des adaptations périphériques (musculaires). Chaque type d'entraînement a donc sa place pour progresser car il vise un déterminant différent de la performance. De plus, la variété dans les séances est pratiquement essentielle, ne serait-ce que pour éviter toute forme de lassitude.

Les séances tempo et VMA peuvent faire des dégâts oui, si on ne respecte pas une certaine progressivité, si la technique (posture, geste, foulée) est mauvaise et si on en abuse (dans l'entraînement, tout est question d'équilibre). Les sorties longues "d'endurance" en course à pied peuvent apporter plus de mal que de bien également, à fortiori si elle sont répétées trop souvent. Et quand je vois certains programmes pour débutant où on propose assez vite une sortie longue de 1h30 et plus chaque semaine soi-disant pour développer le fond (peut-être le fond de l'air...), çà me laisse perplexe. Combien de coureurs se sont déjà retrouvés avec une blessure, comme une tendinite ou, plus sérieux, une fracture de fatigue? Je ne suis donc pas favorable à la méthode Lydiard, ni généralement aux programmes trop focalisés sur le volume d'entraînement, dont on dirait que le seul objectif est d'aligner les kilomètres avant de pouvoir ajouter quelques pointes d'intensité. La première raison évidente, c'est que pour la plupart d'entre nous, qui ne sommes pas des pros, le temps est un allié précieux. La seconde, c'est que selon moi, le concept de périodisation linéaire de l'entraînement est dépassé.

"seance de vma ou et pma et  sport d endurance:    pas trop d interet risque  d aller dans la filiere  aerobie"

Les séances VMA/PMA sollicitent les deux filières, aérobie et anaérobie. Elles ont un intérêt certain pour qui souhaite améliorer sa puissance/vitesse et son VO2 Max.

"seance  au seuil  :  notion de seuil   tres aleatoire  a cibler"

Il y a plusieurs seuils qui ont été définis. La notion de seuil aérobie n'a pas trop d'intérêt. Tu parles certainement du seuil anaérobie, palier que tu atteins lorsque le taux de lactates augmente rapidement, l'intensité à laquelle tes jambes commencent à faire mal et ton essoufflement s'accélère de façon notable. Dans la zone seuil, tu peux tenir entre 20 min et 1 heure. La FC tourne autour de 90-95 % FCM.

"je ne pense pas que des seance de 3030 et autre en vma soit utile surtout pour des anciens et  qui pkus est débutants dans la discipline"

Je pense que tu fais erreur. Si ce type de séance n'est pas indispensable et qu'il est légitime de ne pas vouloir intégrer ce type d'entraînement, les séances de 30/30 peuvent s'avérer très profitables. De plus, le travail à haute intensité n'est pas réservé aux jeunes. Ceci dit, pour un vrai débutant, le travail technique et le renforcement musculaire associés à de l'endurance à faible intensité devraient être privilégiés pendant au moins deux mois avant d'aborder les intensités hautes.

 

 

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Globalement d'accord avec Adrien, le fractionné à amélioré l'entrainement d'athlètes de tout niveau depuis qu'il s'est démocratisé, à condition de bien s'y prendre. 

Une erreur que j'ai identifiée à la fin de ton message c'est les "30 min à  1h en endurance douce" le volume horaire en vélo (si tu prévois ces durées en vélo) et en course à pied est différent. Une cyclo peut durer de 3 à 6 h pour des cycliste moyens en fonction des km et D+, ces durées ne sont rarement atteintes en CàP et ne peu de gens courent des souvent des marathon. 

L'intensité en sortie d'endurance vélo est plus basse que celles en course à pied. Si tu ne fais pas de sorties de 4h tu auras du mal à terminer une cyclosportive ou même une cyclotouriste de + 100 km.

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Casse-tête? Pas tant que ça… C'est tout simplement la capacité à soutenir un effort ou une forme de concentration durant un long moment… Cela englobe plusieurs facteurs: cardiaque, musculaire, ventilatoire et bien sûr mental…


 


Ici nous parlons plus volontiers de vélo. Donc la "philosophie" de Maurice Autobus me convient tout à fait dans sa simplicité de mise en œuvre: « je m'entraine à rouler vite et je m'entraine à rouler longtemps »… Pourquoi faire compliqué…


 


Le fait de rouler longtemps développe les capacités aérobie, le transport de l’oxygène, l’optimisation des réserves énergétiques, une utilisation plus économe de notre carburant… Et l’association d’efforts intenses (rouler vite) qui améliore et remonte le seuil… La combinaison des 2 fait l’endurance…


 


Bonne route


GR


 


 


 


 

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Puissance maximale (stock d'ATP ou filière PC) : 10 secondes en gros, 1500w ou plus pour un gros sprinter

Puissance "sprint long" (glycolyse anaérobie avec génération rapide de lactate) : maximum 1 minute, 700w a 1000w si costaud, en chute rapide sur 30 ou 40 secondes (test de Wingate)

PMA (limite glycolyse aerobie, avec génération de lactate) : max 5 mn, 250w a 600w (si on s'appelle Wiggins)

75% a 80% PMA : en gros tenable 1h, c'est le rythme du record de l'heure (Dowsett 430w, Wiggins 460w)

60% PMA (equilibre energetique d'utilisation aérobie glucides vs lipides) : tenable quelques heures... a condition de remettre un peu de glucides dans la machine

40% PMA (70% de l'energie en lypolyse aerobie) : on pompe du gras, on peut tenir longtemps sans remettre de glucides...

 

La limite généralement admise, c'est dire endurance = filière aérobie, donc endurance si puissance sous la PMA.

Bref un effort tenable plus de 3 ou 5 ou 7 mn suivant le niveau d'entrainement.

Ca correspond assez bien aussi aux typologies de fibres musculaires utilisés (les fibres blanches IIb grillant en quelques secondes, et les roses IIa en 5/10 minutes, sauf si sous utilisés, en rotation naturelle, en aérobie). Les rouges tiennent la distance, en aérobie.

 

C'est le cas sur piste :

la discipline la plus longue du sprint c'est le Keirin (maintenant 6 tours au lieu de 8, soit 1,5km au lieu de 2km)

la discipline la plus courte de l'endurance c'est la poursuite (4km en Elite)... sauf évidement si tu dégage au 2eme tour d'une élimination :-)

 

Un entrainement PMA (par ex 350w) reste un entrainement d'endurance (par exemple 30s PMA, 30s repos, x10)

Un entrainement sprint long (par ex 700w), ça ne l'est plus (par exemple 30s Sprint, 3mn repos, x10 : résistance aux lactates)

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Je connais des gens capable de faire 100km en courant mais incapable de faire moins de 3h00 au marathon et l'inverse existe aussi ...

on peu être très endurant faire 400km de vélo dans la journée sans être puissant ! 

etre endurant et puissant et très difficile souvent on est meilleur dans l'un des 2...

Seul  les champions en sont capables .... enfin je parle d'un certain niveau .

 

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Quand on parle de puissance, il faut savoir si on parle puissance sur 5 secondes, sur 30 secondes, sur 5mn, sur 20 mn, sur 1h, sur 8h, ...

 

Chacun d'entre nous a sa propre pyramide Puissance / Durée.

 

Les sprinteurs (sur piste) montent a plus de 2000w (sur quelques secondes) car ils ont essentiellement dans les muscles des jambes des fibres roses et et blanches (jusque a 75%), très puissantes, mais peu efficaces en aérobie. Un gars qui travaille seulement en endurance (meme a PMA) fera a peine la moitié. J'avais lu que la puissance max de Chris Boardman était de environ 1000w. Alors que sa PMA dépassait 500w.

Un sprinteur pur aura un max a 2000w+ mais sa PMA pourra ne pas dépasser 300w.

Les marathoniens (ou cyclistes d'endurance) ont essentiellement dans les memes muscles des fibres rouges (jusque a 75%). Du fait de l'entrainement. Peu puissantes au sprint, mais qui peuvent donner une bonne PMA et résistent indéfiniment (tant que on les alimente et que on ne les sature pas en lactate). Genre 200w sur un bon nombre d'heures pour un cycliste ou triathlete. Ou 500w sur une poursuite. Mais un max de 1000 et des cacahouètes.

Il est donc impossible d'être très bon sprinteur et très bon coureur d'endurance, pour de simples raisons physiologiques.

 

Par contre, pour des efforts de 5mn ou plus (endurance), c'est a dire des puissances sous la PMA, donc de la fibre rouge essentiellement, il est possible de travailler la forme de sa pyramide. Selon que tu veux faire des épreuves de type poursuite (4km), CLM (30km) ou sportive (200km), l'entrainement sera different, et le résultat sera different.

Si tu t'entraines sur 200km a 40% de ta PMA, ta PMA risque de ne pas progresser, tu te dieselise. Mais tu sera pas mal sur 200km.

 

L'ideal en endurance c'est de travailler toutes les intensites d'ENDURANCE :

30% ou 40% PMA : endurance fondamentale

50% ou 60% PMA : endurance soutenue, sur 2 ou 3h par exemple

70% PMA : tempo, sur des blocs de 30mn par exemple

80% PMA : rythme CLM, record de l'heure, en IT

PMA : pour accroitre la PMA, en IT

 

La limite, c'est la psychologie de chacun, son temps d'entrainement, sa rigueur, le sérieux du plan, et de son suivi.

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