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Pour la Doyenne : audaces fortuna juvat


Yann TAHEL
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Après un magnifique coup d'éclat de V. Nibali sur la Primavera, une échappée opportune de N. Terpstra sur le Ronde (bien aidé par V. Nibali, encore lui !) et un exploit de P. Sagan sur l'Enfer du Nord (sorti à plus de 50 km de l'arrivée), j'espère que la Doyenne aura également droit à l'exploit d'un audacieux.

Bien loin de moi, l'idée de dévaloriser la course de côte de la Flèche Wallonne mais force est de constater que bon nombre de passionnés de vélo admirent ces exploits et ce petit grain de folie.

Le cyclisme moderne a certes évolué avec un nivellement par la haut qui incite à une certaine (trop grande ?) prudence mais force est de reconnaître qu'elles sont agréables à relater, à commenter et à disséquer les courses de ces audacieux d'un jour.

Pour ma part, je classe en premier la course de Hinault sur la Doyenne.

Et vous, pour un des 5 monuments, quel exploit placeriez-vous en tête ?

 

Yann

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Exact, mais ils carburaient tous ou presque à ça. Donc ça faussait les performances, hypothéquait leur santé, mais paradoxalement pas la course. Le duel à distance Tchmil-Museeuw, qui a constitué le principal 'attrait de ce Paris-Roubaix, 1994 était plus que probablement à armes égales. De ce point de vue du moins. Le vélo particulier de Museeuw (suspension au cadre), peu adapté aux portions bitumées, a joué semble-t-il un rôle dans sa défaite.

De toutes façons, désolé de paraître cynique, mais quelle que soit l'année et la course que vous allez choisir, ce sera l'époque de tel ou tel produit… 😕 Et si on pense que l'époque actuelle est plus clean que les précédentes, il y a fort à parier que l'on va tomber de haut plus tard.

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Le doublé de Duclos-Lassale, en solitaire en 92 et surtout, la fameuse photo finish de 93 avec Ballerini au terme d'une partie  d'échecs mémorable et Ballerini qui crût pendant un bon moment avoir gagné, étant d'ailleurs le seul à lever les bras de manière ostentatoire devant le public du vélodrome tout acquis à la cause du vétéran Français...

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".....ça faussait les performances, hypothéquait leur santé, mais paradoxalement pas la course..."

Je n'y crois pas une seule seconde.

L'EPO, aux doses de l'époque et pour ceux qui avaient les meilleurs "toubibs", dénaturait totalement les épreuves, surtout par étapes bien sûr, mais d'1 jour également. 

J'ai dit dénaturer, pas juste fausser.


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Le Tour de Lombardie 1988, avec Charly Mottet qui part seul à 100 km de l'arrivée

 

Merci Guillaume, je n'avais pas connaissance de ce bel exploit.

Effectivement 100 km, c'est vraiment énorme même pour l'époque.

Quand je regarde sa position sur le vélo avec un dos parfaitement plat, il devait avoir une forte puissance au niveau des lombaires ainsi qu'une excellente pénétration dans l'air. Ce ne devait pas être un avantage de profiter de son aspiration !

De mémoire, il me semble qu'il a même occupé la place de n°1 mondial.

 

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