Comment s’est passée l’année 2017 ?

Bien, j’ai signé un contrat chez les pros à la FDJ pour 2 saisons, alors on ne peut pas dire que ça s’est mal passé. Niveau victoire j’aurais aimé gagner un peu plus, je n’ai que trois victoires. A côté je n’ai pas loin de 30 tops 10, et j’ai été deux fois vice-champion de France. Je suis un peu déçu de n’avoir pas été champion de France mais c’est déjà bien, c’est une bonne saison dans l’ensemble.

Comment as-tu vécu le fait de te retrouver à l’Occitane CF après ton passage à l’Armée de Terre ?

L’Occitane c’est une DN1, avec des moyens beaucoup plus bas que l’Armée de Terre, où on avait un bus et plusieurs vélos. A l’Occitane on avait un seul vélo, on faisait les entrainements et les courses avec. Le budget est plus restreint mais ça n’empêche pas de réussir, les bénévoles ont toujours été là pour nous accompagner sur les courses, pour nous masser… C’est grâce à eux que j’ai réussi à passer chez les pros. Il y avait une bonne entente, c’est très important pour faire fonctionner un groupe.

Quelle était ta motivation en début de saison ?

J’étais très motivé après avoir été viré de l’Armée de Terre, j’ai réussi à prouver que j’avais ma place chez les pros. Je suis un battant, je ne lâche pas comme ça, comme en course, tant que je n’ai pas « sauté », que je ne suis pas mort, je ne lâche pas. J’ai réussi à me motiver car j’avais déjà eu quelques résultats en 2014, avant mon accident début 2015. Je me disais que sans mon accident j’aurais pu être chez les pros. Alors j’ai vraiment tout donné cette année, si je ne passais pas en 2018, ça aurait été pour la prochaine, j’aurai 24 ans, ça aurait été la dernière limite.

Quand as-tu commencé le vélo ?

J’ai commencé en cadet 2 à Bagnères-de-Bigorre, par le VTT et je me suis mis vraiment à la route en Espoir première année, avec une licence en deuxième catégorie. J’ai été vice-champion de France espoirs de contre-la-montre. C’est à partir de ce moment que l’Armée de Terre m’a contacté, et j’ai rejoint leur équipe DN1 en 2014.

Quelles seront tes objectifs pour la saison prochaine ?

Je ne sais pas encore, normalement je ferai un Grand Tour mais je n’ai pas encore eu le programme. J’aurai un rôle d’équipier, pour emmener des sprints ou rouler toute la journée, ce que j’adore faire. Mais aussi rouler dans un col pour Thibault Pinot comme au Tour de l’Ain cette année, ou pour David Gaudu, qui est un très bon jeune grimpeur, pour préparer l’avenir. S’il va sur le Tour de France dans les années à venir, ce serait bien d’être un équipier de luxe pour lui.

Quel bilan tires-tu des courses professionnelles auxquelles tu as participé ?

Au Tour de l’Ain j’étais très costaud le dernier jour, j’ai roulé toute la journée car il y avait une échappée à contrôler. On n’était même pas deux à rouler derrière, de temps en temps y en avait un qui passait un relais. J’ai fait exactement ce que l’équipe me demandait, j’étais très bien ce jour-là, c’était une belle expérience. Au Tour du Limousin je m’en suis bien sorti aussi. J’ai même réussi à attaquer dans le final d’une étape, je me fais reprendre à 1km de l’arrivée. Enfin, au Tour du Poitou Charentes j’ai réussi à finaliser, mais bon je savais que je signais le contrat dans l’équipe avant le contre-la-montre (il avait pris la 8ème place du contre-la-montre du Tour du Poitou Charentes).