Fabian Cancellara (Suisse)

Il fait une telle fixation sur la course en ligne, qu’il a décliné l’invitation pour le chrono remporté hier par Bradley Wiggins. Fabian Cancellara n’a toujours pas digéré la déception de Mendrisio en 2009. Ce jour-là, le Suisse était sans doute le plus fort, mais était trop surveillé. Depuis, le triple vainqueur de Paris-Roubaix et du Tour des Flandres a souvent joué placé sans être en mesure de jouer la gagne. Paradoxalement, son meilleur résultat, il l’a signé au sprint, à Copenhague, en 2011 ! Souvent présent sur les grands rendez-vous (il est monté sur le podium des douze derniers monuments auxquels il a participé), Cancellara a trop souvent montré sa force et a souvent été battu par plus malin. Il fait en tout cas partie de ceux qui peuvent surprendre au kilomètre et remporter la timbale.

• 33 ans, né le 18 mars 1981 à Berne (Suisse)
• 1,86 m ; 82 kg
• professionnel depuis 2001
• passé sur les Championnats du Monde : 10 sélections (148ème en 2002, abandon en 2003, abandon en 2004, 123ème en 2005, 31ème en 2006, abandon en 2007, 5ème en 2009, 50ème en 2010, 4ème en 2011, 10ème en 2013)
• saison 2014 : vainqueur du Tour des Flandres et du Championnat de Suisse CLM, 2ème de Milan-San Remo, 3ème de Paris-Roubaix, 6ème des Strade Bianche, 9ème du GP E3.
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Rui Costa (Portugal)

Sa victoire à Florence n’était pas une surprise, mais elle était loin d’être attendue. Rui Costa remet en jeu son titre mondial, fort d’un nouveau statut. Forcément, quand on porte le dossard numéro un dans le dos, on est davantage surveillé. Le Portugais aura donc une latitude moins grande que l’an dernier, mais on se rappellera que c’est en accompagnant les costauds qu’il s’était imposé sur le circuit toscan et non pas en anticipant les débats. Avec le maillot arc-en-ciel, Rui Costa a peu gagné, mais il s’est souvent montré à l’avant. Premier champion du monde à ne pas sortir de la Vuelta depuis 2000, le Lisutanien n’a pas trahi ses convictions et a renouvelé avec succès l’expérience canadienne. Acteur du GP de Montréal qu’il a bouclé en 3ème position, il a terminé 33ème à Québec.

• 26 ans, né le 5 octobre 1986 à Povoa de Varzin (Portugal)
• 1,82 m ; 67 kg
• professionnel depuis 2007
• passé sur les Championnats du Monde : 4 sélections (69ème en 2009, 15ème en 2011, 11ème en 2012, 1er en 2013)
• saison 2014 : vainqueur du Tour de Suisse, 2ème de Paris-Nice et du GP de Montréal, 3ème du Tour de Romandie et du Tour d’Algarve, 17ème de l’Amstel Gold Race
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John Degenkolb (Allemagne)

Devoir se rendre à l’hôpital une dizaine de jours avant un grand rendez-vous n’est certainement pas une préparation optimale à un événement. Il faudra donc voir comment John Degenkolb a pu récupérer de son hospitalisation à son retour d’une Vuelta pleine de succès. Il ne faudra pas s’étonner non plus de voir l’Allemand incapable de suivre le rythme si la course s’accélère. À cause de cette hospitalisation pour soigner des blessures qui s’étaient infectées, mais également à cause d’un circuit, à première vue trop difficile pour les sprinteurs. En revanche, en cas de course d’attente ou de course verrouillée, l’Allemand sera redoutable si arrivée massive il y a. On ne devient pas maillot vert de la Vuelta en remportant quatre étapes sans savoir grimper ! Mais passer plus de 4000 mètres de dénivelé est un autre problème.

• 25 ans, né le 7 janvier 1989 à Gera (Allemagne)
• 1,80 m ; 77 kg
• professionnel depuis 2011
• passé sur les Championnats du Monde : 3 sélections (111ème en 2011, 4ème en 2012, 42ème en 2013)
• saison 2014 : vainqueur de quatre étapes du Tour d’Espagne, de Gand-Wevelgem, de trois étapes du Tour Méditerranéen et d’une étape de Paris-Nice, 2ème de Paris-Roubaix et du GP de Francfort.
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Tony Gallopin (France)

Une excellente capacité à encaisser la répétition des bosses et une excellente pointe de vitesse pour régler un groupe en petit comité : il n’en faut pas plus pour voir en Tony Gallopin l’atout numéro un d’une équipe de France qui aborde les Mondiaux avec des ambitions légitimes. Les Bleus auront certes plusieurs cartes à jouer (citons Romain Bardet, Warren Barguil, Nacer Bouhanni ou Cyril Gautier), mais celle du Francilien ne devra être abattue qu’au tout dernier moment tandis que d’autres pourraient se charger de dynamiter la course dans les derniers tours. Depuis qu’il est passé chez Lotto-Belisol, Tony Gallopin a pris de la caisse dans la foulée de sa victoire à la Clasica San Sebastian l’an dernier. Sa 3ème place au GP de Montréal et sa 2ème place au GP de Wallonie ont montré qu’il était en bonne condition.

• 26 ans, né le 24 mai 1988 à Dourdan (France)
• 1,80 m ; 69 kg
• professionnel depuis 2008
• passé sur les Championnats du Monde : 2 sélections (53ème en 2011, abandon en 2012)
• saison 2014 : vainqueur d’une étape du Tour de France, 2ème du GP de Wallonie, 3ème du GP de Montréal, 3ème de la Flèche Brabançonne, 5ème de la Clasica San Sebastian, 6ème du GP E3, 10ème de Paris-Nice.
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Simon Gerrans (Australie)

Quiconque a suivi les GP de Québec et de Montréal doit placer Simon Gerrans dans la peau d’un des grands favoris, si ce n’est dans celle du grand favori, de la course de dimanche. À 34 ans, l’Australien arrive à maturité et exploite à merveille ses aptitudes de puncheur redoutable et sa vélocité en cas d’arrivée en petit comité. Après Milan-San Remo en 2012 et Liège-Bastogne-Liège cette année, le coureur passé par le Crédit Agricole a une occasion en or d’y ajouter un titre mondial. Le circuit de Ponferrada convient en tout cas à merveille à son profil. Au Canada, il avait pu compter sur une équipe Orica-GreenEdge à son service. Reste à savoir si la sélection australienne sera autant solidaire avec celui qui est son meilleur porte-drapeau depuis quelques années, même s’il n’a jamais véritablement brillé aux Mondiaux.

• 34 ans, né le 16 mai 1980 à Melbourne (Australie)
• 1,70 m ; 64 kg
• professionnel depuis 2005
• passé sur les Championnats du Monde :9 sélections (abandon en 2004, 87ème en 2005, 89ème en 2006, 66ème en 2007, abandon en 2008, 10ème en 2009, abandon en 2010, 79ème en 2011, 20ème 2012)
• saison 2014 : vainqueur de Liège-Bastogne-Liège, du GP de Québec, du GP de Montréal, du Tour Down Under et du Championnat d’Australie, 3ème de l’Amstel Gold Race et de la Vattenfall Cyclassics.
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Philippe Gilbert (Belgique)

Sur un parcours comme celui de Ponferrada, Philippe Gilbert fera forcément partie de ceux qu’il conviendra de surveiller avec attention. Le Belge s’est déjà montré dangereux sur des circuits nettement moins vallonnés que celui de dimanche ! Pour le moment, l’ancien champion du monde cache son jeu et pourra encore le faire en course puisque d’autres cartes pourront être jouées par Carlo Bomans, dont celle de Greg Van Avermaet ou celle de Jelle Vanendert. Ces dernières semaines, Philippe Gilbert s’est montré discret même s’il a envoyé plusieurs signaux positifs qui tendent à montrer qu’il est prêt. 7ème de l’Eneco Tour au mois d’août avec en prime deux Tops 10 à Grammont et à La Redoute, il sort d’une Vuelta discrète, même s’il s’est montré à son avantage pendant la première semaine.

• 32 ans, né le 5 juillet 1982 à Verviers (Belgique)
• 1,79 m ; 69 kg
• professionnel depuis 2003
• passé sur les Championnats du Monde : 11 sélections (abandon en 2003, abandon en 2004, 77ème en 2005, 92ème en 2006, 8ème en 2007, 15ème en 2008, 6ème en 2009, 18ème en 2010, 17ème en 2011, 1er en 2012, 9ème en 2013)
• saison 2014 : vainqueur de l’Amstel Gold Race, de la Flèche Brabançonne et du Ster ZLM Toer, 4ème du Tour de Belgique, 7ème de l’Eneco Tour, 8ème de Liège-Bastogne-Liège, 10ème de la Flèche Wallonne, 13ème de Milan-San Remo
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