Tu viens d’obtenir deux podiums en une semaine, en terminant 3ème de la Nokere Koerse et second du Grand-Prix de Denain dimanche. Es-tu satisfait de ses résultats ?

Je dirai que satisfait n’est pas le mot qui me vient directement à l’esprit car je suis un compétiteur et j’aurai préféré gagner un de ces deux courses. Je garde tout de même en tête que ce sont deux podiums en l’espace de deux courses. Je suis un éternel insatisfait mais je pense que ça peut être une qualité. En revanche, je peux dire que la satisfaction vient du travail effectué par mes coéquipiers.

Nous pouvons presque employer le mot apocalyptique pour définir les conditions climatiques que vous avez connu hier sur le GP de Denain. Es-tu à l’aise sous la pluie et le froid ? Qu’est-ce que tu te dis dans ta tête au départ ?  

Ce sont des conditions qui me correspondent bien. Je me dis que la météo est la même pour tout le monde, que ça va être dur mais que je peux prendre l’avantage par rapport à ceux qui redoutent la pluie et le vent.

Quelles sont tes rituels d’avant course ? La veille et le jour J ?

La veille mon seul rituel est de bien manger pour faire le plein de réserve énergétique. Le jour J je prends toujours une douche avant de partir de l’hôtel. Une fois au départ, je bois mon petit café et je dirai aussi que j’aime bien plaisanter avec mes coéquipiers.

Tu effectues ta troisième saison avec la formation Cofidis, peux-tu nous raconter la vie dans l’équipe, l’ambiance entre les coureurs et le staff.

Nous effectuons toujours deux stages avant la saison. Cela permet de se retrouver et de rouler ensemble mais également de se raconter tout ce qu’il s’est passé pendant la coupure hivernale. Pour ma part, l’ambiance est toujours bonne sur le front dans lequel je suis présent car nous nous connaissons bien, même si je pense que cela peut être perfectible avec le reste de l’équipe. Le staff fait toujours du bon boulot, c’est un travail de l’ombre qu’on ne met pas assez en avant.

Est-ce que ta préparation hivernale s’est déroulée comme tu le souhaitais ? As-tu variés les activités ?

Pas tout à fait car c’est année la météo a été particulièrement capricieuse. Je n’ai pas effectué autant d’heures de vélo que je le souhaitais mais j’ai varié les activités en faisant du foot pendant ma coupure hivernale et pas mal de musculation et de course à pied. J’ai aussi effectué quelques compétitions en cyclo-cross pour compléter l’hiver.

Quelles sont tes ambitions pour cette année ?

Mon objectif principal est de gagner au minimum une course même si j’espère en gagner d’avantage. J’ai bien préparé la campagne des classiques et j’espère y être performant. J’aimerai également participer à mon premier grand tour, je pense plus particulièrement à la Vuelta.  

Quel est ton rapport au matériel ? Es-tu méticuleux ou le contraire ?

Je ne peux pas dire que cela soit ma qualité première. En revanche, je vérifie toujours bien mon vélo au départ des courses.

Comment fonctionnes-tu avec ton entraîneur ?

Nous avons une relation quotidienne, que ce soit par sms ou par appel téléphonique. Il s’investit beaucoup en venant me faire des séances de derrière scooter et me masser après la sortie. Récemment, nous avons effectués 11 heures de scooter en deux jours. Il fait partie intégrante de ma réussite sportive et je tiens à vraiment remercier Jacques Decrion.

Quel est ton péché mignon ?

Je me suis trouvé un véritable pécher mignon : les gaufres liégeoises, une nutella et une spéculos après la course.

Si tu veux rajouter des choses, ou faire des remerciements n’hésites pas.

Il y a beaucoup de personnes que je dois remercier en commençant par ma famille et ma copine qui s’investissent dans ma réussite sportive. Il faut aussi souligner l’excellent travail de tous mes coéquipiers qui se sont sacrifiés pour moi depuis le début de la saison, surtout Michaël Van Stayen, Jimmy Turgis, Geoffrey Soupe, Dimitri Clayes et Kenneth Van Bilsen. Enfin, merci à tous les dirigeants de l’équipe Cofidis et au staff.

Par Maëlle Grossetête