Même si tout ne s’est pas joué dans la première explication en montagne, Alberto Contador a perdu gros. Pour sa dernière Vuelta, El Pistolero voulait jouer le général du Tour, et ses espoirs se sont quelque peu envolés lors de l’arrivée à Andorre-La-Vieille. Dans l’Alto de la Comella, le leader de Trek-Segafredo a craqué. Il n’a pas pu avaler cette courte montée avec les meilleurs, l’attaque portée par Chris Froome l’ayant totalement scotché sur la route. 

« Je me sentais très faible »

Après cette troisième étape, Contador a été lucide sur son étape. Il avoue son impuissance qui avait d’ores et déjà pointé le bout de son nez dans l’ascension précédente. « J’ai eu des sensations très mauvaises explique l’ancien vainqueur de la Vuelta. Dès la montée de la Rabassa, je l’ai senti. Je me sentais très, très faible, je peinais à avancer. J’ai dit à mes équipiers qu’il fallait essayer de limiter les dégâts du mieux possible ».

Un mauvais jour à passer ?

Accompagné par Peter Stetina pour essayer de limiter la casse, le Castillan espère que cette mauvaise passe ne va pas durer trop longtemps. « Peut-être que j’ai payé mon manque de compétition, je ne sais pas. Maintenant, tout ce que j’ai à faire, c’est essayer de récupérer du mieux possible. J’espère que c’est juste un mauvais jour ». Le lauréat des trois Grands Tours du circuit ne va pas pour autant se résigner à rester loin derrière les Froome, Bardet, ou Aru. Bien au contraire. « Evidemment que j’ai envie d’être devant, simplement aujourd’hui, je ne pouvais pas, mais j’essaierai, d’une manière ou d’une autre. Je n’ai jamais été aussi relax et j’ai vraiment envie de me faire plaisir. Je me sentais bien mais dans la descente de la Rabassa ». Ce mardi, la 4ème étape en faux-plat descendant devrait permettre à Bertie de retrouver ses sensations.  -Léo Labica