Vainqueur hier sur la Polynormande, Alexis Gougeard (Ag2r La Mondiale) n’avais plus levé les bras depuis près de deux ans et sa victoire à l’Eurométropole Tour en septembre 2015. De bonne augure pour le jeune homme de 24 ans, qui espère passer une nouvelle fois la ligne en vainqueur d’ici la fin de saison. « Cette victoire sur la Polynormande, dans ma région, me fait très plaisir ! Je suis juste heureux du déroulement de la journée. Je sentais que j’étais bien cette semaine sur le Tour de Wallonie mais je n’avais pas réussi à concrétiser. Le temps était long. Cela me manquait de ne pas gagner, de ne pas être acteur sur une course et surtout, prendre du plaisir sur le vélo. » Un déclic est venu après les championnats de France, qui l’a poussé à travailler encore plus sérieusement le mois dernier. « Je n’étais pas au Tour de France, mais j’ai bien travaillé durant le mois de juillet. Maintenant, je vais être au départ du BinckBank Tour (7-13 août) et de la Vuelta (19 août – 10 septembre). Il me reste encore un peu de travail, mais je suis confiant pour la suite. »

Danny Van Poppel (Team Sky) n’a pas encore gagné d’étape en Pologne mais le Néerlandais a tout de même ravi le maillot jaune à Peter Sagan (Bora-Hansgrohe), au jeu des places à l’arrivée. « Nous savions que l’arrivée allait être très rapide et nous nous sommes concentrés sur ce final. Je suis un peu déçu de ne pas avoir gagné l’étape mais j’ai le maillot de leader et ce sera spécial de courir avec demain (aujourd’hui). C’est la première fois que je viens en Pologne, c’est un beau pays et la suite de la course s’annonce difficile. J’ai deux équipiers polonais, Golas et Wisniowski, qui m’ont dit que le final allait être très rapide, c’est pourquoi j’ai mis un grand plateau de 56. »

Sacha Modolo (UAE Team Emirates) est sorti vainqueur du sprint de la deuxième étape du Tour de Pologne. C’est sa quatrième victoire de la saison, la première en WorldTour. « C’est une course WorldTour, et j’ai gagné devant de grands noms. C’est ma plus grande victoire de la saison. Aujourd’hui, j’ai sprinté à l’instinct. C’est la 3ème ou 4ème fois que je fais cette étape et le sprint ici, mais je n’ai jamais aimé ce final : c’est fait pour des coureurs puissants. Je ne pensais pas gagner aujourd’hui, vu la condition que j’avais hier pour ma première course depuis un mois et demi. Après le départ, j’ai remarqué que je me sentais bien mieux que la veille. Tout s’est déroulé parfaitement aujourd’hui. Certaines fois, la frontière entre la victoire et la défaite est une question de détails. J’ai trouvé Roberto Ferrari à la bonne place dans le bon timing et je me suis servi du sillage des autres sprinteurs pour lancer mon sprint. » Avec le vent de face sur la ligne, la vitesse maximum de Modolo n’a été « que » de 74 km/h alors que les vainqueurs des années précédentes atteignaient 80 km/h.

Alexander Kristoff (Katusha-Alpecin), transparent lors du Tour de France, a renoué avec la victoire en remportant la RideLondon Classic hier soir. « Nous n’avons pas été capables de gagner sur le Tour, donc nous voulions rebondir aujourd’hui (hier). Je connaissais la course et je savais qu’elle correspondait à mes qualités, raconte le Norvégien après l’épreuve. L’équipe a fait un travail incroyable, surtout Nils (Politt) pour rattraper l’échappée. » Le 3ème des Jeux Olympiques de Londres était pourtant tombé sur la Grande Boucle et n’a pas eu de grandes sensations la semaine dernière à l’entraînement. « Je n’ai pas vraiment suivi dans les bosses, mais je me sentais bien mieux qu’au Tour. Michael Morkov m’a très bien placé dans le final et j’ai juste eu à finir le travail. »