Tom Dumoulin. Après avoir délaissé le vélo la semaine suivant son abandon lors de la 11ème étape du Tour d’Italie, le rouleur néerlandais de la Giant-Alpecin a établi un nouveau plan d’attaque. Sur les conseils de son entraîneur Adriaan Helmantel, Tom Dumoulin a repris la route la semaine dernière. Il rejoindra dans les jours à venir Warren Barguil pour un stage à 2300 mètres d’altitude en Sierra Nevada. Si le Français prépare le Tour de France, son coéquipier néerlandais a lui le contre-la-montre des Jeux Olympiques en point de mire. Après les championnats des Pays-Bas, Tom Dumoulin s’alignera sur la Grande Boucle afin de monter en température et d’aider le jeune leader français. Le chrono accidenté de la 13ème étape du Tour fera office de répétition générale à moins d’un mois des JO. Tom Dumoulin avance donc confiant dans ce schéma qu’il désigne comme « le plan optimal pour préparer Rio ».

Lotto-Soudal. Le patron de l’équipe belge Marc Sergeant annonce que ses coureurs seront bien présents demain au départ du Tour de Luxembourg à Gullegem. Grièvement touché dans le nouvel accident de moto survenu sur le Tour de Belgique, son coureur Stig Broeckx se trouve toujours dans le coma. Après différentes consultations avec le psychologue de l’équipe, Natan Kahan, le manager se veut solidaire car il est « plus facile de se soutenir mutuellement et de lutter en étant ensemble et en parlant ensemble, avec les coureurs et l’encadrement ». La décision courageuse de courir est donc apparue comme une évidence : « nous prendrons le départ des épreuves dans les prochains jours, pas nécessairement dans le but de réaliser un résultat, mais en tant qu’équipe, avec tout le monde, pour tout le monde, et pour Stig. »

Sécurité. Depuis un an, les accidents provoqués par des motos suiveuses se multiplient. Jakob Fuglsang sur le dernier Tour de France, Greg Van Avermaet à la Clasica San Sebastian 2015, Elia Viviani lors de Paris-Roubaix 2016 mais surtout Antoine Demoitié qui a perdu la vie sur Gand-Wevelgem en mars et Stig Broeckx aujourd’hui plongé dans le coma après l’incident du Tour de Belgique. Face à ce problème (trop) récurrent, l’UCI s’est emparée de la question. L’institution internationale publie aujourd’hui les modifications de son règlement relatif à la circulation en course. Dorénavant, les pilotes « doivent toujours faire passer la sécurité des coureurs en course, des spectateurs et des autres véhicules avant toute chose ». La nouvelle réglementation ajoute que tout conducteur « doit se conformer immédiatement aux instructions des Commissaires de course ». De plus, l’UCI annonce « finaliser, en collaboration avec les parties prenantes, un ensemble de règles et de directives actualisées et complètes qui régiront tous les aspects d’une course sur route ayant un lien avec la sûreté et la sécurité ». Ce plan visera notamment la réglementation autour du nombre de véhicules autorisés sur les courses et leur positionnement aux différents stades de ces dernières.

Proposition. La Ligue Nationale de Cyclisme (LNC) propose aujourd’hui son aide face aux « nombreux accidents graves voire tragiques amenant de nombreuses interrogations sur la sécurité de nos épreuves ». Le groupe de travail créé en 2014 à l’initiative de la Fédération Française de Cyclisme (FFC) et de la LNC réfléchit à un « régime de privatisation temporaire de la chaussée pour permettre une évolution concrète dans l’organisation des épreuves sur route ». Une proposition parmi d’autres. Après une réunion de la famille du cyclisme en décembre dernier à Hellemmes, la Ligue annonce avoir « identifié les risques encourus sur une épreuve de cyclisme ». Son président Marc Madiot souhaite donc « faire entendre la voix du cyclisme français » auprès des institutions internationales que sont l’Union Cycliste Internationale (UCI), l’Union Européenne de Cyclisme (UEC), la FFC, l’Association Internationale des Organisateurs de Courses Cyclistes (AIOCC), l’Association Internationale des Groupes Cyclistes Professionnels (AIGCP) et l’association internationale des coureurs (CPA).

UCI WorldTour # 14. Ce n’est pas une mais deux remontées fantastiques effectuées par Vincenzo Nibali (Astana) en ce mois de mai. Vainqueur du Tour d’Italie en renversant un scénario qui semblait scellé, le champion d’Italie réalise la meilleure progression et fait son apparition à la 4ème place du classement WorldTour. Il en va de même pour Alejandro Valverde (Movistar Team) qui, grâce à sa 3ème place sur le Giro, ravit la 7ème place du classement à Sep Vanmarcke (Team LottoNL-Jumbo). Ilnur Zakarin (Team Katusha), malheureux et contraint à l’abandon dans l’antépénultième étape du Tour d’Italie, manque de se rapprocher des meilleurs en ne marquant que 8 points. Greg Van Avermaet (BMC Racing Team) et Fabian Cancelarra (Trek-Segafredo) sortent eux du Top 10 tandis que Peter Sagan (Tinkoff) caracole toujours en tête, sans pour autant marquer de point. Du côté des équipes, Astana intègre le Top 10 en gagnant sept places grâce à l’exploit de son leader. A noter la belle dynamique d’Orica-GreenEdge, qui remonte de la 8ème à la 5ème place bénéficiant de la 2ème place sur le Tour d’Italie d’Esteban Chaves.

Classement UCI WorldTour # 14 :

1. Peter Sagan (SVQ, Tinkoff) 329 pt
2. Nairo Quintana (COL, Movistar Team) 285 pt
3. Alberto Contador (ESP, Tinkoff) 280 pt
4. Vincenzo Nibali (ITA, Astana) 231 pt
5. Richie Porte (AUS, BMC Racing Team) 222 pt
6. Ilnur Zakarin (RUS, Team Katusha) 219 pt
7. Alejandro Valverde (ESP, Movistar Team) 205 pt
8. Sergio Henao (COL, Team Sky) 204 pt
9. Sep Vanmarcke (BEL, Team LottoNL-Jumbo) 201 pt
10. Thibaut Pinot (FRA, FDJ) 200 pt

Classement UCI WorldTour par équipes # 14 :

1. Tinkoff (RUS) 819 pt
2. Movistar Team (ESP) 730 pt
3. Team Sky (GBR) 680 pt
4. BMC Racing Team (USA) 628 pt
5. Orica-GreenEdge (AUS) 517 pt
6. Team Katusha (RUS) 496 pt
7. Etixx-Quick Step (BEL) 494 pt
8. FDJ (FRA) 428 pt
9. Team LottoNL-Jumbo (PBS) 361 pt
10. Astana (KAZ) 308 pt