Chris Froome (Team Sky), retardé par un ennui mécanique dans la montée de Peyra Taillade et contraint à une course-poursuite pour reprendre sa place dans le peloton. « J’ai dû changer de roue arrière en arrivant dans le principal col de la journée, ce qui ne pouvait pas arriver à un pire moment, quand tout le monde était sur le pont. Mes coéquipiers ont été encore une fois fantastiques. Kwiatkowski s’est arrêté pour me donner sa roue et les autres se sont relevés pour m’aider autant qu’ils le pouvaient, jusqu’à ce que Mikel Landa me ramène dans le peloton en approchant du sommet. Dans le final Dan Martin a récupéré quelques secondes sur une belle action offensive mais tout compte fait je suis content d’avoir passé cette étape sans perte majeure. »

Fabio Aru (Astana), 2ème à 18 secondes à l’issue de la deuxième semaine de course, soit exactement la place qu’il occupait et le retard qu’il accusait une semaine plus tôt. « On sort d’une étape difficile et imprévisible. Mais je m’y suis senti assez bien et l’équipe m’a bien entouré. J’ai essayé de rester concentré, surtout quand Ag2r La Mondiale a augmenté l’allure dans le col. Ça montait vite mais j’ai tâché de me maintenir devant pour contrôler de possibles attaques. Dans le final, ce n’était pas assez dur pour tenter quelque chose. Je veux maintenant me reposer pour récupérer autant que possible avant la troisième semaine. Chaque étape qui vient va être importante, et la bagarre va continuer. »

Romain Bardet (Ag2r La Mondiale), toujours 3ème du classement général à 23 secondes avant la dernière semaine, et dont l’équipe a durci la course dans le col de Peyra Taillade. « Mes coéquipiers ont fait un travail phénoménal et je tiens à les saluer. Le plan était de mettre à profit une étape que je connaissais bien pour mettre en difficulté nos concurrents directs. J’ai pris beaucoup de plaisir, le public sur le bord de la route m’a porté jusqu’à l’arrivée. On peut être fiers du comportement collectif. Il reste encore six belles étapes mais il faut rester humble car nous sommes sur la plus grande course du monde. »

Dan Martin (Quick-Step Floors), parvenu à grignoter 14 secondes dans le final qui le replacent à 1’12 » (5ème) au classement général. « Tout le monde était à la limite dans les deux dernières difficultés, et ça ne me surprend pas car cette semaine a été brutale. Après la dernière ascension j’ai noté que la fatigue avait gagné du terrain et que beaucoup s’observaient. Je me suis alors mis en tête d’essayer quelque chose. J’ai simplement saisi une opportunité car je n’avais rien prévu de tel au départ. Je suis satisfait de ma condition, on va maintenant voir après la journée de repos comment les choses vont se passer et ce que je peux faire dans les Alpes. »

Bauke Mollema (Trek-Segafredo), vainqueur d’étape au Puy-en-Velay après avoir accompli les 27 derniers kilomètres seul en tête. « C’est le plus grand succès de ma carrière, sans aucun doute. Et c’est ce pourquoi j’ai travaillé si dur depuis des années. Gagner une étape du Tour de France, c’était mon rêve. Je savais que pour cela je devais partir de loin car je ne suis pas tellement explosif et je n’aurais pas pu gagner au sprint. J’ai forcé l’allure et me suis battu jusqu’au bout, même quand l’écart est retombé à 11 secondes. Je ne voulais rien lâcher et, dans le final, j’ai donné tout ce qu’il me restait. Et je n’oublierai jamais ce final. »

Warren Barguil (Team Sunweb), encore longuement échappé dans le Massif central, qu’il a mis à profit pour augmenter considérablement son avance au classement de la montagne. « L’objectif sur cette étape était clairement de prendre l’échappée pour amasser un maximum de points au classement de la montagne. Nous avions trois gars dans l’échappée, ce qui était confortable pour nous, et nous sommes parvenus à atteindre notre objectif puisque je suis passé en tête des trois difficultés les plus importantes du jour. L’avance dont je dispose me satisfait vraiment mais le chemin est encore long jusqu’à Paris et je vais encore devoir attaquer pour essayer d’ajouter des points au classement. »

Nairo Quintana (Movistar Team), en perdition dans le col de Peyra Taillade (3’54 » de perdues), ce qui l’écarte désormais du Top 10 (11ème à 6’16 »). « C’est la vie. Vous devez accepter la défaite avec la même humilité que lorsque vous gagnez. C’est difficile d’assumer qu’on n’est pas assez fort, mais il faut l’accepter. J’ai traversé des moments difficiles et les résultats ne sont pas là, mais j’essaie de ne pas accorder trop d’attention aux critiques et je compte à nouveau sur un bon jour tel que celui que j’ai eu vers Foix. Je ne veux pas m’incliner aussi facilement, j’ai encore à cœur de faire quelque chose de bien sur ce Tour pour le terminer sur une bonne note. On fera le bilan après le Tour. Ce qui est sûr c’est que je ne doublerai pas Giro et Tour l’année prochaine, de manière à retrouver un excellent niveau pour le Tour de France. »