Michael Matthews (Team Sunweb), vainqueur d’une seconde étape sur le Tour 2017 et revenu à 29 points de Marcel Kittel dans la course au maillot vert. « Nous nous étions préparés à plusieurs scénarios pour cette seizième étape, tellement il était difficile de prévoir ce qui allait se passer. Une fois qu’on a entendu qu’il y avait des cassures dans le peloton et que des sprinteurs manquaient à l’appel nous avons tous été vraiment motivés à accélérer et creuser l’écart. L’équipe a roulé fort pour ça, à la manière d’un contre-la-montre par équipes, et j’ai été en mesure de conclure le travail dans les 500 derniers mètres. »

Chris Froome (Team Sky), initiateur d’un coup de bordure à 15 kilomètres de l’arrivée qui lui permet d’éloigner certains coureurs du Top 10 mais pas d’écarter ses trois adversaires principaux. « Ça a été une journée un peu folle, avec une belle sélection. Peut-être n’avons-nous pas obtenu de grandes différences sur les principaux acteurs du classement général mais quelques gars du Top 10 ont perdu du temps comme Dan Martin ou Louis Meintjes. Avec Mikel Landa, qui gagne deux places au général, on peut être fiers du bon déroulement de cette étape. Les deux jours les plus importants de ce Tour de France vont maintenant s’enchaîner dans les Alpes. C’est difficile de dire s’ils seront sélectifs, mais je me sens fort, Mikel Landa aussi, et c’était l’objectif de ma préparation que d’arriver au top pour cette troisième semaine. »

Vincent Lavenu, manager de Romain Bardet (Ag2r La Mondiale), toujours 3ème à 23 secondes de Chris Froome avant les étapes alpestres. « On savait qu’avec un vent violent et de côté comme celui-là, ça allait être du sport. Il y avait deux endroits très techniques à surveiller dans le final, et quand on a vu les Sky prendre la tête on savait que ça allait être dangereux. Nous étions bien concentrés autour de Romain afin qu’il ne prenne pas de cassure et la journée s’est bien passée. Il fallait être attentif à ne pas perdre de temps sur une étape comme celle-ci. Maintenant, si une opportunité se présente, il faudra la saisir. Je m’attends à une explication entre les meilleurs dans le Galibier. On risque d’avoir de bonnes et de mauvaises surprises. Espérons que Romain soit à la hauteur de ce qu’il a fait jusqu’à maintenant. »

Daniel Martin (Quick-Step Floors), débiteur de 51 secondes sur le coup de bordure des Sky dans les 15 derniers kilomètres, ce qui lui fait perdre deux places au classement général, désormais 7ème à 2’03 ». « On a vécu une étape vraiment dure et nous avons beaucoup souffert. Sans Matteo Trentin et Philippe Gilbert (NDLR : qui n’a pas pris le départ, victime d’une gastro-entérite), contraints à l’abandon, ça n’a été que plus difficile. Leur présence aurait probablement fait la différence dans une étape venteuse telle que celle-ci. On ne peut pas dire qu’on ait vécu la meilleure journée sur ce Tour mais on reste optimiste quant à nos chances à présent que se dressent les Alpes pour deux jours. »

Alberto Contador (Trek-Segafredo), repoussé dans un troisième groupe à 1’33 » sur les cassures du final, ce qui l’éjecte du Top 10 du classement général (11ème à 7’10 »). « Nous avons été devant tout du long, toujours attentifs, mais après un rétrécissement et une chute finalement sans conséquence de Jarlinson Pantano, je me suis retrouvé embouteillé à l’arrière. Pile au moment où les Sky ont accéléré. Je n’avais alors plus que Koen De Kort avec moi et ça a été compliqué de s’organiser. J’aurais bien sûr préféré être à l’avant mais je ne défends plus une place au classement général. J’ai perdu du temps mais j’espère trouver l’ouverture dans les Alpes. Tour dépendra de la façon dont se comportent mes jambes mais aussi de la manière de courir de mes adversaires. »

Alberto Contador. Dans une interview accordée à NOS, le directeur sportif d’Alberto Contador (Trek-Segafredo) Steven De Jongh a affirmé que nous étions en train d’assister au dernier Tour de France du champion espagnol. « Son choix pour 2018 doit dépendre de ses résultats sur le Tour mais en principe il lui préférera le Giro. Le Tour de France ne devrait alors pas faire partie de ses plans. Ce Tour 2017 sera donc probablement son dernier, et il souhaite maintenant lui dire au revoir sur une victoire d’étape. »