Cette 32ème Veenendaal-Veenendaal Classic ne déroge pas des précédentes. Au programme, une étape de plat de 195 kilomètres taillée pour les sprinteurs. Rétrogradée en épreuve 1.1 depuis 2011, cette classique dans la province d’Utrecht n’a vu que des sprinteurs s’y imposer. Seul Yves Lampaert en 2014 avait réussi à remporter l’épreuve en rouleur. Ces deux dernières années, Dylan Groenewegen (LottoNL-Jumbo) avait réglé les sprints. Il n’est pas présent cette année pour défendre son titre.

Les principaux favoris 

Luka Mezgec (Orica-Scott), Raymond Kreder (Roompot Nederlandse Loterij), Daniel Mclay (Fortuneo-Oscaro), Moreno Hofland (Lotto-Soudal) ou encore Kenny Dehaes (Wanty Groupe Gobert) semblent les mieux armés pour aller chercher la victoire ce vendredi sur les routes néerlandaises. Attention tout de même aux tentatives des rouleurs qui pourraient contre-carrer les plans des écuries de sprinteurs. Un Lars Boom (LottoNL-Jumbo) ou Kristijan Koren (Cannondale-Drapac) pourraient sortir dans les derniers kilomètres.

L’échappée met du temps à se dessiner

Le début de cette 32ème édition de la Veenendaal Classic est très agité. Beaucoup de coureurs tentent de former l’échappée matinale. Il y a finalement un groupe de 37 coureurs qui se détache du peloton. Bien trop pour que les équipes de sprinteurs puissent laisser partir les 37. Après une petite bagarre à distance, le peloton fini par opérer la jonction. Évidemment, certains tentent de former la nouvelle échappée du jour. Ils sont 8 à réussir à s’extirper avec notamment Sean De Bie (Lotto-Soudal), Victor Campenaerts (LottoNL-Jumbo) ou Dries De Bondt (Vérandas Willems). Force est de constater que les équipes des principaux favoris n’entendent pas avoir à produire un effort trop important dans les derniers kilomètres. Le groupe n’aura jamais possédé plus de 3 minutes. L’écart se stabilise d’ailleurs très vite autour des 1’30“.

Mullen en contre

L’écart fond encore et encore, ce qui donne des idées à Ryan Mullen (Cannondale-Drapac). Le rouleur irlandais tente de partir en contre. Il sort à 20 kilomètres de l’arrivée et revient très vite sur le groupe de 8. Dans le même temps, la forte impulsion donnée par LottoNL-JumboLotto-Soudal ainsi qu’Orica-Scott fait litterallement exploser le peloton. Il se scinde en deux à 10 kilomètres de l’arrivée et l’écart fond sous les vingt secondes. Les deux hommes les plus forts de l’échappée dans le final vont former un duo. Ryan Mullen et Lukas Spengler (Veranclassic Aqua Protect) sont les seuls à ne pas se faire reprendre par le peloton avant le final. Les autres se sont fait reprendre un à un alors qu’ils donnaient tout pour rester à l’avant.

Orica-Scott dans le bon tempo

Dans un final à toute allure en espérant revenir sur les fuyards, beaucoup de coureurs lâchent prise et ils ne sont qu’une trentaine à se présenter ensemble sous la flamme rouge. Le duo va finalement se faire reprendre à 800 mètres de la ligne et le sprint entre favoris peut avoir lieu. C’est Luka Mezgec qui est le mieux placé. En deuxième position, bien calé dans la roue de Roger Kluge, il se permet de sortir très tard, à seulement 120 mètres de la ligne. Les autres sprinteurs n’ont pas tenté de prendre les devants dans ce sprint et Mezgec s’impose devant Wouter Wippert (Cannondale-Drapac) et Moreno Holland (Lotto-Soudal). Après ses deux victoires au pays, sur le Tour de Slovénie et le championnat national, le sprinteur Orica-Scott gagne enfin hors de ses terres dans un sprint bien maitrisé et sans bavure. -Léo Labica