Bien avant de s’adjuger l’étape de Mulhouse voici deux semaines, Tony Martin (Omega Pharma-Quick Step) avait fait du contre-la-montre individuel du Tour de France l’objectif prioritaire de sa Grande Boucle. Tout à l’heure, c’est lui, le triple champion du monde de la spécialité, qui partira favori des 54 kilomètres séparant Bergerac de Périgueux.

Pas de nouveauté technologique pour Tony Martin, fidèle au Specialized Shiv TT sur lequel il a conquis ses plus belles victoires dans les contre-la-montre. Le rouleur allemand possède trois modèles du genre, en taille 54, préparés par son mécanicien attitré, l’Allemand Guido Scheeren. « Nous parlons la même langue, précise celui-ci. Ça rend les choses nettement plus faciles. C’est surtout important de comprendre tout de suite ce qu’il veut. »

En termes de braquet, Tony Martin devrait tirer un 58 dents, doté d’une cassette 11/28. Un braquet qui ne sera définitif qu’après sa reconnaissance du tracé ce matin. « C’est exactement le même vélo que celui utilisé l’an dernier, avec les mêmes composants, assure Guido Scheeren. Seule la couleur diffère. »

Tony Martin utilise un capteur de puissance Quarq afin de vérifier la puissance qu’il dégage durant les contre-la-montre. Un indicateur important à ses yeux.

Le multiple champion du monde du contre-la-montre, vainqueur de deux chronos du Tour de France à Grenoble en 2011 et au Mont-Saint-Michel en 2013, utilise des roues Zipp : une roue pleine à l’arrière, des jantes Zipp 808 de 82 millimètres à l’avant. Elles sont montées de boyaux de section 24.

Développé en soufflerie, le Shiv TT est pesé 8,880 kg avec un bidon Tackx aérodynamique de 50 centilitres. Il n’appartient plus qu’à Tony Martin de fendre l’air pour aller chercher la victoire contre le temps.