Sept fois vainqueur du maillot à pois, Richard Virenque évoque ses plus beaux souvenirs sur la Grande Boucle. Grâce aux rôles qu’il occupe, l’ancienne coqueluche du public français a la chance de continuer à suivre le Tour de près.

Quel est votre plus vieux souvenir du Tour de France ?
L’image qui m’avait marqué c’est l’arrivée à l’Alpe d’Huez avec Greg Lemond et Bernard Hinault, main dans la main.

Quel souvenir gardez-vous de votre premier Tour de France ?
C’était en 1992. J’arrive sur le Tour en tant que plus jeune coureur. J’ai appris une semaine avant le départ que je faisais partie de l’aventure, cela n’était pas du tout prévu. J’étais un peu stressé et angoissé. Et dès la 2ème étape je ravis le maillot jaune, le maillot à pois, le maillot vert et le maillot blanc. Et là, je rentre dans la lumière directement. Donc mon premier Tour ça reste une belle aventure.

Quel est votre meilleur souvenir sur le Tour ?
J’en ai tellement ! J’ai eu la chance de gagner de grandes étapes après de grandes chevauchées. A chaque fois c’est un grand bonheur car ça se construit des mois avant. Tous ces souvenirs sont très forts. La victoire à Saint-Flour en 2004 est très forte car c’est mon dernier Tour. Le Mont-Ventoux ça reste pas mal aussi car j’arrive sur mes terres avec tout un peuple acquis à ma cause.

Quel est votre souvenir le plus difficile ?
C’est en 1998. Je viens pour gagner le Tour et mon équipe est évincée avant le départ en Corrèze.

Que faites-vous sur le Tour de France aujourd’hui ?
Je représente la marque Carrefour, qui est le sponsor du maillot à pois, que j’ai ramené sept fois à Paris. Je fais de même pour la marque Orange. Le matin je suis au village départ et je signe des autographes et je fais des dédicaces. Une heure avant le départ je pars vite vers l’arrivée pour commenter le live sur Eurosport. Ensuite je participe aux « Rois de la Pédale ». Puis j’enchaîne avec l’émission d’Europe 1. C’est un programme un peu chargé.

Quelle est votre opinion sur le Tour de France d’aujourd’hui ?
Je remarque que l’on laisse moins de monde rentrer dans le village départ et je trouve ça un peu dommage. A mon époque il y avait beaucoup plus de monde. Et les gens étaient en communion avec les coureurs, qui venaient aussi plus nombreux.

Vous retrouvez-vous dans le cyclisme d’aujourd’hui ?
Quand je vois la dernière étape de Paris-Nice et la dernière étape du Dauphiné, je dirais oui. C’était la guerre et ça attaquait de partout. Par contre le reste du temps c’est beaucoup trop feutré. Les coureurs attendent le dernier moment pour passer à l’attaque. Alors que le parcours permet un course de mouvement.

Quelles sont les chances françaises sur cette Grande Boucle 2017 ?
On a déjà de belles chances sur les sprints avec Arnaud Démare et Nacer Bouhanni. Romain Bardet sera présent pour le général et Thibaut Pinot et Pierre Rolland auront des opportunités pour gagner une belle étape. Mais il faudra qu’ils évitent les chutes dans les premières étapes. Je suis très confiant. Mais l’année dernière j’étais confiant aussi. On avait beaucoup de garanties mais on a dû attendre le dernier moment avant de gagner. Heureusement Romain Bardet a tapé dans le mille au bon moment. Autrement on allait rentrer bredouille. Et au final on s’en sort très bien avec une 2ème place au général et une très belle victoire d’étape.