Un temps couvert sous 15°C. Après les grosses chaleurs du week-end dernier, de la Belgique au Jura, les routes bretonnes permettent aux coureurs de retrouver des conditions climatiques plus classiques pour un mois d’avril. Qui plus est sur des routes remplies de passionnés qui accueillent le Tour de Bretagne jusqu’au 1er mai. Au programme de cette première journée, 159,9 km plutôt plats et une arrivée à Louisfert, promise en théorie aux sprinteurs. Pour faire mentir cette prophétie, trois hommes prennent rapidement les devants. Il s’agit d’Edoardo Affini (SEG Racing), Henrik Evensen (Joker-Icopal) et Owen James (Côtes d’Armor-Marie Morin). Pas de coureurs française dans cette échappée qui ne comptera jamais plus de deux minutes d’avance. Les équipes de sprinteurs ne veulent prendre aucun risque.

D’autant plus qu’à un peu moins de 50 kilomètres de la ligne, un grand virage sur la droite augmentera le risque de bordure. C’est pourquoi la formation Wilier Triestina contrôle la course, rejointe dans un second temps par la Bennelong. Mais si l’écart est sous la minute au moment du fameux virage, le peloton n’accélérera pas. Il se contentera de contrôler et prendre son temps pour revenir sur les hommes de tête, histoire de réduire le risque de contre qui pourrait mettre à mal l’organisation du sprint. Les chances de victoire de l’échappée sont désormais de plus en plus faibles, et même si Affini choisit d’insister seul, rien ne changera. Sans réussite, il se fera reprendre à l’entame du dernier tour du circuit final de 5 kilomètres.

C’est juste avant cette jonction que Corentin Ermenault (Vital Concept) tente un coup de poker. En excellent poursuiteur qu’il est, il réussit à prendre 13 secondes d’avance aux trois kilomètres. On se dit que le jeune homme est proche de sa première victoire professionnelle, mais le faux plat final lui sera fatal. C’est dans le sprint, aux 300 mètres, qu’Ermenault se fera avalé par les fauves aux grosses cuisses, lancés à pleine vitesse. Et de tous ces sprinteurs venus en Bretagne avec l’idée de lever les bras, c’est Herman Dahl (Joker-Icopal) qui va réussir son pari. Plus puissant que Steele Von Hoff (Bennelong-SwissWellness) et Matteo Malucelli (Androni-Sidermec), il fait coup double en remportant cette première étape et en s’emparant de la tête du général. – Adrien Godard

Classement 1ère étape :

1. Herman Dahl (NOR, Joker-Icopal) les 159,9 km en 3h40’09 » (43,6 km/h)
2. Steele Von Hoff (AUS, Bennelong-SwissWellness) m.t.
3. Matteo Malucelli (ITA, Androni-Sidermec) m.t.
4. Anthony Maldonado (FRA, St Michel-Auber 93) m.t.
5. Max Kanter (ALL, Development Team Sunweb) m.t.
6. Cees Bol (PBS, SEG Racing) m.t.
7. Rui Oliveira (POR, Hagens Berman-Axeon) m.t.
8. Corentin Navarro (FRA, Team Wiggins) m.t.
9. Dusan Kalaba (SRB, Centre Mondial du Cyclisme) m.t.
10. Krister Hagen (NOR, Team Coop) m.t.

Classement général # 1 :

1. Herman Dahl (NOR, Joker-Icopal) en 3h39’59 »
2. Henrik Evensen (NOR, Joker-Icopal) à 1 sec.
3. Steele Von Hoff (AUS, Bennelong-SwissWellness) à 4 sec.
4. Owen James (GBR, Côtes d’Armor-Marie Morin) m.t.
5. Matteo Malucelli (ITA, Androni-Sidermec) à 6 sec.
6. Edoardo Affini (SEG Racing) à 7 sec.
7. Anthony Maldonado (FRA, St Michel-Auber 93) à 10 sec.
8. Max Kanter (ALL, Development Team Sunweb) m.t.
9. Cees Bol (PBS, SEG Racing) m.t.
10. Rui Oliveira (POR, Hagens Berman-Axeon) m.t.