Tout le monde l’a vu passer la ligne en premier. Commentateurs comme spectateurs ont bien cru que Fernando Gaviria (Quick Step Floors) avait enfin été battu au sprint sur ce Tour de Californie par Max Walscheid (Team Sunweb). Ce dernier a même  lèvé le doigt après son passage sur la ligne. Sur les images d’hélico, cela semble évident et pourtant, c’est bien Gaviria qui passe en premier la roue sur cette dernière étape du Tour de Californie. Le Colombien a jeté son vélo en avant pour devancer d’un tout petit boyau son homologue allemand. Le natif de La Ceja a pu ainsi s’adjuger sa troisième victoire sur le Tour de Californie, sur les trois étapes réservées aux sprinteurs. Il aura marché sur l’eau lorsqu’il s’agit de régler les arrivées massives. Alors que Peter Sagan (Bora Hansgrohe), Mark Cavendish (Dimension Data), Caleb Ewan (Michelton Scott), Marcel Kittel (Katusha Alpecin) ou Alexander Kristoff (UAE Team Emirates) étaient présents pour se disputer les victoires d’étapes, Gaviria les a dominé de la tête et des épaules. 

Walscheid avec du panache

Si la puissance de Gaviria dans les sprints massifs ne fait aucun doute, il peut tout de même remercier son équipe, qui l’a propulsé dans un fauteuil à Sacramento pour aller gagner sa 32ème victoire professionnelle. Dans les derniers hectomètres de l’étape, Alvaro Hodeg et Maximiliano Richeze (Quick Step Floors) ont réalisé un boulot exceptionnel pour le placer dans les meilleures conditions. Le train Quick Step a carrément décramponné ses adversaires et pris quelques longueurs d’avance aux 500 mètres avant que le missile colombien ne finisse le travail. Il a tout de même eu chaud car Walscheid et Ewan ont réalisé une remontée fantastique. L’Allemand et son grand gabarit ont bien failli le sauter sur la ligne. 

Un Tour de Californie aux allures colombiennes 

Gaviria a écrasé la concurrence dans les sprints. Dans les deux étapes de montagne, c’est un autre Colombien qui a dominé son sujet, il s’agit d’Egan Bernal. Le jeune grimpeur de 21 ans a été indomptable à Gibraltar Road et à South Lake Tahoe. S’il a faibli lors du contre-la-montre, il a ensuite volé sur la 6ème étape pour récupérer le maillot jaune de leader et s’imposer au classement général. Deuxième du Tour de Romandie, tout proche de réaliser la même performance sur le Tour de Catalogne avant de chuter lourdement, Bernal a cette fois-ci réussi à remporter le général d’une course à étape World Tour. Son premier succès qui en appelle bien d’autres. Tejay Van Garderen (BMC), très fort sur le chrono et vainqueur en 2016, a pris la deuxième place au général. Et un autre Colombien, Daniel Martinez (EF Drapac) a complété le podium.