Marcel Kittel (Quick-Step Floors), vainqueur de sa deuxième étape sur ce Tour, est plus que jamais dans la course au maillot vert. « D’abord je veux dire que suis très fier de mon équipe. Ils ont fait un boulot fantastique. C’était vraiment différent de Liège. Ils ont réussi à me placer dans la meilleure position et à m’y maintenir. C’était très important pour la victoire. J’avais une bonne roue. J’ai vu Demare partir et j’ai fait l’effort dans les 150 derniers mètres. J’étais un petit peu en retrait quand mes concurrents sont partis. Le maillot vert n’est pas loin mais le plus important ce sont les victoires, car elles donnent aussi un sacré avantage pour le maillot vert. Je vais aller chercher les points dans les sprints intermédiaires et on verra où nous en sommes dans une semaine et demi. »

Arnaud Démare (FDJ), une nouvelle fois deuxième et battu par l’Allemand, conserve tout de mêmele leadership du classement par points. « Oui, j’y ai cru au moment où je commençais à doubler Greipel. Et puis j’ai vu une aile bleue passer à gauche. De là où je passais sur la droite, c’était limite. Je n’étais pas à 100% dans le sprint, mais plutôt dans ma trajectoire. Je n’ai pas de regrets, je continue à marquer des points pour le maillot vert et c’est rassurant. Il y a un gros duel avec Kittel. Il a deux victoires, mais sur le sprint intermédiaire, j’ai bien joué mon coup. Le Tour, c’est très long. On ne peut pas dire que c’est dans la poche. Demain, on remet ça. »

Alexander Kristoff (Katusha-Alpecin) a terminé 4ème du sprint à Troyes mais ne cache pas sa déception d’être encore passé à côté de la victoire. « Le sprint était bon pour moi mais je suis un peu déçu. Nous avons fait de notre mieux. Macro Haller était encore là et a fait du très bon travail mais je suis venu de trop loin. Je pense que j’ai heurté un morceau de papier et ma roue avant a légèrement glissé. Je suis chanceux de ne pas être tombé mais j’ai perdu de la vitesse à ce moment-là. Mais de toute façon, je me suis bien senti. Nous aurons d’autres étapes pour nous exprimer, à commencer par demain (aujourd’hui). »

Christopher Froome (Team Sky) conserve son maillot jaune après une journée passée bien au chaud dans le peloton. « Pour une étape du Tour de France, c’était aussi détendu que cela peut l’être pour nous les leaders du classement général. On essaie juste de rester à l’abri du vent, de rester dans les roues et d’économiser autant d’énergie que possible pour les jours à venir. Cela ne me gênerait pas de laisser le maillot à une échappée de 15 ou 20 minutes avec des coureurs sans ambitions au classement général, ça me gênerait beaucoup en revanche de le laisser à l’un des mes rivaux. »

Simon Yates (Orica-Scott) porte le maillot blanc depuis l’étape de la Planche des Belles Filles et attend la montagne pour s’exprimer à nouveau. « Un jour comme aujourd’hui, pour moi, ce n’est pas si difficile physiquement. C’est plus la tête, la lutte pour les positions, pour éviter les chutes ou les cassures dans le peloton. C’est vraiment spécial. Nous allons si vite que tout arrive beaucoup plus rapidement qu’on ne se l’imagine. C’est très stressant pour tout le monde. Nous les leaders, nous n’avons pas trop eu à nous employer. Depuis le départ, il y a eu deux jours où nous avons dû nous donner à fond. Les autres étapes étaient plutôt pour les sprinters. Pour moi, ça va. C’est juste le stress. »