Edvald Boasson-Hagen (Dimension Data), privé d’une troisième victoire d’étape au Tour de France pour 6 millimètres. « L’équipe s’est tellement bien comportée aujourd’hui que j’avais à cœur d’aller chercher cette victoire. Les gars m’ont parfaitement emmené le sprint, le train a été super, c’est vraiment dommage de s’incliner pour si peu. Malgré tout, même si j’aurais préféré prendre la victoire, je suis heureux d’accrocher cette 2ème place dans un sprint tel que celui-ci. Je ne suis pas un pur sprinteur, alors être capable de jouer un rôle dans un tel rush au terme d’une véritable étape de plat me donne beaucoup de confiance pour les jours à venir. »

Sanction. Après l’exclusion de Peter Sagan (Bora-Hansgrohe) mardi, le jury des commissaires veille à sanctionner tout comportement incorrect, même le plus anodin en apparence. Hier vers Nuits-Saint-Georges, un léger coup d’épaule mutuel entre Arnaud Démare (FDJ) et Nacer Bouhanni (Cofidis) à 3,5 kilomètres de l’arrivée ne lui a pas échappé. Les deux sprinteurs français ont reçu une amende de 200 francs suisses (180 euros).

Arnaud Démare (FDF), 11ème du sprint et dépossédé du maillot vert après une journée sans, conséquence d’une mauvaise nuit passée dans un hôtel sans climatisation. « Un coup j’étais bien, un coup je ne l’étais plus, même si sur la fin ça allait mieux. En fait, ce matin, je croyais être malade mais ça a juste été une journée difficile. Dans le final, le train s’est mis en route mais on a fait l’effort un peu trop tôt et dans le dernier kilomètre c’était plié. Là, j’ai compris que ça allait être difficile. Je me suis remis dans les roues, j’ai tenté de déboucher à 250 mètres de la ligne avant que les autres ne fassent l’effort, mais de là où j’ai lancé mon sprint, c’était forcément compliqué. J’ai perdu une bataille mais pas la guerre ! »

Hilaire Van Der Schueren, directeur sportif d’une équipe Wanty-Groupe Gobert absente pour la première fois d’une échappée du Tour hier. « Nous avons voulu aborder l’étape prudemment. Personne ne devait partir à l’attaque, chacun devait simplement rester dans le peloton. Le plan a été exécuté, et il a permis à certains garçons de récupérer des efforts des derniers jours. Ce samedi, nous allons à nouveau avoir affaire à une étape compliquée après celle de la Planche. Nous connaissons ces routes, sur lesquelles nous avons déjà roulé au Tour du Jura, donc je suis confiant. Et comme je ne pense pas que l’échappée résistera, nous adopterons la même tactique, en restant dans le peloton pour aborder la première journée de repos à neuf coureurs. »

Chris Froome (Team Sky), en jaune à l’entame de l’étape jurassienne après s’être montré prudent dans le final vers Nuits-Saint-Georges. « On parlait beaucoup de vent latéral et il y en avait en effet en début d’étape. Mais avec 213,5 kilomètres à parcourir, je pense que personne ne voulait s’engager dans une telle bataille. Malgré tout ça a été une journée nerveuse. Tout le monde voulait être devant au cas où quelque chose se produirait. L’équipe a fait du bon boulot en me mettant à l’abri de tout danger et rien ne s’est finalement passé sur la fin. Maintenant, on va aborder l’étape des Rousses, qui ne se conclut pas au sommet même s’il y aura un gros col à franchir avant de déboucher sur un plateau. C’est difficile de prédire ce qui peut vraiment se passer dans une telle configuration, mais l’étape de dimanche sera d’autant plus décisive. »

Richie Porte (BMC Racing Team), 5ème du classement général à 39 secondes de Chris Froome à l’abord d’un week-end important. « Ça va être un premier vrai test. On va enchaîner les ascensions Hors Catégories dimanche et je pense que ça va être un week-end difficile pour tout le monde. La seule inconnue, c’est la façon dont nous allons courir. L’étape qui mène aujourd’hui à la station des Rousses n’est pas conventionnelle sur le Tour de France. Après une montée de 11,6 kilomètres, il restera un plateau de 12 kilomètres jusqu’à la fin. Je ne suis pas sûr qu’il s’y passera quelque chose, mais ce devrait être intéressant. Même inconnue demain, avec 13 kilomètres de plat au bas de la descente du Mont du Chat, ce qui pourrait déboucher sur un statu quo à Chambéry. Ça va vraiment dépendre de la manière dont on va courir. »