Professionnel depuis de nombreuses saisons, Andrew Talansky (Cannondale-Drapac) établit son programme en fonction des courses par étapes. C’est dans ce registre qu’il se sent le plus à l’aise et qu’il a obtenu ses meilleurs résultats, son plus bel exploit restant le Critérium du Dauphiné il y a deux ans de cela. Dans un final épique, il devançait tous ceux qui allaient briller sur les routes du Tour quelques semaines plus tard. Le problème, c’est que cela reste sa dernière victoire si l’on excepte son titre de champion des États-Unis du contre-la-montre l’an passé. On aurait de plus en plus tendance à évoquer un talent gâché chez ce coureur de 27 ans à qui il semble manquer un petit quelque chose, à chaque fois trop juste sur les Grands Tours bien que régulièrement placé. Mais aujourd’hui quelque chose est en passe de changer et sa prise de pouvoir au général accompagnée de la victoire sur l’étape la plus difficile de ce Tour de l’Utah pourraient bien lui donner des ailes pour son prochain objectif, le Tour d’Espagne.

Une victoire qui a bien failli sourire à son coéquipier Ben King (Cannondale-Drapac) qui fut le dernier à résister au retour du peloton dans la montée vers Snowbird Ski and Summer Resort. Il était auparavant accompagné de Luis Amaran et Stephen Bassett (Team Jamis), Chad Beyer (Lupus Racing), Robin Carpenter (Holowesko), Kris Dahl (Silber Pro Cycling), Daniel Eaton (Unitedhealthcare), Jonathan Fumeaux (IAM Cycling), Emerson Oronte (Rally Cycling), Nielson Powless (Axeon Hagens Berman), Kiel Reijnen (Trek-Segafredo), Dion Smith (One Pro Cycling) et Rick Zabel (BMC Racing Team). L’Américain se faisait malheureusement reprendre dans les derniers kilomètres mais les Cannondale-Drapac étaient prêt à utiliser leur atout majeur de la semaine.

Le groupe des favoris se réduit à une petite dizaine d’unités sur les pentes terribles du final qui ont obligé certains à mettre un braquet de 34×28 voire 34×32. Les spécialistes jugeront par eux-même la difficulté. Le leader Lachlan Morton (Jelly Belly-Maxxis) est toujours présent mais ne peut pas suivre l’accélération de Darwin Atapuma (BMC Racing Team) alors que le panneau des quatre kilomètres pointe le bout de son nez. Seul Andrew Talansky recolle au Colombien et les deux hommes filent vers la ligne. Même s’il a effectué une bonne partie du travail pour ravir le maillot jaune à Morton, Talansky trouve assez de réserves pour remporter l’étape au sprint. Une victoire que n’auront jamais pu contester l’Australien et Adrien Costa (Axeon Hagens Berman), arrivés une demi-minute plus tard.

Pourtant rien n’est joué car la dernière étape, un circuit autour de Park City (125,5 km), comprend l’Empire Pass. Longue ascension dont le sommet est situé à moins de dix kilomètres de l’arrivée, elle servira de juge de paix à cette édition.

Classement 6ème étape :

1. Andrew Talansky (USA, Cannondale-Drapac) les 183,1 km en 4h47’03 » (38,3 km/h)
2. Darwin Atapuma (COL, BMC Racing Team) m.t.
3. Adrien Costa (USA, Axeon Hagens Berman) à 31 sec.
4. Lachlan Morton (AUS, Jelly Belly-Maxxis) m.t.
5. Rob Britton (CAN, Rally Cycling) à 46 sec.
6. Rob Squire (USA, Holowesko) à 1’01 »
7. Joey Rosskopf (USA, BMC Racing Team) à 1’12 »
8. Riccardo Zoidl (AUT, Trek-Segafredo) à 1’22 »
9. Laurent Didier (LUX, Trek-Segafredo) à 1’37 »
10. Taylor Eisenhart (USA, BMC Racing Team) m.t.

Classement général :

1. Andrew Talansky (USA, Cannondale-Drapac) en 24h04’30 »
2. Lachlan Morton (AUS, Jelly Belly-Maxxis) à 22 sec.
3. Adrien Costa (USA, Axeon Hagens Berman) à 56 sec.
4. Darwin Atapuma (COL, BMC Racing Team) à 1’23 »
5. Rob Britton (CAN, Rally Cycling) à 2’09 »
6. Joey Rosskopf (USA, BMC Racing Team) à 2’35 »
7. Taylor Eisenhart (USA, BMC Racing Team) à 3’02 »
8. Rob Squire (USA, Holowesko) à 4’59 »
9. Joe Dombrowski (USA, Cannondale-Drapac) à 5’35 »
10. Laurent Didier (LUX, Trek-Segafredo) m.t.