2010 : Spartacus, Géant des Flandres

C’est un véritable duel de titans qui rythme ce Tour des Flandres 2010. Clairement au-dessus du lot, Tom Boonen et Fabian Cancellara lâchent les chevaux dans le Molenberg à 44 kilomètres de l’arrivée. Face à son rival suisse qui vole sur les pavés, le Belge affiche déjà des difficultés. Ce n’est rien comparé à ce qui l’attend dans le Mur de Grammont. Spartacus distance si facilement Boonen qu’une théorie agite le web dans les jours qui suivent affirmant qu’il possédait un moteur dans son vélo ! Toujours est-il que Fabian Cancellara file vers Meerbeke vers un premier succès sur le Ronde.

2011 : des monts et merveilles

Des dernières éditions du Tour des Flandres, c’est celle qui accouche du scénario le plus inattendu. L’histoire semble pourtant en marche quand Fabian Cancellara accélère dans le secteur pavé du Haaghoek à 42 kilomètres de l’arrivée. La puissance affichée par le Suisse laisse penser qu’il a tué tout suspense, même s’il lui faut encore reprendre Sylvain Chavanel. Mais tout ne se passe pas exactement comme prévu. Cancellara cale précisément là où il avait posé les bases de son succès l’année précédente, dans le Mur de Grammont. Un regroupement général s’opère à 8 kilomètres de l’arrivée. Après avoir couru à contretemps toute la journée, Nick Nuyens reprend son destin en main. Il suit la tentative de la dernière chance de Fabian Cancellara et de Sylvain Chavanel à 3 kilomètres du but. La suite relève du cauchemar pour le Châtelleraudais. Tandis qu’on lui demande dans l’oreillette d’attendre le retour de Tom Boonen, il se relève légèrement, laisse quelques mètres d’avance à Nick Nuyens avant de lancer son sprint. C’est trop tard et Sylvain Chavanel laisse passer pour quelques mètres, une belle occasion de remporter son premier monument.

2012 : Boonen comme un poisson dans l’eau

Le nouveau tracé qu’expérimentent les organisateurs du Tour des Flandres préfigure une course encore plus difficile et encore plus débridée. Mais ce nouveau parcours suscite la crainte de tous les favoris. Et c’est une course d’attente à laquelle on assiste. Il faut dire que toutes les équipes ont dû revoir leur tactique suite à la chute dont Fabian Cancellara ne se relèvera pas à 60 kilomètres de l’arrivée. Un regroupement général au pied de la dernière escalade du Vieux Quaremont permet à la cinquantaine de concurrents de croire encore à la victoire. Pas pour très longtemps. Alessandro Ballan accélère sur la portion la plus difficile. Filippo Pozzato et Tom Boonen le suivent quelques hectomètres plus loin. À la limite de rupture au sommet du Paterberg, le Belge accroche finalement les roues des deux Italiens avant de les régler au sprint pour décrocher son troisième Ronde après ses succès en 2005 et 2006.

2013 : Cancellara et Boonen inversent les rôles

Tom Boonen exclu de la victoire sur chute dès les premiers kilomètres de course, Fabian Cancellara a le champ libre pour décrocher son deuxième Tour des Flandres. La course se décide au même endroit que l’année précédente, dans le Vieux Quaremont. Le Suisse accélère avec Peter Sagan pour reprendre Jurgen Roelandts, seul outsider à avoir tenté d’anticiper l’explication finale. Spartacus en remet une couche dans le Paterberg pour distancer ses deux derniers adversaires.

2014 : Fabian Cancellara met le Ronde à ses pieds

Le Vieux Quaremont est encore et toujours l’ascension décisive de la nouvelle version du Tour des Flandres en 2014. C’est encore et toujours Fabian Cancellara qui déclenche les hostilités. Un seul homme s’accroche à sa roue : Sep Vanmarcke. Les deux hommes reviennent sur Greg Van Avermaet et Stijn Vandenbergh qui ont eu le mérite d’anticiper. Dans la dernière ligne droite, les quatre hommes se livrent à une séance de surplace. Plein de sang-froid, Cancellara lance son sprint victorieux à 200 mètres de la ligne et rejoint Achiel Buysse, Fiorenzo Magni, Eric Leman, Johan Museeuw et Tom Boonen dans l’histoire en remportant son troisième Tour des Flandres après 2010 et 2013.