Steven Kruijswijk (Team LottoNL-Jumbo) a chuté dans le final de la cinquième étape à Lugo. Le Néerlandais a percuté un poteau en métal et souffre d’une fracture de la clavicule. Il doit donc renoncer à la Vuelta qu’il abordait avec de grandes ambitions. « Je suis tombé lourdement sur ce poteau. C’est terrible de devoir quitter la course à cause d’un objet qui n’aurait jamais dû être là. Je vais rentrer immédiatement chez moi. C’était, après le Tour d’Italie, mon deuxième objectif de la saison et je suis déçu de la façon dont je quitte cette Vuelta. » Addy Engels, son directeur sportif, voit ses plans de course bouleversés. « Cet accident est un énorme revers. Nous devons maintenant changer les plans, nous allons avoir besoin de temps pour s’habituer à ce scénario. Nous étions tous ici dans l’état d’esprit d’aider Steven. »

Gianni Meersman (Etixx-Quick Step), désormais double vainqueur sur cette Vuelta, a avoué être en bonne condition. « Je rêvais de la première étape, mais en gagner une deuxième en seulement quatre jours, c’est vraiment incroyable. Je me sens bien. Je veux remercier l’équipe pour la confiance qu’elle m’a accordée. Ils ont fait un sacré bon boulot dans la préparation de mon sprint. Je suis vraiment reconnaissant à tout le monde. Cette année, j’ai vraiment décidé de me concentrer à fond sur la Vuelta. Sincèrement, je pense que je vais lever le pied. Dans les montées finales, je vais me reposer et faire gruppetto. Les étapes que je sais pouvoir gagner, je vais les faire à fond. Pour la saison prochaine, une équipe française est intéressée, mais peut-être que je serai toujours ici. Je suis satisfait de mon rôle dans cette équipe. Comme vous l’avez vu, ils ont travaillé toute la journée pour moi. Ils ont lancé mon sprint. Que demander de plus ? »

Tiago Machado (Katusha), échappé dans un premier temps avec Julien Morice (Direct Energie) sur la cinquième étape, a préféré passer la journée à l’avant. Il a même tenter sa chance en solitaire sur la fin, sans succès. « José Azevedo nous a recommandé au briefing de prendre l’échappée. Avec la pluie, j’ai essayé et malheureusement un seul coureur m’a suivi. Quand il pleut, je n’aime pas être dans le peloton en raison de la tension et des chutes, en échappée c’est plus tranquille. Je suis allé aussi loin que j’ai pu mais après le passage au sommet de la côte, il y avait beaucoup de vent de face. J’ai forcé mais je n’ai pas tout donné parce que c’est une course de trois semaines. Si possible j’essaierai de nouveau. Après une longue saison, mon but est d’atteindre mon meilleur niveau et je vais continuer comme ça. »

Julien Bernard (Trek-Segafredo) a longtemps participé à la poursuite du peloton pour assurer une arrivée au sprint et a semblé apprécier ce rôle. « Au début, quelques BMC ont roulé pour faire en sorte que Machado ne prenne pas trop de temps. Après, l’équipe m’a demandé de rouler. J’ai commencé au Km 45 et jusqu’à quinze bornes de l’arrivée. Quand il n’y a que deux coureurs à contrôler, c’est plus facile et puis Machado s’est un peu fait sauter la « pile » dans la bosse. Après on a bien contrôlé pour revenir au bon moment et Felline finit deuxième. Ce n’est pas un mauvais résultat. J’ai pris du plaisir. Quand on sait que c’est pour la victoire ou le podium, ça vaut le coup. Je vais devoir récupérer pendant deux bons jours et j’espère refaire pareil, mais dans une échappée cette fois. »

Kévin Reza (FDJ), troisième étape du sprint hier, était satisfait de sa prestation. « Je n’ai pas fait de faute, Felline me déborde à 200 mètres, me ferme la porte pour anticiper le sprint et dès lors où il me ferme la porte, je ne peux plus gagner. Je coince un peu dans les dix derniers mètres. Je n’ai pas de regrets. C’est mon meilleur sprint cette année en World Tour et comme je suis à la recherche d’un nouveau contrat pour l’année prochaine, j’essaie de bien travailler même si ce n’est pas les meilleures conditions pour faire du vélo. On me dit souvent que j’ai un petit manque de confiance en moi, c’est peut-être vrai. Elle vient aussi avec les résultats, j’en ai eu mais pas ceux que j’espérais. J’ai mis quatre jours à entrer dans la Vuelta, j’ai eu un peu de mal au début mais aujourd’hui elle a réellement commencé pour moi. »

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Etape du jour :

6ème étape : Monforte de Lemos – Luintra. Ribeira Sacra (163,2 km). Le peloton de la Vuelta continue de parcourir les routes de Galice avec aujourd’hui une étape de moyenne montagne. L’enchaînement de côtes sur les 80 derniers kilomètres de course ne devrait pas permettre aux sprinteurs de passer et ce sont les baroudeurs qui pourraient en profiter pour aller chercher cette étape. Les difficultés ne devraient cependant pas être assez raides pour créer des écarts entre les candidats au podium final. Il faudra toutefois qu’ils restent sur leurs gardes dans l’Alto Alenza (10,9 km à 5,1 %), seul ascension répertoriée de cette sixième étape. Son sommet, situé à cinquante kilomètres de l’arrivée, sera une belle rampe de lancements pour des puncheurs à la recherche de la victoire.