Yoann, le VC La Pomme Marseille revient de stage, comment cela s’est-il passé ?
Nous avons bien roulé. Beaucoup roulé. Nous avons fait de longues sorties quasiment tous les jours. Nous avons aussi commencé un peu à forcer en vue des premières courses. C’est plus facile de réaliser ce genre d’efforts en groupe. Nous avons fait trois jours à Marseille et trois jours au CREPS de Boulouris. L’avantage, c’est que des gars du club habitaient dans le coin, si bien qu’on a pu faire de beaux parcours. Avec du beau temps.

Comment estimes-tu ton degré de forme ?
Correct. J’ai pu rouler cet hiver même s’il n’a pas fait un super temps. Mais je suis bien et dans les temps, on verra maintenant ce que ça va donner sur les courses. J’espère être mieux que les années précédentes. J’ai progressé en 2009 en faisant beaucoup de grosses courses, donc en théorie je dois être mieux, après on verra ce que ça va donner sur le terrain.

Quels vont être les premiers rendez-vous ?
Je vais commencer aux Courses du Soleil, même si ces courses-là sont un peu dangereuses parce que nous sommes nombreux au départ et que tout le monde est motivé. Ce sera la première course de la saison mais on verra ce que ça va donner.

Où en es-tu dans ton activité extra-cycliste ?
Je viens de terminer mes études donc je suis maintenant tranquille ! L’année dernière, j’ai terminé mes études en milieu de saison, donc ça fait un an et demi que je ne fais quasiment plus que du vélo et j’espère que ça va payer !

Combien d’années te donnes-tu pour franchir le cap ?
J’espère le moins possible. Je ne vais pas faire éternellement du vélo en amateur. On verra. J’ai fait une saison correcte l’année dernière, j’espère confirmer cette année et essayer de passer pro. Après, les places sont chères en ce moment.

Quel est le contexte pour un jeune comme toi vis-à-vis du milieu pro ?
Il faut essayer de se faire repérer, c’est un premier point. Le deuxième point, c’est signer le contrat et c’est beaucoup plus dur que le premier ! Si je suis encore au VC La Pomme Marseille c’est que je n’ai pas réussi à trouver une équipe. J’espère que ce sera le cas pour l’an prochain. Des contacts, j’en ai eu et tout le monde peut en avoir, mais signer c’est autre chose.

As-tu ciblé des objectifs précis cette saison ?
Pour le club, les Coupes de France sont tout de même importantes. Par définition pour moi aussi. Mais je ne veux pas me fixer d’objectif précis. Je veux faire une saison complète et essayer d’avoir le plus de victoires possible. Les belles courses seront plus importantes, ainsi que les courses par étapes, on verra au fil de la saison. L’année dernière j’avais terminé 5ème du Championnat de France mais le circuit cette année sera moins dur donc je ne veux pas tout miser là-dessus, c’est trop aléatoire.

Le 21 février, le GP Souvenir Jean Masse organisé par le club sera un rendez-vous important…
Ce sera une course importante, c’est la seule de l’année où les amis et la famille sont sur le bord de la route. Mais nous n’en ferons pas une fixation. Nous serons motivés et nous essaierons à nouveau de nous y imposer.

L’équipe de France est-il un passage obligé ?
N’étant plus Espoirs, ça va être plus compliqué car il ne reste plus beaucoup de courses pour les non Espoirs. Le programme sera donc moins chargé, deux à trois jours de course peut-être contre trente et un l’année dernière.

Voir autant de coureurs sortis des rangs de la Pomme devenus professionnels, est-ce un élément de motivation ?
Non, pas forcément. Chacun veut réussir et faire sa propre carrière chez les pros. Maintenant, le fait de voir que d’autres sont passés pros les années précédentes me donne envie et me montre que c’est possible.

Propos recueillis à Marseille le 29 janvier 2010.