Maillot blanc sur les épaules, Richard Carapaz (Movistar) est allé chercher, en solitaire, l’une des plus belles victoires de sa carrière. L’Equatorien a dompté le Montevergine di Mercogliano et s’est imposé devant les favoris à la victoire d’étape. « Je suis très heureux, j’ai beaucoup travaillé avant le Giro. Bien sûr, gagner pour la première fois sur un Grand Tour c’est émouvant » a avoué le vainqueur d’étape à CyclingNews. « J’avais de bonnes jambes, alors j’ai décidé d’attaquer à 2km de l’arrivée. J’ai décidé que c’était le bon moment pour partir seul, parce que je savais que je ne pouvais pas gagner au sprint. A présent je vais courir jour après jour. Il y a encore du chemin à faire jusqu’à Rome, mais je suis ici pour voir ce que je peux faire sur le Giro. »

Froome de nouveau à terre

Dans le même temps que les leaders sur la ligne d’arrivée, Christopher Froome (Team Sky) n’a pas été loin de perdre gros sur cette 8ème étape. Le Britannique a, une nouvelle fois, chuté sur le Giro, cette fois-ci sans conséquence. « Les gars ont été fantastiques. Ils m’ont aidé à revenir dans la course et en à peine un kilomètre, j’étais à l’avant du peloton. Ce n’est jamais très agréable de tomber dans le final d’une étape, surtout au sommet d’un col » a expliqué le Kenyan blanc à l’issue de la course. « Les routes étaient vraiment glissantes et j’ai juste perdu le contrôle de ma roue arrière lorsque je passais une ligne blanche dans un virage. Je ne voulais pas être pris au dépourvu à l’approche du final, alors je pense que c’était la bonne chose à faire, de revenir à l’avant et de garder le contrôle de la course. Je suis heureux de courir un jour de plus. Demain, ce sera une étape très difficile. »

Pozzo souhaite en découdre dans le Gran Sasso

5ème du général, Domenico Pozzovivo (Bahrain Merida) est toujours dans les bonnes roues dans les arrivées au sommet. Le petit italien n’a pas réussi à mettre en route dans les derniers hectomètres pour récupérer quelques secondes de bonifications. « Le dernier col n’était pas dur. On avait Mohoric dans l’échappée et on pensait qu’il pouvait y arriver. Puis dans le final je n’ai voulu prendre aucun risque » a expliqué Pozzo sur le site de sa formation. « La route était glissante et j’ai essayé d’accélérer après le dernier virage dangereux à 300m de la ligne. J’avais de bonnes jambes aujourd’hui, donc je suis confiant pour l’étape de demain. Espérons que la météo sera meilleure et j’espère pourvoir attaquer dans l’ascension du Gran Sasso. »

La 9ème étape :

Avant de savourer leur journée de repos, lundi, les coureurs vont devoir batailler dans le Gran Sasso d’Italia. L’étape sera longue, avec 225 kilomètres au programme. Il y aura une nouvelle fois une arrivée au sommet. Sur les 26 kilomètres du Gran Sasso, ce seront les 5 derniers qui offriront un terrain propice aux attaques. Avec des pourcentages atteignant les 13%, les plus aériens pourront se mettre en évidence au sein du peloton maillot rose. Mais la victoire d’étape pourrait bien revenir à un baroudeur. En effet, une échappée au long cours pourrait s’imposer ce dimanche si les favoris ne chassent pas la victoire d’étape.  -Léo Labica