Vincenzo Nibali. Le fléchissement de Vincenzo Nibali (Liquigas-Doimo) dans le dernier kilomètre de l’Alto de Cotobello hier a trahi les limites du coureur italien, qui a cédé 37 secondes à Joaquin Rodriguez. S’il est intrinsèquement plus fort que l’Espagnol dans le contre-la-montre, rien ne sera vraiment gagné dans la perspective de l’arrivée à la Bola del Mundo samedi ! « Ca a été un jour très dur et j’ai terminé avec des forces très justes, a admis l’ancien porteur du Maillot Rouge. Au début du dernier col j’ai vu que je n’étais pas bien et j’ai essayé de m’accrocher du mieux possible et de ne pas perdre trop de temps. Dans le chrono, j’espère reprendre une minute à Rodriguez et je pense que j’aurai récupéré d’ici à la Bola del Mundo grâce à la journée de repos et aux étapes de plaine à venir. » Nibali évolue désormais à 33 secondes du Maillot Rouge.

Ezequiel Mosquera. Ces deux dernières semaines, le grimpeur galicien Ezequiel Mosquera (Xacobeo-Galicia) a confirmé son adoration pour le Tour d’Espagne, l’épreuve qui lui réussit le mieux et qu’il a terminée 5ème en 2007, 4ème en 2008 et 5ème en 2009 lors de ses trois uniques participations. Cette fois, c’est le podium qui semble enfin à sa portée. « Je suis devant l’opportunité de ma vie, a confirmé le coureur de 34 ans. Parvenir à monter sur le podium dimanche serait très grand mais d’ici là il reste deux grandes échéances, le chrono mercredi et la Bola del Mundo samedi. Le chrono sera plus décisif que l’étape de montagne. Si j’arrive à la Bola del Mundo avec des options pour le podium, je me défoncerai pour réussir. Comme je ne suis pas un spécialiste du contre-la-montre, le mieux que je vais pouvoir faire c’est de tout donner. Nibali ? En condition normale il nous bat tous mais en fin de Vuelta… »

Joaquin Rodriguez. Le Catalan du Team Katusha a repris possession du Maillot Rouge en terminant au sprint l’ascension de Cotobello. Mais il n’a pas pour autant course gagnée avant le contre-la-montre demain et l’étape-reine samedi. « Je peux gagner la Vuelta, pense toutefois Joaquin Rodriguez. Je suis à la meilleure place possible, avec un avantage sur mes rivaux. Je suis venu avec l’envie de me battre et ça devient possible. J’ai atteint le meilleur de moi-même, cette saison est ma meilleure chez les pros. Sur le chrono j’essaierai de ne pas perdre le maillot et d’être le plus près possible de mes adversaires directs. Dans la Bola del Mundo il y aura de grandes différences, c’est un col long. Je suis prêt à mourir sur le vélo pour prendre du temps. Physiquement je suis bien. Gagner la Vuelta peut changer ma vie. »

Mikel Nieve. Vainqueur hier de la grande étape des Asturies, Mikel Nieve (Euskaltel-Euskadi) a parachevé le beau travail de ses coéquipiers pour venger l’abandon d’Igor Anton. « Je n’ai pas de mots pour décrire le travail de l’équipe, elle a été géniale, a commenté le vainqueur de l’étape. Nous étions en train de réaliser une Vuelta historique avec Igor comme leader et en une seconde tout est tombé à l’eau. Il était le plus fort de la Vuelta sans l’ombre d’un doute. Alors nous lui dédions ce succès d’étape, à lui comme à Egoi Martinez. Je remonte à la 11ème place du classement général mais ce que je retiens c’est notre manière d’avoir fait face à une situation compliquée. »