Bradley Wiggins. Replacé devant tous les favoris au classement général, où il occupe la 3ème place à 20 secondes de son coéquipier Chris Froome, le Britannique Bradley Wiggins (Team Sky) aborde la seconde partie de la Vuelta avec beaucoup de motivation. « Je ne pense pas que quiconque m’imaginait être capable de cela après mon opération de la clavicule en juillet mais je progresse de jour en jour, a-t-il affirmé hier. Je me sentais un peu rouillé au départ de la Vuelta mais je me suis débloqué dans la montée de la Covatilla dimanche, ça a été comme un tournant dans ma carrière. Puis j’ai consolidé mon avantage dans le contre-la-montre lundi. Ce n’était sans doute pas mon meilleur contre-la-montre mais j’ai tout de même pris de la distance avec les autres favoris. Ma position est idéale, maintenant il s’agit de prendre les étapes au jour le jour. »

Vincenzo Nibali. Pour Vincenzo Nibali (Liquigas-Cannondale), ça ne fait pas l’ombre d’un doute, la Vuelta 2011 va se décider dans les jours qui viennent, d’ici à dimanche prochain. Autant dire qu’il faudra aborder cette deuxième semaine de course en grosse condition, et le Sicilien le sait. « Cette deuxième semaine sera plus importante que la troisième, a annoncé Vincenzo Nibali. Après l’Angliru, je ne dis pas que nous saurons qui sera le vainqueur mais on n’en sera pas loin. Les étapes du Pays Basque sont difficiles mais elles ne seront pas extrêmement dures. J’ai connu quelques problèmes dans le contre-la-montre, même si je ne m’en sers pas pour trouver une excuse. Je n’ai perdu qu’une minute sur Wiggins, qui reste le plus dangereux, mais la course reste très ouverte et on constate qu’il y a plusieurs coureurs que l’on n’attendait pas parmi les premiers du général, comme Fuglsang et Kessiakoff. Ils seront dangereux. »

Chris Froome. Nouveau leader du classement général, le Britannique Chris Froome (Team Sky) attise forcément la curiosité. A 26 ans, il sort presque de nulle part. Pourtant, si nous ne l’avions jamais vu à pareil niveau jusqu’à présent, c’est que le talentueux coureur était souffrant. Pendant deux ans, il a traîné une infection parasitaire appelée la bilharziose (une maladie difficile à soigner et responsable d’environ 280 000 décès chaque année). « C’est un virus qui se nourrit des globules rouges, ce qui n’est évidemment pas idéal pour un athlète, explique Chris Froome. J’ai fini par traiter le problème en juin dernier au Tour de Suisse. Aujourd’hui je pense que le pire est derrière moi. Cette maladie m’a appris à être plus consistant et plus économe avec mes dépenses d’énergie. Ça fait la différence à présent. »

L’étape du jour :

11ème étape : Verin-Montaña Manzaneda (167 km). La transition va être rude. Ereintés par une longue première semaine de course, épuisés par un long transfert que la journée de repos d’hier n’a pas tout à fait permis d’éliminer, les coureurs du Tour d’Espagne renoueront avec les choses sérieuses dès leur reprise aujourd’hui. Une nouvelle étape de montagne les attend en effet avec une arrivée en altitude jamais empruntée. La course est arrivée en Galice, au nord du Portugal, direction la station de Montaña Manzaneda. Les difficultés se succéderont tout au long de cette onzième étape, accidentée à souhait. Mais c’est la longue ascension finale qui retiendra toutes les attentions avec une escalade de 19 kilomètres à près de 6 %. La Montaña Manzaneda est le sommet le plus emblématique du Massif Central d’Orense.