Joaquim Rodriguez. C’est à un Joaquim Rodriguez (Team Katusha) auquel la presse a eu affaire hier en fin d’après-midi. Annoncé grandissime favori de l’étape, Rodriguez a répondu présent et s’est imposé avec 7 secondes d’avance sur Contador (Saxo Bank-Tinkoff). Le spécialiste des pentes extrêmes a tenu à s’exprimer sur la difficulté du Mirador de Ezaro : « Cette côte est vraiment très dure. C’était plus dur que ce que j’avais imaginé. C’est difficile de comparer, j’ai gagné 2 fois à Montelupone mais je n’avais jamais vu une ascension aussi dure que le Mirador de Ezaro. » Avec 13 secondes d’avance sur Contador au classement général, son Maillot Rouge ne tient pas à grand-chose surtout en prévision des étapes de haute-montagne qui arrivent. « Nous avons disputé des étapes dures, à Arrate ou La Gallina mais c’était des étapes proposant une seule ascension. Maintenant nous allons sur des routes différentes et il va falloir être constant. » A 10 jours de l’arrivée finale à Madrid, Purito est bien décidé à garder son Maillot Rouge : « La seule chose qui compte est d’arriver à Bola del Mundo avec et de rentrer dans l’histoire à Madrid. »

Chris Froome. A la peine dans les pentes à 25% du Mirador de Ezaro, Chris Froome (Team Sky) a lâché de précieuses secondes à ses rivaux hier. 5ème de l’étape à 23 secondes, il se retrouve dorénavant à 51 secondes du Maillot Rouge au classement général. « Je savais que cette ascension serait explosive et qu’elle serait favorable à Contador et Rodriguez, a indiqué Froome à l’arrivée, j’ai donc fait ma course en faisant tout pour limiter les écarts. 23 secondes c’est trop, mais mêmes une seconde c’est trop. » Le britannique n’a pas tellement apprécié les caractéristiques de la montée finale et attend davantage les longs cols. « C’était un final vraiment fou sur une pente vraiment raide. Il reste beaucoup de jours de course avec 3 véritables étapes montagneuses. » Nous saurons donc ce week-end si Froome est réellement sur la pente descendante en cette fin de Vuelta.

Robert Gesink. Un peu oublié par la domination du Big Four : Rodriguez, Contador, Froome, Valverde, le Néerlandais Robert Gesink (Rabobank) réalise une Vuelta à la hauteur de ses objectifs pour le moment. 5ème du classement général ce matin à 2’59 » de Rodriguez, le Batave s’est montré à son aise hier sur les terribles pentes du Mirador de Ezaro en terminant 4ème de l’étape au terme d’une journée très difficile. « Toute l’étape était difficile, pas seulement la montée finale. Le final me convenait bien et je suis satisfait de ma course » s’est exprimé Gesink. Après un début de Tour un peu poussif, le longiligne grimpeur semble monter en puissance sur cette 2ème partie de la Vuelta ce qui le motive encore plus : « je vais de mieux en mieux et j’espère progresser encore au classement général et être sur le podium à Madrid. »

L’étape du jour

13ème étape : Saint-Jacques-de-Compostelle-Ferrol (172,8 kilomètres). L’étape du quintuplé pour John Degenkolb (Argos-Shimano) ? L’allemand est forcément le grand favori pour cette journée sans la moindre difficulté répertoriée. Il s’agit d’ailleurs de la dernière chance de victoire pour les sprinteurs avant le long week-end montagneux qui se profile dans les Asturies. Si elles veulent parvenir à leurs fins, les équipes de sprinteurs devront se méfier des petites côtes disséminées tout le long du parcours et qui pourraient très bien créer des cassures, surtout si le vent décide de souffler fort. Enfin, il sera intéressant de voir si certains favoris de la Vuelta essaient de prendre les bonifications du 2ème sprint intermédiaire placé à 5 kilomètres de l’arrivée.