Quel bilan tires-tu sur ton début de saison de cyclo-cross ? Es-tu pleinement satisfait de tes résultats obtenus sur les manches de la Coupe de France ?

Je suis très satisfait de mon début de saison car j’ai eu la mononucléose au mois de mars alors je n’ai pas pu faire de saison sur route. J’ai repris l’entraînement en juillet et les courses sur route en août et septembre, j’ai donc dû faire de gros sacrifices pour retrouver mon niveau. Depuis le début de la saison de cyclo-cross, il y a seulement une course où je n’étais pas bien. Sur les Coupes de France, je suis parti en 9ème ligne à Besançon et je finis 25ème, à La Mézière je pars en 4ème ligne et je termine 9ème et à Jablines je suis en 2ème ligne et je finis 15ème. Je suis actuellement 9ème du classement général provisoire de la Coupe de France. Je suis juste un peu déçu d’être parti si loin à Besançon, il y avait surement quelque chose à jouer car j’apprécie beaucoup le circuit.

Tu viens de participer à deux compétitions internationales en Belgique, à Essen samedi et à Overijse dimanche. Comment se sont déroulées tes courses ? Pourquoi ce choix d’aller te confronter aux belges ?

Le week-end dernier, notre championnat régional n’a pas eu lieu à cause du plan Vigipirate alors je ne pouvais pas courir en France car les championnats régionaux se déroulent partout. J’étais à Essen samedi, je prends une 36ème place après être parti en dernière ligne. Ce n’était pas facile de remonter avec un tel niveau. Le dimanche, à Overijse, on était sous la neige et je me suis également élancé de la dernière ligne. Au bout de 500 mètres je suis dernier et au deuxième tour je casse ma patte de dérailleur sur un accrochage avec un autre concurrent. Alors j’ai dû courir un long moment pour rejoindre le poste de dépannage. Je repars une nouvelle fois dans les derniers, j’ai tout donné pour finir à la 23ème place. Je suis un peu déçu car le top 15 était jouable, mais le principal c’est d’avoir eu de bonnes sensations et c’est de l’expérience de plus pour les semaines à venir.

Quels vélos utilises-tu cette saison ? Tu en es pleinement satisfait ?

Je roule depuis un an et demi sur des Ridley X-night à patins équipés en Sram mono-plateau. J’en suis très satisfait.

Quel va être ton programme pour les week-ends à venir ? Et tes objectifs ?

Pour les deux week-ends à venir je serai sur des cyclo-cross régionaux avant de participer à la finale de la Coupe de France, à Flamanville. Le 07 janvier aura lieu notre championnat régional puis le championnat de France à Quelneuc, le 13 janvier. J’espère bien figurer à Flamanville, au régional et au France. J’espère rester dans le top 10 au classement général de la Coupe de France espoirs.

Le parcours du prochain championnat de France, à Quelneuc en Bretagne, te convient-il ? Tu l’apprécies ?

Le circuit de Quelneuc me convient parfaitement. J’adore le parcours, j’avais terminé 6ème et 10ème en Coupes de France en cadets et en juniors. Si le terrain est très gras et qu’il fait froid, je suis capable de tout, je n’aurai rien à perdre alors je vais prendre des risques, c’est sûr. Sur une course d’un jour, tout est possible…

Réintégrer l’équipe de France, tu y penses ? C’est un objectif ? Un rêve ?

Intégrer l’équipe de France est bien-sûr un objectif. J’ai déjà porté la tenue une fois en juniors mais c’était en équipe B. J’étais parti en dernière ligne et j’avais terminé 8ème de la Coupe du Monde, à Lignières. Mon plus gros regret, c’est de n’avoir pas été sélectionné pour le championnat du monde. Je pense que j’avais ma place, j’étais au bord du circuit pendant le mondial à Zolder en Belgique. Je pense que le circuit me correspondait bien, j’aurais été capable de faire quelque chose de bien j’en reste persuadé mais il faut accepter les choix faits par les sélectionneurs. J’espère donc montrer que j’ai ma place en Equipe de France pour les années à venir.

Comment gères-tu la période des fêtes de fin d’année qui approche à grands pas ?  

Cette année, je vais rester sérieux. Je ferai Noël en famille et je ne sortirai pas pour le jour de l’an. C’est un choix personnel, je sais ce que je veux en janvier prochain. A ce niveau, des petits écarts comme ça peuvent se payer cash. Je mangerai normalement, j’essayerai de ne pas toucher aux chocolats et je me coucherai assez tôt.

Quelles sont tes qualités pour performer en cyclo-cross ? Et tes axes de travail ?

Je dirai que je ne lâche jamais rien, je ne suis jamais battu dans la tête. J’adore quand le circuit est très gras et technique et qu’il faut courir vélo sur l’épaule. Je me sens dans mon élément. Je manque encore un peu de force, je travaille vraiment là-dessus.

Une semaine type avec l’école ou le travail et les entraînements, ça ressemble à quoi ?

J’ai fait une formation (CQP) en mécanique en alternance à Décathlon pendant 9 mois, j’ai obtenu mon diplôme en juin dernier. Le contrat proposé par Décathlon ne me convenait pas alors j’ai fait le choix de me consacrer qu’au vélo pendant la saison de cyclo-cross. C’était le moment d’essayer je pense. La semaine je m’occupe de mon matériel, de tout préparer pour le week-end. Je fais plusieurs entraînements et je me repose car j’ai souvent des moments où je suis fatigué. La mononucléose est normalement finie mais je fais attention à ne pas rechuter. C’est la belle vie, certes… Mais je compte bien retravailler.

Comment ton entourage t’aide à gérer tout ce qui fait partie du cyclo-cross (la mécanique, les lessives, les trajets, la cuisine, le massage…) ?

Pour ce qui est de la mécanique, tout ce que je peux faire chez moi je le fais. Si je n’ai pas les outils nécessaires pour réparer j’emmène mon vélo au magasin. Pour les lessives c’est ma maman qui s’en occupe, tout est toujours prêt et je la remercie beaucoup. Quand je rentre d’un week-end où j’ai couru le samedi et le dimanche, tout est propre dès le lundi ou mardi lorsqu’il faut aller rouler. Ensuite, pour les trajets c’est mon papa qui m’emmène partout, encore ce week-end en Belgique, tout était à nos frais. Pour la cuisine, c’est un peu tout le monde, mes parents et parfois moi. Enfin, je me fais masser par Franck Legoupil qui habite près de chez moi. Il masse des joueurs de l’AS Monaco, des athlètes de course à pied, de boxe, des cyclistes… Il est vraiment doué, je vais le voir une fois par mois. Sinon, c’est mon papa qui me masse tous les samedis soir la veille des courses. Je remercie une nouvelle fois vraiment ma famille pour tout ce qu’ils font pour moi.

Si tu veux rajouter des choses ou faire des remerciements, n’hésites pas !

Je remercie les Cyclesfremin à Plancoët en Bretagne pour le matériel. Le cyclo-cross c’est de plus en plus cher avec l’évolution du matériel et la casse parfois le week-end. Grâce à eux j’ai pu repartir pour une saison cette année. Je remercie également les personnes qui me soutiennent et qui m’encouragent chaque week-end. Je tiens aussi à remercier mes parents et ma copine qui font énormément de choses pour moi, sans eux je n’en serai pas là aujourd’hui.

Par Maëlle Grossetête