N°1 : en plein hiver le jour de la Primavera
17 mars 2013, Milan-San Remo. Certaines éditions des plus grandes épreuves restent dans les annales pour les conditions météo dantesques dans lesquelles elles se sont déroulées : Liège-Bastogne-Liège 1980, l’étape du Gavia sur le Giro 1988, et depuis 2013, ce Milan-San Remo. La neige avait déjà frappé le peloton européen à la fin du mois de février et les organisateurs avaient unanimement décidé l’annulation pure et simple de leur épreuve. Mais on ne peut pas annuler la Classicissima. Les flocons tombent déjà abondamment au départ et la course est neutralisée au kilomètre 117. Les coureurs montent alors dans les bus pour franchir le Turchino et le Manie au chaud avant de renfourcher le vélo à Cogoleto. Un scénario complètement inattendu bouclé par la victoire surprise de Gerald Ciolek au sprint. Fou !
N°2 : pas de braquet assez petit pour passer une pente à 27 % !
11 mars 2013, 6ème étape de Tirreno-Adriatico. À la veille de l’arrivée, Vincenzo Nibali n’a pas trente-six solutions pour conserver sa couronne sur Tirreno-Adriatico. Chris Froome porte alors le maillot de leader et semble intouchable. Mais il reste une étape vallonnée. Le peloton italien emprunte une petite route abrupte où un panneau indique une pente ahurissante à 27 %. Bien loin de ce combat des chefs qui tournera à l’avantage de l’Italien, la majeure partie du peloton doit lutter, s’arracher pour venir à bout de cette difficulté presque inhumaine. Face à cette pente déraisonnable, certains optent pour une solution radicale : mettre pied à terre et monter en accompagnant le vélo à la main. C’est ce que font sur cette photo au premier plan Stijn Devolder (à droite) et Martin Velits (à gauche). Ils ne seront pas les seuls…
N°3 : un tour complet de l’Arc de Triomphe pour terminer
21 juillet 2013, 21ème étape du Tour de France. Pour clore les festivités du 100ème Tour de France, Amaury Sport Organisation n’a pas lésiné sur les moyens ! Les images fortes ont été nombreuses tout au long de cette dernière journée au terme de laquelle Chris Froome a remporté son premier Tour de France. Départ et premiers kilomètres dans les jardins du château de Versailles, survol de la patrouille de France lors du premier passage des coureurs sur les Champs-Élysées, arrivée à la tombée de la nuit et podium protocolaire en nocturne, les exemples ne manquent pas. Mais c’est un autre cliché qui a retenu notre attention et qui résume à lui seul le côté majestueux de cette dernière étape avec ce peloton se retrouvant au pied de ce géant. Bonne nouvelle, l’expérience sera renouvelée pour le 101ème Tour de France.
N°4 : un déluge s’abat sur le Tour de Langkawi
26 février, 6ème étape du Tour de Langkawi. Le climat étant franchement hostile en Europe en ce début de saison, les participants au Tour de Langkawi ont la mine réjouie, pensant alors se dorer la pilule en Malaisie. Les premiers jours se passent sans encombre jusqu’à cette 6ème étape. Un violent orage s’abat sur le peloton à une cinquantaine de kilomètres de l’arrivée. La progression du peloton est entravée par les trombes d’eau qui s’abattent alors sur les routes malaisiennes. Malgré ce déluge, un groupe prend la poudre d’escampette. Pourtant rapide au sprint, Tom Leezer choisit alors de partir en solitaire, bravant les éléments. Le peloton, qui s’est lancé à sa poursuite, mené par les MTN-Qhubeka ne revient pas et le Néerlandais de l’équipe Belkin (encore Blanco à l’époque) s’impose, complètement trempé.
N°5 : Vincenzo Nibali comme Eddy Merckx en 1968
20ème étape du Tour d’Italie, 25 mai 2013. La traversée des Dolomites en dernière semaine de Giro coïncide avec un nouvel épisode neigeux en Europe. Encore un, en plein mois de mai ! Les organisateurs doivent redoubler d’ingéniosité pour éviter que la fin du Tour d’Italie ne soit complètement tronquée. RCS qui a déjà été contraint d’annuler purement et simplement l’étape-reine de son édition la veille, ne peut se permettre de prendre la même décision pour cette 20ème étape, la dernière avant l’arrivée finale à Brescia. Du coup, c’est sous de fortes chutes de neige que se déroule cette étape, réduite à une course de côte. Clairement le plus fort de cette édition, Vincenzo Nibali, porté par des tifosi en transe, consolide son succès en patron sur les Trois Cimes de Lavaredo. Comme l’avait fait Merckx au même endroit en 1968.