Cedric, peux tu rappeler à nos lecteurs les grandes lignes de ton parcours : quand as tu commencé, par quels clubs es-tu passé et quelles sont tes principales victoires ?

J’ai fait mes débuts en minime il y a 12 ans déjà à l’AS Tourlaville. J’ai vite obtenu des résultats chez les jeunes comme un titre de Champion de Normandie et une victoire en coupe de France Junior.

Ensuite, arrivent mes années Espoir à Sojasun où je me révèle en 2013 en devenant Champion de France amateur. Puis, j’ai fait deux belles saisons à Brest chez BIC 2000 où l’équipe s’est arrêtée faute de budget en fin de saison 2016. Désormais, je suis au Team Bricquebec-Cotentin.

La saison 2017 s’est achevée il y a déjà 3 semaines pour toi. Si tu devais effectuer un bilan de cette saison, quel serait il ? Quels sont tes satisfactions, tes déceptions ou tes bonnes surprises ?

Je suis satisfait de cette saison. Je travaille depuis Janvier comme commercial à plein temps. J’ai réussi à être presque aussi performant qu’en ne faisant que du vélo. Sur les courses élites (+140km), je manquais un peu d’endurance sur la fin car je ne pouvais pas faire des sorties d’endurance en semaine avec mon travail. Je termine à 13000 km l’année contre 23000 km les années précédentes !

Que fais tu de ton intersaison ? Combien de temps t’arrêtes tu ? Quand reprends tu ? 

Je ne vais pas tarder à reprendre. J’ai toujours fait un mois complet sans aucune activité afin de bien régénérer l’organisme et c’est surtout pour avoir une bonne coupure mentale. Je reprends progressivement la route, le VTT et la musculation.

Nous avons cru comprendre que tu participais également à des Cyclo cross, est ce une discipline qui te plaît de plus en plus ou est ce plutôt pour garder la forme ?

J’adore le cross ! Je m’en sers pour prolonger la saison en en faisant une ou deux mais je le fais aussi pour peaufiner la préparation hivernale fin décembre et courant janvier. Il faut à la fois être casse cou, lucide et physique. À l’avenir, je me verrais bien faire une saison complète de cross.

Tu fais partie du Team Bricquebec-Cotentin où sont notamment passés Benoît Cosnefroy ou encore Simon Verger qui a su faire ses preuves cette année en DN3. Peut on dire que le Team Bricquebec déniche des pépites ?

Je ne pense pas qu’on puisse vraiment dire cela. Simon a encore tout à prouver, je lui souhaite le meilleur. Mais c’est vrai que le team est vraiment formateur, c’est une bonne chose pour les jeunes qui sortent de Junior car la marche est moins haute pour eux plutôt que de passer directement en DN1.

Qu’as tu pensé du niveau de tes adversaires cette saison et du niveau globale en DN3 ? 

Je ne m’attendais pas à une telle hétérogénéité en DN3 ! Contrairement à la DN1 où les courses se courent comme les courses pro et où le niveau est semblable, en DN3 c’est totalement illisible et les courses sont plutôt des courses d’attente. C’est à celui qui en fait le moins, les coureurs sont là pour jouer les placettes. Il faut bien avouer que les coupes de France DN1 me manquent un peu…

Sais tu déjà à quelles courses tu participeras en 2018 ? Quels sont tes objectifs ? Qu’attends tu de la prochaine saison ?

Le programme de courses de l’an prochain reste sensiblement le même que celui de cette année. Cependant, je ne vais plus travailler le mercredi afin d’effectuer une belle sortie endurance de 4/5h. J’espère ainsi être plus compétitif que cette année surtout sur les courses élite !

Je serais heureux d’apporter cette première victoire élite au Team et heureux personnellement de retrouver mon niveau tout en travaillant avec un contrat de 28h en parallèle.

Ton frère Anthony est en équipe pro, cela vous laisse t’il le temps de garder contact et de vous donner régulièrement des nouvelles ?

Nous savons que tu es très « famille », as tu le temps de profiter de tes proches et de partager des moments avec eux comme tu le souhaites ?

Oui, bien sûr, on reste très proche avec Anthony. On s’appelle souvent et on essaie de se voir régulièrement. Désormais, je rentre davantage chez mes parents à Cherbourg puisque j’effectue plus de courses locales qu’auparavant. Je suis très pris avec le travail et le vélo mais je dégage du temps pour passer des moments en famille. C’est très précieux pour moi.

Malheureusement, toute carrière a une fin. As tu déjà anticipé ce que tu aimerais faire plus tard ? Souhaites tu une reconversion en rapport avec le monde du cyclisme et du sport en général ou plutôt un métier plus terre à terre ?

J’adore mon sport et je suis avant tout un compétiteur dans l’âme. Je ne suis pas passionné de cyclisme en particulier mais de tous les  types de sport. Je ne veux surtout pas avoir une activité professionnelle en rapport avec le sport et encore moins avec le cyclisme. Mon emploi de commercial à Promocash, enseigne alimentaire pour les professionnels, me convient à merveille. J’aime aussi faire de la rénovation, décoration et peinture. J’ai des objectifs plein la tête, comme faire des marathons avec Anthony un peu partout dans le monde.

Peut on te suivre sur les réseaux sociaux ? 

Je suis plutôt discret sur les réseaux. Avant, je faisais des résumés de courses pour permettre à mes proches et aux gens de me suivre. Maintenant que je suis « préretraité » et que je cours pour moi, je ne mets plus rien. Mais le « préretraité » a encore les crocs et n’a pas dit son dernier mot !

 

                                                                                                                                                  Mathilde Duriez, vélo101