Te voilà champion de France amateurs, plus d’une semaine après ton sacre, réalises-tu ?

Je commence à réaliser mon titre, sur le coup c’était bizarre et compliqué. J’ai eu beaucoup de sollicitations, j’apprends à gérer petit à petit. J’ai hâte de recevoir ma tenue et de pouvoir courir avec.

Tu t’imposes en solitaire après avoir lâché tes compagnons d’échappée. As-tu pris le temps de savourer ? 

Au début je ne savourais pas, à 10 kilomètres de l’arrivée jusqu’à 1500 mètres c’était compliqué à gérer. Je savais que si je continuais comme ça j’étais champion mais je n’arrivais pas à forcer car j’étais pris par l’enjeu. A moins de deux kilomètres un motard m’a dit « 20 secondes » et là je savais que c’était bon. Dans les 500 derniers mètres sur le long boulevard j’ai pu savourer et réfléchir à quelle célébration j’allais faire (sourire). Je voulais montrer le logo du CR4C qu’on a en bas à droite du maillot pour les remercier.

Que signifie ce succès pour toi ?

Ce succès est une énorme récompense de tout le travail accumulé. J’aurai été champion de France en juniors je pense que j’aurai été heureux différemment. Là je savais d’où je venais, tout ce que j’ai pu faire, tous les sacrifices que j’ai fait toutes ces années. C’est le fruit de mon travail, ça me motive pour faire encore mieux.

On a vu tes équipiers du CR4C Roanne en larmes devant la cérémonie protocolaire. Par quelles émotions es-tu passé ? A quoi pensais-tu ? 

On avait un climat de confiance, on se disait que c’était possible et on se motivait mutuellement. La veille on avait parlé de l’émotion que le titre pourrait procurer et que peu importe celui qui gagnerait, on en profiterait aussi. Je suis touché par leurs réactions et j’avoue que la première chose à laquelle j’ai pensé après avoir passé la ligne, c’est de prendre les coureurs et le staff dans mes bras, comme ce qu’on avait pu vivre à Braspart sur la Sportbreizh.

Quelles ont été tes premières impressions quand tu as reconnu le circuit usant de Mantes-la-Jolie ? 

On est arrivé le jeudi sur place, les copains voulaient faire 1h, moi 2h. On avait prit les bouchons, ce qui nous avait fait perdre deux heures. J’ai reconnu le circuit et j’ai beaucoup aimé. La longue bosse me correspondait bien, tout comme l’enchaînement juste derrière. C’était un parcours où quasi tous les coureurs amateurs pouvaient gagner, il fallait arriver à tirer son épingle du jeu.

As-tu fêté ton titre, avec ton équipe, tes amis, ta famille ? 

Je l’ai fêté avec quasi tout le monde mais de façon modérée. Il me manque des personnes avec qui je n’ai pas pu le fêter pour des raisons géographiques, mais je promets de me rattraper cet hiver.

Quel va être ton programme pour cet été ?

Je vais participer aux manches de Coupes de France, au Tour d’Alsace et à d’autres compétitions. J’aime l’été et le fait d’enchaîner les jours de courses.

Que penses-tu des Coupes de France DN1 ? Les parcours sont-ils assez variés pour tous les types de coureurs ? 

Les parcours sont pas mal, le niveau est plus dense et plus relevé qu’en élites, et du coup on a parfois l’impression que les courses sont cadenassées. Ça fait deux ans que c’est limité à six coureurs par équipes, ce qui permet d’avoir plus de mouvement, c’est plus intéressant.

Si tu veux rajouter des choses ou faire des remerciements, n’hésites pas. 

Je voudrais remercier mes parents, mes frères, mes oncles, ma copine, mon colloc, « La Triptyque », mes coéquipiers, le CR4C Roanne avec le staff et les bénévoles, Yvan Chapus et Pierre Colomb.

Par Maëlle Grossetête