Guillaume, votre équipe Wanty-Groupe Gobert fait partie des formations invitées par ASO pour participer au Tour de France. Comment avez-vous appris la nouvelle ?
C’est un peu original. J’avais eu droit à une journée de repos et j’étais au cinéma. C’est mal, mais j’avais oublié d’éteindre mon téléphone pendant la séance. Au milieu du film, j’ai reçu un appel et je n’y ai pas répondu. En sortant, j’ai rallumé mon téléphone. J’ai vu qu’il y avait pas mal de messages. J’ai compris qu’il s’était passé quelque chose. C’est évidemment quelque chose de très positif et une super nouvelle pour l’équipe. C’est un honneur et une immense fierté de faire partie d’une équipe qui va participer à l’un des plus grands événements sportifs au monde.

Dans ces cas-là, la motivation est encore plus grande le lendemain pour partir à l’entraînement.
Oui, c’est sûr. Depuis, il y a une motivation supplémentaire si besoin était. Le jour même, c’est l’excitation et la satisfaction d’avoir reçu l’invitation qui priment. Dès le lendemain, on se met de suite dans l’optique de préparer cet événement. La sélection se fera en fonction des résultats. Les meilleurs seront au départ du Tour. C’est la logique sportive qui l’emportera. J’espère faire partie de ces chanceux.

En tant que coureur français, vos chances sont-elles plus grandes d’être au départ ?
Sur ces questions-là, c’est le staff qui décidera. Le fait que des coureurs français soient dans l’effectif a certainement dû compter pour ASO. Ils doivent s’attendre à ce que des coureurs français soient au départ. Mais cela reste secondaire. Le critère prioritaire est d’être compétitif.

Cette sélection valide-t-elle votre choix d’avoir débuté votre carrière dans une équipe étrangère de deuxième division ?
Bien sûr. Je viens qui plus est de prolonger dans l’équipe. J’avais parlé d’une logique sportive et elle est confirmée. En appartenant à cette équipe, j’ai l’opportunité de participer aux plus belles courses du monde. C’en est la preuve. A posteriori, oui, c’est un excellent choix de carrière.

Connaissez-vous les grandes lignes de votre programme pour le début de saison ?
J’ai débuté au GP La Marseillaise. Je participerai ensuite au Tour d’Oman, à la Classic Sud-Ardèche, à la Drôme Classic, au Tour de Catalogne, puis aux classiques ardennaises où j’ai prévu mon pic de forme en concertation avec mon entraîneur Samuel Bellenoue. Je devrais également participer au Tour de Romandie. Pour le reste, on verra en fonction de la suite.

Vous aviez connu quelques problèmes de genou en début de saison dernière. Sont-ils dorénavant derrière vous ?
Je n’ai plus aucun problème. L’an dernier à la même époque j’étais sur le point de me faire opérer. J’en suis loin. J’ai une petite pensée pour mon coéquipier Tom Devriendt qui a connu le même problème que moi et qui vit ce que j’ai vécu l’an dernier. Sur le moment, c’est difficile, mais on finit toujours par s’en relever.