Warren, tu as rejoint cette année le club vainqueur de la Coupe de France en 2011. Quelles sont les ambitions ?
Quand on court, l’objectif reste la victoire. Le CC Etupes est le tenant du titre de la Coupe de France Look des Clubs et cette année encore nous voulons gagner cette Coupe de France. Pour cela nous tâcherons de marquer le plus de points possible dès les premières manches. La première course à Buxerolles était plus ouverte car personne n’avait encore trop de points. Ça calculait moins, ça attaquait dans tous les sens.

Tu sembles déjà en grande forme…
Ça va, c’est correct ! Les sensations arrivent avant les premiers grands objectifs. J’ai en tête de briller sur les courses par étapes et notamment au Circuit des Ardennes. Après je vais sans doute enchaîner avec la Coupe des Nations Espoirs. Ce seront mes premiers objectifs de la saison, après nous verrons ce que ça donne. J’irai courir un peu en Bretagne et, en fonction de ma récupération, on définira la suite du programme.

Le retour à la maison bretonne de temps à autres, c’est important ?
Oui. Ma famille fait le déplacement quand elle le peut sur les grands rendez-vous. Je suis très famille. Malgré tout j’ai décidé de partir loin cette année en rejoignant le CC Etupes, afin de mettre toutes les chances de mon côté. Dans le Doubs, j’ai trouvé un terrain vraiment propice pour développer mes qualités de grimpeur. Rester en Bretagne, c’était bien, mais j’avais envie de monter des cols et le mieux pour moi était de rejoindre Etupes.

Comment t’organises-tu entre la vie franc-comtoise et la vie bretonne ?
Je fais des microcycles. Des fois je reste à Etupes, des fois je rentre en Bretagne. J’étais basé en Bretagne sur la première partie de saison et là j’enchaîne avec deux ou trois semaines à Etupes. Je ne fais rien d’autre en dehors du vélo. Je me suis donné une année pour vivre ma passion à fond.

Tu as mis tes études entre parenthèses ?
Oui. L’an passé, j’étais à l’école, en BTS, après avoir fait un bac pro, mais il y a plusieurs types d’écoles. Il y en a avec lesquelles on parvient à n’avoir que vingt heures de cours, ce qui laisse du temps pour s’entraîner. Moi, j’en avais trente-cinq heures, donc c’était vraiment dur de jongler avec tout ça. Je n’ai pas toujours pu suivre le programme, étant parfois en déplacement avec l’équipe de France. Je n’ai donc pas validé ma première année et j’ai préféré arrêter plutôt que de refaire un an pour rien. Cette année je me suis donné une chance de réussir dans le vélo, nous verrons bien ce que ça donne.

Au bout de cette année, l’espoir est de rejoindre les professionnels ?
C’est cela, tout à fait. On verra bien ce que ça donne !

Tu es titulaire de l’équipe de France Espoirs, comment cela se passe en interne ?
Très bien. C’est une nouvelle équipe, une nouvelle ambiance. Ça change un peu. Le groupe est beaucoup plus homogène que l’an passé. En 2011 on avait un groupe de sprinteurs autour d’Arnaud Démare et un groupe de grimpeurs autour de Romain Bardet. J’ai rejoint les deux. Je suis allé au Canada avec Arnaud, au Tour de l’Avenir avec Romain. C’étaient deux univers différents. Cette année l’équipe est plus homogène et c’est beaucoup plus ouvert.

Connais-tu ton programme international ?
C’est compliqué. Je le connais d’avance si je marche. Mais si je ne marche pas je n’y serai pas. Ça reste Toscane-Terre de Cyclisme du 17 au 21 avril en Coupe des Nations Espoirs. Je serai peut-être avant sur la Côte Picarde le 11 avril. Ça dépendra de mes résultats, de mes sensations et de ma récupération. Cet été ce sera bien sûr le Tour de l’Ain, le Tour de l’Avenir et les Championnats du Monde.

Le Championnat de France Espoirs, tu y penses ?
Oui, c’est juste à côté de chez moi. Je parle bien du Championnat de France Espoirs, pas du Championnat de France Elite. Le France Espoirs aura lieu à 80 kilomètres de chez moi en Bretagne, donc c’est sûr que j’y pense ! Je pense même doubler contre-la-montre et route. Je connais très bien le circuit. Je sais où ça se fera pour avoir souvent couru par là en Juniors. Ce sera usant, en Bretagne !

Propos recueillis à Buxerolles le 18 mars 2012.