Victoire d'Antonio DidierVictoire d’Antonio Didier | © A.Fonseca

Anthonin, peux-tu te présenter pour nos lecteurs ? 

Je suis coureur en première catégorie au SCO Dijon Team Matériel Vélo, j’ai 25 ans et je fais du cyclo-cross depuis l’âge de 5 ans. Je suis licencié dans ce club pour la deuxième année. Je suis actuellement dans un cursus de recrutement pour mon prochain emploi, qui devrait être concrétiser pour la fin d’année. 

En pleine saison de cyclo-cross, comment gères-tu ton quotidien avec ton travail ? 

J’ai fini mon CDD fin septembre, depuis je passe différents entretiens et découvre mon futur travail, donc je ne suis pas spécialement trop embêté pour faire ce que je veux à côté. Je dois juste être de temps en temps du côté de Paris, ce qui me prive certaines journées.

D’un point de vue financier, as-tu des aides pour le matériel ? Pour la logistique ? 

Pour le matériel je me débrouille tout seul, seulement les roues me sont fournies par Besançon Service Cycles, comme l’an passé. Je les remercie d’ailleurs, c’est une belle épine du pied en moins. Pour les boyaux j’ai débuté une nouvelle collaboration avec Michelin, merci à eux, particulièrement à Alain Delcourt. Pour ce qui est de la logistique sur les Coupes de France, mon club gère la réservation des hôtels et j’ai également un véhicule chez moi qu’ils me mettent à disposition toute la saison. 

Voudrais-tu essayer d’intégrer une des équipes UCI Française de cyclo-cross pour les années à venir ? 

Non pas spécialement, il ne faut pas se leurrer mais si l’on ne s’appelle pas tel ou tel nom c’est compliqué, il y a une bonne partie de piston. Je suis très bien dans mon petit coin tout seul et je me prend simplement pour un coureur de niveau régional et pas plus pour se faire rêver soi-même. C’est de toute manière mon dernier hiver en cyclo-cross, le milieu commence à me dégoûter petit à petit. Non pas que je n’ai plus l’envie de faire du vélo, il est préférable d’avoir un très bon emploi pour bien vivre que de se faire rêver le dimanche de nos jours.

Tu as pris la 23ème place de la première manche de le Coupe de France chez les élites, à froid que retiens-tu de cette course ? 

Je suis à moitié déçu, même si je n’avais aucunement préparé cette course, j’étais aux portes du top 10 et j’ai subi un petit malaise en fin de course. Je ne supporte pas la chaleur, parfois ça passe, et parfois non. Du coup dans ses circonstances je ne suis pas spécialement déçu, j’avais le niveau sans entrainement spécifique d’être mieux.

A une semaine de la seconde manche de la Coupe de France, comment te sens-tu ? 

Je me sens bien, que ce soit mentalement ou physiquement. Ce coup ci j’ai effectué une petite préparation pour me rattraper de la première manche et assurer quelques places pour ne pas à avoir à faire le déplacement à Flamanville (Normandie) le 30 décembre prochain. 

Quelles seront tes ambitions là-bas ? 

Jouer le top 10 serait déjà bien, j’en serais satisfait.

Anthonin DidierAnthonin Didier | © Seb Henry

Combien de fois sors-tu ton vélo de cyclo-cross par semaine ? Pour quel type de séance ? 

Je suis quelqu’un qui essaye de rouler généralement tous les jours, j’ai du mal à faire du repos. Depuis ma reprise du début d’année en mars je n’ai réalisé que trois séances de derrière scooter, rien d’intensif à côté. J’ai seulement repris un entrainement plus sérieux il y a deux semaines, car généralement je ne fais que du fond. Je n’aime pas me prendre la tête avec un entrainement à suivre, je prend mon vélo, je pars et voilà… C’est de la promenade rapide. Mais je compte tout de même bien préparer la fin de saison.

Quelles sont tes principales qualités ? Et le domaine où tu travailles le plus ? 

J’ai du mal à parler de moi-même, mais je dirais que je ne suis pas un grand passionné de séances d’exercices à l’entrainement, ça m’use mentalement. Niveau technique quand ça tourne beaucoup j’ai un peu de mal même si ça va mieux qu’avant, sur les départs j’ai du mal à partir vite ce qui me pénalise systématiquement. Depuis quelques cyclo-cross les choses évoluent dans le bon sens, j’espère que ça va continuer. Quant à mes qualités sur un vélo, je ne sais pas (sourire). Peut-être de ne pas me prendre la tête !

Si tu devais gagner une course, ce serait laquelle ? 

Un maillot bleu blanc rouge bien-sûr, tout le monde en rêve je pense mais ça restera juste un rêve. 

Par Maëlle Grossetête