Tu termines à une très belle 6ème place sur la Coupe du Monde d’Hoogerheide. Comment s’est passée ta course ? es-tu pleinement satisfait ?

Je ne pensais pas faire une course comme ça. Dans ma tête, j’étais prêt pour remonter une nouvelle fois de ma 5ème ligne. Le circuit était roulant, je pensais faire une belle course et peut être pouvoir « toucher ou effleurer » le top 10. Finalement, dès les 50 premiers mètres, il y a eu une ouverture devant moi, j’ai pu passer de la 5ème ligne à la 2ème en un effort bref. J’ai vite compris que ça allait être une belle journée. Je me suis alors plongé dans ce trou et c’est passé. Le premier virage a été très tendu, il y avait une passerelle, les cinq premiers sont passés en vélo et le reste c’était plus délicat, voir à pied, mais je suis quand même passé. A ce moment je me suis dit que la course était lancée, avec de bonnes jambes et pas de chute au départ. Ensuite, je n’ai fait que gérer ma course. J’ai fournis le même effort que sur les autres Coupes du Monde, en étant plus à l’avant, le résultat est donc nettement mieux. Je suis pleinement satisfait, j’ai prouvé ma place en équipe de France.

A quelques jours des championnats du monde, cette performance doit te mettre en pleine confiance ? Comment te sens-tu physiquement et mentalement ?

En effet j’ai moins de doute à présent. Je sais maintenant quels efforts durant la course feront la différence. J’ai appris grâce aux belges et aux hollandais à Hoogerheide, j’ai compris leur façon de rouler. Physiquement je suis bien, je ne suis pas fatigué, au contraire même. Mentalement, je suis relancé.

As-tu vu en vidéo le circuit de Valkenburg ? Si oui, comment le trouves-tu ? il pourrait te convenir ?

Oui toute l’équipe a vu le circuit en vidéo. On sait tous où on va. Le parcours est physiquement l’un des plus durs de la saison, les zones de repos sont faibles. Il va falloir rester lucide toute la course, ce qui va être la principale difficulté. Ensuite, il y a un portage assez long, plusieurs passerelles, des racines, des dévers… c’est un beau circuit. Il pourrait me convenir, il faut juste que je m’y habitue. Je pense qu’il va plus falloir être vététiste que routier.

Quelles seront tes ambitions là-bas ?

Je veux tout faire pour finir dans le top 10 et j’espère que je ne serai pas le seul français. Notre équipe est homogène, il faut espérer qu’on sera tous dans un bon jour. C’est la dernière course de la saison, la plus belle et la plus dure.

Que peuvent t’apporter les coureurs expérimentés que tu fréquentes en équipe de France ?

Ils m’apportent beaucoup de petits détails de course. Ils connaissent souvent les circuits, je profite de leurs expériences. On gagne quelques petites secondes sur des anecdotes de circuit, c’est toujours intéressant.

Quel va être ton programme à l’entraînement cette dernière semaine avant l’ultime objectif de la saison ?

Beaucoup de récupération et de reconnaissances du circuit. J’ai fait une sortie de décontraction hier, aujourd’hui un peu de rythme pour faire un rappel d’intensités. Mercredi je rejoindrai les Pays-Bas et ensuite nous serons sur le circuit tous les jours jusqu’à la course le samedi.

Nous te verrons où après le cyclo-cross ? Plutôt route ou VTT ?

On me verra beaucoup sur la route. Je vais faire seulement une course de VTT. Le Creps m’a prévu un emploi du temps chargé. Je dois rattraper mes 85 heures de cours loupées sur 186 heures dans ce trimestre. J’effectuerai ma coupure juste après le mondial. Mentalement ce sera dur de retourner à mon ancienne vie mais j’ai le bac en fin d’année alors je vais me réveiller un peu. Puis je reprendrai la saison sur route, je n’ai même pas regardé le calendrier encore. Je suis concentré sur le cross pour le moment. Je pense qu’après avoir vécu le mondial je voudrai recourir le plus vite possible.

Quel est ton péché mignon ?

Je suis gourmand, très gourmant ! (sourire)

Si tu veux faire des remerciements, n’hésites pas.

Je remercie toutes les personnes qui me suivent depuis mes débuts, tous les messages d’encouragements font du bien. Mais également mes sponsors qui font tout pour me mettre dans les meilleures conditions. Challenge m’a monté une paire de boyau au dernier moment, j’en suis vraiment reconnaissant. Je n’oublie pas Spiderbike et Cycle Mazeau qui m’accompagnent jusqu’au bout.

Par Maëlle Grossetête