Dans quel état de forme te sens-tu à la veille du championnat du monde à Valkenburg ?

J’avais accumulé beaucoup de fatigue après le championnat de France mais depuis quelques jours je ne ressens plus rien et j’ai de très bonnes sensations à l’entraînement. Mentalement c’est l’idéal, je suis champion de France, le parcours me convient parfaitement, il n’y a plus qu’à.

Comment s’est passée ta dernière semaine au niveau de l’entraînement ?

J’ai privilégié la récupération avec quelques rappels d’intensité, malgré la météo j’ai pu m’entraîner comme je le voulais.

Après avoir effectué la reconnaissance du circuit, peux-tu le décrire ? Il pourrait te convenir ?

C’est un circuit avec beaucoup d’engagement où il faut maitriser son vélo et pas l’inverse. Une faute d’inattention et on se retrouve tout de suite sur le dos. Physiquement je m’attendais à pire mais c’est l’enchaînement des tours qui va faire mal, la fin de course risque d’être surprenante. C’est le circuit que je préfère à tous ceux de la saison, c’est très plaisant de rouler sur un tel parcours. Evidemment que ça me convient !  

Quelles seront tes ambitions ?

On a une forte équipe de France, être tous dans les 10 premiers serait beau. De mon côté si je ne ramène pas une médaille je serai plus que déçu. C’est mon cinquième championnat du monde donc une 4ème place ne serait rien d’exceptionnelle.

Selon toi, quel serait le scénario idéal ?

L’idéal n’existe pas mais je veux juste que les écarts se fassent facilement et rapidement. Je souhaite voir du bleu blanc rouge de partout.

Qu’est-ce que tu te dis dans ta tête au départ lorsque le commissaire dit « 30 secondes » ?

« Je vais tous les arracher, je vais me faire plaisir pendant 50 minutes et ne rien lâcher. Vas y tu peux le faire ! »

Comment est l’ambiance au sein de l’équipe de France ?

L’ambiance est parfaite, course après course on est de plus en plus fort. Des liens forts commencent à se former et c’est ça la clé de la réussite. On ne se focalise pas sur une personne en particulier mais sur toute l’équipe.

Quel message ferais-tu passer aux jeunes garçons qui veulent faire du cyclo-cross de haut-niveau comme toi ?

Surtout ne pas se prendre la tête, arrêter de s’entraîner quantitativement mais travailler sur le qualitatif. Chaque fois que je monte sur mon vélo j’ai le sourire et c’est pour ça que je suis à ce niveau là…

Après le mondial, feras-tu une coupure ? Partiras-tu en vacances ? 

Je vais rester quelques semaines à la maison afin de me ressourcer avec ma famille et mes proches. Ensuite, fin février je partirai au chaud en Guadeloupe avec ma petite copine.

Par Maëlle Grossetête