Tu termines à la 20ème de la Coupe du Monde de Nommay mais ce que l’on retient le plus c’est ton podium chez les U23. Comment s’est passée ta course ?

La course s’est bien déroulée malgré une grosse frayeur après les escaliers. J’ai eu un petit souci avec ma chaîne qui m’a obligé à m’arrêter et m’a fait perdre une dizaine de places. Ensuite, j’ai fait une bonne remontée et je me suis battue toute la course aux alentours de la 15/20ème place. Puis surtout avec les deux premières espoirs. Je suis contente de cette course et de la forme du jour après un championnat de France assez décevant. Je pense d’ailleurs que ma place n’est pas significative lorsque l’on voit le classement aujourd’hui. Il faut croire que cette région me réussit bien (sourire). (Elle avait terminé 3ème de la première manche de la Coupe de France à Besançon en début de saison).

Le parcours boueux te plaisait ? Comment as-tu trouvé l’ambiance sur cette manche de Coupe du Monde française ?

Je dis toujours que je suis mauvaise dans la boue, mais au final j’adore ça. Je n’ai pas reconnu le circuit la veille, j’ai préféré rouler au chaud. Le circuit boueux tel qu’il était m’a pas mal plu. Il fallait de la force et c’est ce que j’aime. L’ambiance était vraiment au top du top ! Les supporters me hurlaient dessus, dans les montées tout le monde criait et m’encourageait. J’ai vraiment aimé ça, je sais que je prends à cœur les encouragements, cela m’aide et me pousse beaucoup. C’était parfait.

Après une semaine de stage avec l’équipe de France, dans quel état de forme te sens-tu ?

Le stage s’est déroulé de suite après les championnats de France à Quelneuc, où la fatigue était présente. Je sens que je ne suis pas encore à 100%, il va falloir bien récupérer comme il le faut.

Quel sera ton programme pour les deux dernières semaines avant les championnats du Monde à Valkenburg ?

Je serai dimanche sur la Coupe du Monde d’Hoogerheide avec l’équipe de France. Je pense qu’il y a encore quelques petits réglages à effectuer avant les mondiaux pour être à 100%.

Connais-tu le circuit de Valkenburg ?

Je n’ai aucune idée de comment sera le circuit de Valkenburg, je n’ai jamais roulé dessus. Je sais juste qu’il sera très physique, j’ai vu quelques vidéos.

Quelles seront tes ambitions là-bas ?

Je me rends compte que le stress est mon pire ennemi sur le vélo. Je ne me fixe pas d’objectif pour ce mondial, je ne suis qu’espoir 1 et c’est seulement ma première vraie saison de cyclo-cross. Mon entourage et mon entraîneur me disent depuis le début de la saison que le top 5 est à ma portée. On verra tout ça le samedi 3 février.

Tu vas te retrouver en sélection avec Pauline Ferrand-Prévôt, qu’est-ce que cela peut t’apporter ?

C’est exact, je vais me retrouver avec Pauline Ferrand-Prévôt en sélection lors de ces championnats. Je pense qu’une fille comme « PFP » peut nous apporter beaucoup de choses à nous les jeunes, surtout pour moi par exemple qui débute dans la discipline. Lors du titre de Pauline j’étais derrière la télé à l’encourager, il y a deux ans. J’étais comme « une gamine » a lui demander une photo à l’aéroport de Roissy, et maintenant je me retrouve en sélection avec elle. C’est quand même beau ce que me fait vivre le vélo.

Une semaine type avec l’école et les entraînements, ça ressemble à quoi ?

J’ai la chance d’avoir un emploi du temps totalement aménagé. Le directeur de mon établissement m’a mis en place un cursus avec quelques matinées de cours par semaine. Je peux organiser mon plan d’entraînement avec mon entraîneur comme je le souhaite, c’est un gros avantage. Je roule complètement seule tout le temps à l’entraînement. J’ai juste un jour dans la semaine où je peux profiter d’un partenaire d’entraînement qui m’aide tout au long de la saison, avec qui je partage les récits de mes week-ends difficiles ou les plus glorieux, c’est assez sympa.

Comment ton entourage t’aide dans ta pratique du cyclo-cross au quotidien ?

Ma famille est totalement derrière moi au quotidien, même à 100% je dirais. J’ai la chance de vivre avec mon entraîneur qui est mon beau père. Ma famille fait énormément de sacrifices pour ma réussite dans le vélo, j’ai deux petites sœurs qui sont à fond derrière moi, et j’en suis très fière. De temps en temps j’en fais baver à mes parents ça c’est sûr, mais quand j’en parle avec ma mère, elle est contente de passer les week-ends dans le froid, la pluie et la boue, car elle le fait pour moi. Mon entourage fait tous les déplacements et est là pour me soutenir et m’encourager. Je suis totalement soutenue.

Si tu veux faire des remerciements, n’hésites pas !

Les remerciements s’adressent à tous mes partenaires qui sont à fond derrière moi et qui m’aident eux aussi au quotidien. Clairement, sans eux je ne ferai même pas de cyclo-cross, ni de vélo d’ailleurs. Je remercie la société S1neo, Hutchinson, Asterion Wheels, Royal Velo France, Giro, ma DN et les Cycles Legreves. Ainsi que toutes les personnes qui me soutiennent tout au long de la saison.

Par Maëlle Grossetête